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Électricité – La Jirama a de nouveaux fournisseurs privés

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Deux nouvelles sociétés font partie des nouveaux fournisseurs de la Jirama. Il s’agit de Jirambato qui va opérer à Toamasina et AFLP à Antananarivo.

La Jirama semble avoir cédé à la tentation de la solution de facilité. Cette société d’État qui approvisionne en eau et électricité une grande partie du pays décide de renforcer le recours à la centrale thermique pour résoudre le problème de délestage. Deux nouvelles sociétés font  ainsi leur apparition parmi les fournisseurs privés de la société dont AFL Power et Jirambato. Le premier, qui vient de Dubaï, va installer une centrale de 25 mégawatts à Antanan­drano, Ambohitrarahaba. Le deuxième, de son côté, va travailler à Toamasina et assurera l’exploitation de deux nouveaux groupes d’une puissance 6,2 mégawatts chacun, achetés avec le fonds social du projet Ambatovy. Jirambato est une joint-venture entre la Jirama et la société Ambatovy.
« Leur vitesse d’exécution constitue un des principaux critères de choix de ces nouveaux prestataires. C’est une décision prise en vue de réduire ou éviter le délestage en période d’étiage », explique Gatien Horace, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures.
La Jirama  a également décidé de renforcer son contrat avec la société Aggreko, propriétaire de centrales mobiles qui renforcent la production de la Jirama depuis 2012.

Puissance modulable
La puissance installée de la société à Ambohi­manam­bola devra être renforcée avec 20 mégawatts supplémentaires. Les groupes qui sont déjà arrivés à Toamasina depuis le mois de juillet devront être mis en service vers le mois d’octobre.
« L’avantage avec les centrales d’Aggreko est que leur puissance installée est modulable selon les besoins. Nous pouvons donc varier notre demande selon les besoins et l’ampleur de l’étiage », explique  Gatien Horace.
Peu d’informations ont filtré sur la signature de ces nouveaux contrats. Pour l’heure,  aucune information ne fait mention de l’existence d’appel d’offres ayant permis de sélectionner ces nouveaux prestataires.  Cet aspect constitue la principale lacune des contrats signés par la Jirama avec la plupart de ses anciens fournisseurs.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit encore de centrales à gazole, semblables à la plupart des groupes utilisés par la Jirama à l’heure actuelle. Si elles ont l’avantage  de pouvoir être installées rapidement, il existe un revers de la médaille. Le coût de revient du kilowattheure est  forcement  élevé, même si le ministre a rassuré que « la Jirama a pu négocier un tarif avantageux ». « En tout cas, les négociations commerciales appartiennent à la Jirama. Mon département s’occupe uniquement de la partie concession », déclare-t-il sans ajouter d’autres détails.
La question de rentabilité pour la Jirama est donc soulevée, d’autant que le prix de carburant reste élevé. À moins qu’il revienne aux usagers de supporter le surcoût à travers les hausses de prix.
Du point de vue stratégique, c’est presque un retour en arrière pour la Jirama à l’heure où l’usage d’énergies à moindre coût et renouvelables constitue la tendance mondiale.


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