Quatre-vingt-dix requêtes électorales sont passées en audience au Tribunal administratif d’Anosy, hier. Le TIM écope du plus grand nombre de plaintes.
Des procès à la chaîne à Anosy. Le Tribunal administratif d’Antananarivo se livre à un véritable marathon depuis lundi pour traiter les trois cent cinquante sept requêtes relatives aux élections communales du 31 juillet. Les candidats du parti TIM sont les plus visés par les recours de leurs adversaires, la plupart pour disqualification. Dix sept plaintes au total pèsent sur cette formation qui a raflé quatorze mairies au total dans la province d’Antananarivo selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Ceni-T).
« La victoire du TIM est contestée dans de nombreuses communes comme à Antsirabe II, Tanjombato, à Soanindrainy Antsirabe II, Ambatolahy Antanifotsy et Ampitatafika dans l’Atsimondrano. Dans certains cas, les candidats TIM sont ciblés par des requêtes communes de l’ensemble de ses adversaires », analyse une source proche du dossier.
Hier, par exemple, c’était le procès contre les candidats TIM à Ampitatafika à la suite d’une plainte déposée par l’indépendant Tiako ny Tananako qui avait ouvert la série de procès prévue pour la journée. Ce dernier demande l’annulation totale des voix de son adversaire qui remporte provisoirement le scrutin dans cette circonscription. Son accusation porte, entre autres, sur la présence des chefs fokontany à un meeting organisé à Ampitatafika pour présenter le candidat du TIM en présence de Marc Ravalomanana.
« Ces chefs fokontany ne sont pas neutres et penchent du côté du TIM, alors qu’ils étaient étroitement impliqués dans l’organisation du scrutin du 31 juillet, y compris le jour du vote. Nous réclamons donc la disqualification de ce candidat », demande le plaignant à l’endroit de la juge.
Febrilité dans l’air
Dans le camp adverse, c’est le maître Hasina Randriamadison, le même qui a défendu le cas de Lalao Ravalomanana contre Freedom dans la capitale, qui avait assuré la défense du candidat TIM. Visiblement assez nerveux au point d’avoir été rappelé à l’ordre par le président du jury à cause d’un propos menaçant adressé ouvertement à son adversaire, il a réfuté cette accusation en soutenant surtout que les arguments de l’accusation sont infondés. « Nos adversaires ne supportent tout simplement pas d’avoir été battus », lance-t-il.
Quatre-vingt-dix dossiers sont passés devant le Tribunal administratif, hier. Après le TIM, le HVM fait également l’objet de plaintes dans huit communes comme à Bongatsara, Ankaraobato, Ankadivoribe, Ambohimangakely et Mahitsy. Il en est de même pour le Mapar à Soavinandriana. Près de deux cent trente sièges au total sont en jeu dans les quatre régions de la province d’Antananarivo. Selon les résultats provisoires, c’est le HVM qui a raflé le plus grand nombre de sièges, le TIM arrive à la deuxième place devant les indépendants. Selon l’annonce faite hier, le gardien de la loi fera une synthèse de ses conclusions sur les différentes affaires en audience cette semaine.