Les simples citoyens que nous sommes regardent et écoutent, sidérés, ce qui se passe dans le monde. Attentats à Paris, à Tunis, à Mali, au Nigeria, en Égypte, au Libye…et j’en passe. Vigilance maximale en Belgique, États Unis, Grande Bretagne ou Allemagne. L’organisation de l’État islamique attaque quasiment le monde entier. Jusqu’ici, les autorités ne disent pas grand-chose sur le sujet, elles ne disent pas grand-chose sur quoi que ce soit d’ailleurs. Tout occupées qu’elles sont à courir le monde. Peut-être qu’au retour de Paris après le COP21, elles auront quelque chose à raconter.
Certes, nous sommes sur une île au bout du monde, c’est le cas de le dire, mais est ce que cela veut vraiment dire que ce qui se passe dans le monde, ailleurs, « any andafy » comme on dit, ne nous concerne en rien et n’aura aucun impact sur nous Est-ce que ceux qui nous gouvernent comprennent-vraiment les enjeux nationaux et internationaux ou tout cela les dépasse ? Ont-ils vraiment la capacité de gérer un pays ou sont-ils « tout simplement inconscients » ?
Il n’est pas question ici de montrer du doigt les musulmans en général mais, compte tenu de la situation socio-économique très précaire des jeunes malgaches, la Grande Ile risque d’être une terre de choix pour recruter de futurs djihadistes. Déjà que nos forces de l’ordre ne peuvent ni stopper ni diminuer un peu soit-il les attaques à main armées et kidnapping, comment peuvent-elles surveiller ce qui se passe dans les mosquées en cas d’endoctrinement et de recrutement pour le djihad ? Par quel moyen et comment peuvent-ils stopper ceux qui voudront partir en djihad si jamais cela se produit ? Déjà, stopper les femmes qui veulent partir en pays arabe malgré tous les risques connus de tous, relève d’un exploit.
Regardons tout simplement ce qui se passe avec les sectes. À cause de la pauvreté ambiante qui atteint plus que le côté physique, les gens cherchent à tout prix à s’accrocher à quelque chose. Ils se tournent vers celui ou ceux qui semblent les écouter ou leur venir en aide par quelque moyen que ce soit. Les sectes sont très forts sur ce côté et les islamistes risquent de leur emboîter le pas. Il s’agit d’un risque réel.
Avec cette manie de pratiquer la politique de l’autruche, comme si les problèmes vont être réglés d’eux-mêmes si on ne fait rien, si on ne dit rien, les gouvernants vont attirer le pays dans le gouffre, et nous avec, bien sûr.
Non, le fait d’habiter sur une île au bout du monde ne nous préserve pas de ce qui se passe dans le monde. Non, la mondialisation fait que nous faisons partie de ce monde. Certes, par rapport aux concernés directement, ces derniers temps, Français et Européens en général, Russie, Tunisie, Mali, Nigeria, la position de Madagascar est nuancée. D’autant que nous ne sommes pas considérés comme un pays vraiment à risque dans ce domaine. Mais justement comment faire pour garder cette position ?
Nous devons adopter une politique pour éviter la situation extrême mais avec quels pays et comment C’est la question à laquelle tout dirigeant politique censé devrait répondre aujourd’hui. Pourtant, des fois, on se demande pourquoi les hommes les plus intelligents et les plus censés sont devenus bizarres, pour ne pas dire autre chose, une fois arrivés au pouvoir ! Alors que souvent, il s’agit tout simplement d’une question de bon sens.
par R.E.M.N.