Le premier ministre Jean Ravelonarivo a réagi par rapport à l’affaire du kidnapping de Toamasina hier. Réaction après un mois du début de l’histoire, et la mort de l’un des deux adolescents enlevés.
Sortie médiatique assez décevante de Jean Ravelonarivo hier. Convoqués assez tard en milieu d’après midi, les journalistes s’attendaient pourtant à une déclaration, voire des révélations fracassantes de la part du chef du gouvernement, concernant l’affaire qui secoue la ville de Toamasina, et même du pays tout entier depuis un mois.
Il s’agit du kidnapping de deux adolescents de 14 et de 17 ans, proches d’un opérateur de la filière du bois précieux. Finalement, le Premier Ministre, entouré pour l’occasion des ministres responsables de la sécurité du pays, a surtout fait une opération de rattrapage, face à l’ampleur prise par l’affaire. De simples déclarations d’intention, après le rappel des faits et des actions entreprises, ont surtout marqué la rencontre avec la presse.
«Le gouvernement condamne fermement cet acte meurtrier perpétré par une association de malfaiteurs, dont onze membres et complices sont maintenant en détention. Nous poursuivons le déploiement de tous les moyens nécessaires afin que le captif ait la vie sauve, et que les auteurs encore en liberté soient arrêtés dans les plus brefs délais, et répondent de leurs actes au plus vite», a déclaré le Premier ministre lors de la rencontre avec la presse.
Refus
Après la découverte à Andranomadio dimanche matin d’un 4×4 de marque Mitsubishi Sportero, à bord duquel les victimes ont été enlevées, les ravisseurs ont tué dans la nuit l’un des adolescents enlevés pour se débarrasser de la dépouille à environ 500 mètres de la propriété de l’opérateur économique pris pour cible.
Ils ont, dans la foulée, donné un délai de 24 heures à la famille du captif, pour verser une rançon de 1,5 millions d’euros contre sa libération. Les kidnappeurs ont, au passage, exigé à ce que les enquêteurs de la brigade criminelle, ainsi que les gendarmes d’élite du Groupe de Sécurité et d’Interventions Spéciales (GSIS), dépêchés à Toamasina dans le cadre de ce rapt, soient démontés.
Alors que l’ultimatum a expiré depuis avant-hier après-midi, les malfaiteurs n’ont pas encore reçu le moindre centime. Les hommes de la police criminelle et du GSIS sont encore sur place et des chiens pisteurs de la gendarmerie ont même été envoyés à Toamasina pour flairer les pistes de la bande. Sur le terrain, les dispositifs se renforcent, mais Arnaud, l’adolescent de dix-sept ans, reste toujours introuvable.
Trois suspects pris avec un téléphone utilisé lors des marchandages sur le montant de la rançon avec la famille des victimes ont été relâchés, après avoir été traduits devant le Parquet. Un évadé de prison ayant fait de la main-d’œuvre pénitentiaire pour un magistrat, ainsi que trois kidnappeurs notoires sont alors recherchés dans cette affaire.
Ils se sont fait coincer par la gendarmerie à Moramanga avec deux 4×4, un pistolet chargé et près de 1,9 millions d’ariary.
Mahefa Rakotomalala / Seth Andriamarohasina