L’ Aviation civile de Madagascar réunira tous les acteurs du secteur aérien. La réunion devra sortir un plan d’action quinquennal pour le développement du secteur.
Réflexion. Le gouvernement annonce la tenue de la table ronde du secteur aérien pour le 14 décembre. L’évènement qui est organisé par le ministère des Transports et l’Aviation civile de Madagascar (ACM) verra la participation des acteurs du secteur aérien à Madagascar. L’objectif, selon James Andrianalisoa, directeur général de l’ACM, consiste à identifier toutes les problématiques liées au secteur du transport aérien et de trouver ensemble les solutions y afférentes. Cette démarche devra, par la suite, conduire à l’élaboration d’un plan d’ action pour les quatre ou cinq années à venir pour développer le secteur.
« Ce plan devra définir les actions que nous devons entreprendre afin de renforcer le transport aérien pour qu’il puisse contribuer pleinement au développement. Il faudra, par exemple, voir comment transporter davantage de touristes à Madagascar », explique James Andrianalisoa, en margé de la célébration de la journée de l’Aviation civile internationale hier à Ivato.
Évidemment, l’effort à déployer pour sortir Air Madagascar de la liste « B » de l’ Union européenne figure en filigrane de cette réunion. Une mission de la commission de la sécurité aérienne de l’ Union européenne est d’ailleurs attendue à Madagascar au mois de février prochain. Le rapport de cette mission servira certainement de base d’ évaluation au Comité de sécu rité aérienne de la Commission européenne lors de la première mise à jour annuelle de la liste noire des compagnies aériennes interdites de vols en Europe au mois d’avril.
« Nous sommes déjà prêts à accueillir cette mission. Mais l’ amélioration de la sécurité aérienne est un travail en continu qui se poursuit en permanence », a déclaré le patron de l’ACM.
Respect des normes
La Commission européenne met à jour deux fois par an sa liste noire de compagnies aériennes qui sont interdites de vols en Europe. Le premier est au mois d’avril et le deuxième au mois de novembre. Cette mise à jour est donc évidemment précédée d’une réunion du Comité de sécurité qui évalue si une compagnie doit être inscrite ou enlevée de cette liste.
Air Madagascar se trouve sur cette liste depuis avril 2011. Son nom figure sur l’annexe « B » de la liste qui instaure une interdiction partielle de sa flotte à voler dans le ciel européen. À l’époque, c’était les Boeing 767 assurant la liaison Antananarivo-Europe qui étaient frappés de cette interdiction mais, ce sont en fait es avions immatriculés à Madagascar et qui sont sous la supervision de l’ ACM qui ne peuvent pas voler dans un pays européen. Même les Airbus A 340 nouvellement acquis durant la transition sont donc concernés et ont dû être immatriculés en Islande pour pouvoir faire la liaison Antananarivo-Paris.
Depuis que la sanction est tombée, les autorités du pays n’ont cessé de déployer des efforts pour lever l’ annexe « B » et espérait sortir au plus vite de ce faux pas. Mais à chaque fois, l’ espoir dévenait une déception après chaque révision de la liste noire. Depuis que la sanction est tombée, l’ACM a déjà changé de directeur général deux fois. James Andrinalison est arrivé en mars 2014, juste avant la réunion du comité à Bruxelles. D’où, sans doute, sa prudence quant à la chance pour Madagascar de sortir de cette liste à l’issue de ce nouvel audit.
« La sortie de la liste B n’est pas l’ objectif à atteindre. Notre objectif consiste à assurer que la sécurité aérienne à Madagascar est fiable et respecte toutes les normes requises pour que les voyageurs puissent voyager en toute sérénité », répond-t-il simplement.
La journée de la Aviation civile internationale est célébrée chaque 7 décembre par le monde du secteur aérien dans les 191 pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Elle marque l’engagement du pays dans l’instauration d’une « industrie du transport aérien forte » et un « transport fiable ».