Un embrasement a éclaté dans le bâtiment à trois étages de la galerie commerciale Golden Center hier après-midi. Les sapeurs-pompiers ont utilisé les grands moyens.
Hier après- midi, aux alentours de 16 heures, un incendie s’est déclaré au cœur de la galerie commerciale Golden Center, à Behoririka. Jusqu’à 21 heures, une épaisse fumée noire et suffocante s’échappait encore du bâtiment de trois étages. Très vite venus à la rescousse, les sapeurs-pompiers ont bravé la mort dans cette intervention, qui a été des plus difficiles.
Il leur a fallu allumer des projecteurs alimentés par un groupe électrogène, enfiler des combinaisons anti-flammes, et s’équiper de masques à gaz ainsi que de bouteilles d’oxygène, avant de pénétrer dangereusement dans le labyrinthe embrasé de la galerie.
Armés de lances à eau, les soldats du feu ont emprunté un escalier depuis le rez-de-chausséee, pour s’attaquer à l’incendie, qui a déferlé jusqu’au 3e étage. Ils ont, dans la foulée, sorti du bâtiment en feu des bonbonnes de gaz. Piégés dans un amas de fumée toxique pendant leur progression, les sapeurs-pompiers ont dû fracasser des baies vitrées pour aérer les étages.
Bousculade
L’intervention a duré près de six heures. Les secouristes ne sont venus à bout des flammes qu’à des
heures tardives de la nuit. Une demi-douzaine de fourgons pompe-tonne ont été mobilisés. Pour charger les bouteilles des éléments en tête de front, les sapeurs-pompiers de la commune urbaine d’Antananarivo ont eu recours à un générateur d’air pressurisé.
Une centaine de commerces sont répertoriés dans la galerie commerciale frappée par ce sinistre. Le bilan des dégâts n’est pas encore établi. En revanche, des boutiques de prêt à porter, des bijouteries, ainsi que des commerces de téléphones portables en ont fait les frais. Un vent de panique a soufflé dans les parages lorsqu’une colonne de fumée s’est emparée du bâtiment.
Dans un sauve-qui-peut, les personnes qui s’y étaient retrouvées piégées se sont ruées vers les sorties en se bousculant. Désemparés, certains commerçants n’ont même pas eu le temps de fermer leurs magasins. «L’installation électrique n’a pas supporté la puissance d’un poste de soudure électrique que des ouvriers ont utilisé pour réparer la porte d’un magasin de panneaux solaires au sol. Un court-circuit s’est alors produit, provoquant un incendie dans un magasin de stockage de sandales en plastique», lance un commerçant de prêt à porter. «Les préjudices s’annoncent lourds», confie-t-il.
Venu sur place, le commissaire Marcel Rabenandrasana, chef de la police du 1ère arrondissement, met en avant qu’un court-circuit serait en effet la première thèse avancée. «Il faudrait néanmoins attendre les résultats des enquêtes», enchaîne-t-il.