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Santé – Des objectifs ambitieux contre le Sida

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De nouvelles stratégies ont été présentées pour renforcer la lutte contre la prolifé­ration du VIH/SIDA. La barre fixée est assez haute alors que les moyens font défaut.

D’ici 2020, 90% de la population malgache devraient effectuer le test du VIH/SIDA et d’ici 2030, aucune nouvelle infection ni décès lié au VIH/SIDA ni exclusion de personnes vivant avec le VIH (PVVIH)  suivant les Objectifs du Déve­lop­pement, ne devraient plus être enregistrés. Tels sont les objectifs de la Grande île présentés, jeudi soir, lors du lancement de la stratégie nationale de la communication en matière de réponse au SIDA 2015-2017, à Antaninarenina. Afin d’y parvenir, quelques stratégies ont été dévoilées, comme le renforcement de responsabilité des autorités en intégrant la lutte contre le VIH/SIDA dans les documents cadres, le renforcement de la protection des habitants contre le VIH/SIDA grâce au dépistage, la promotion des informations sur le VIH/SIDA et la lutte contre l’exclusion des PVVIH, selon Harivelo Rijasoa Andrianirina, secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le VIH/SIDA.

Incertitude
Toutefois, les moyens pour atteindre ces objectifs demeurent toujours un suspense. Le gap de neuf millions de dollars afin de financer le plan quinquennal de lutte contre la prolifération du VIH/SIDA jusqu’en 2017 selon le docteur Claire Mulanga Tshidibi, directeur de l’ONU/SIDA à Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, au début de l’année, reste encore à trouver. « Le gap existe toujours, mais c’est à nous de trouver des solutions », répond Harivelo Rijasoa Andria­nirina. La tâche s’annonce pourtant immense.
Le VIH/SIDA constitue un danger imminent pour deux cent mille personnes, très vulnérables à ce fléau que sont les hommes ayant des rapports sexuel avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnels de sexe  répartis dans les trente sept villes de la Grande île étudiées, afin d’élaborer la Carto­graphie et estimation de la taille des populations clés les plus exposées aux risques du VIH/SIDA. La répartition des dépenses par ministère indiqué dans la loi de Finance initiale de 2016, ne présage pas non plus de bonne nouvelle.
Le ministère de la Santé publique ne reçoit que 2,6% du budget de l’Etat. Au centre hospitalier universitaire de Befela­tanana, Mialisoa Mosa, directeur de lutte contre le VIH/SIDA au sein du ministère de la Santé, a pourtant indiqué que le service des infectiologies est débordé de patients. « Cette situation ne signifie pas que le VIH/SIDA gagne du terrain, mais ce sont les habitants qui commencent à faire le dépistage », précise Mialisoa Mosa, sans donner aucune statistique.
La disponibilité de médicament reste également au cœur de la préoccupation, même si le secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le VIH/SIDA a indiqué que les médicaments restent disponibles pendant six mois. La disponibilité de médicaments pour le second semestre de l’année prochaine risque ainsi d’être incertaine. « La rupture de médicaments est liée à différents facteurs depuis le producteur jusqu’au pays destinataire. C’est une situation quasi-répétitive », souligne Harivelo Rijasoa Andrianirina.


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