Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Programme 4 pour 1000 – Séquestrer le carbone dans le sol

$
0
0

La protection du sol et de l’atmosphère était l’un des sujets de discussion de la COP21. Le programme 4 pour 1000 a été décidé pour stopper l’augmentation du carbone.

Augmenter le taux de carbone dans le sol afin de diminuer son taux dans l’atmosphère. Telle est la solution adoptée par les pays qui ont participé à la vingt-et-unième Confé­rence de Paris ou COP21. La COP21 a commencé le 30 novembre dernier et se termine aujourd’hui. Un programme de recherche baptisé le 4 pour 1000 a ainsi
été mis en place. D’après les explications du docteur Herintsitohaina Razakamanarivo des laboratoires Radioisotopes, lors d’une conférence à l’Institut Français de Madagascar sis à Analakely, hier, le programme vise une augmentation du taux de carbone dans le sol de 0,4% par an. Ce qui permettra, en contrepartie, de stopper l’augmentation de carbone dans l’atmosphère.
Le chercheur français de l’Institut de Recherche pour le Développement, Eric Blanchart, explique que « Le sol accumule trois fois plus de carbone que d’atmosphère ». Les objectifs du programme 4 pour 1000 sont la stabilisation du climat et l’assurance de la sécurité alimentaire. Le programme et les pratiques relatifs à ce dernier seront adaptés à la situation de chaque pays.

Pratiques agroécologiques
D’après les explications du chercheur, le sol malgache représente une spécificité qui exige des pratiques agraires bien étudiées afin de protéger le sol tout en appliquant le programme. Des mesures politiques ont ainsi été prises. Pour que le programme 4 pour 1000 soit un succès, il faut reboiser, nourrir le sol d’engrais écologiques et de fumiers, et effectuer un drainage. Cette pratique permettra de limiter l’effet de serre, d’où un arrêt de la propagation du carbone dans l’atmosphère.
À Madagascar, le programme est applicable et a déjà commencé. En effet, d’après les explications d’Eric Blanchart, des descentes sur terrain ont été effectuées, afin de voir l’état du sol malgache et d’appliquer de nouvelles pratiques agraires. « Des agriculteurs malgaches ont été formés dans la zone rurale d’Ambodivona, un petit village reculé de l’île », affirme-t-il. Dans les prochaines années, les chercheurs ont l’intention de faire adopter ces pratiques par tous les agriculteurs malgaches. Pour cela, ils coopèrent avec le ministère de l’environnement.

Tiasoa Samantha


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles