Cinq bandits armés de Kalachnikov et de pistolets ont braqué un cash-point, hier. Le propriétaire, un vitrier et un gendarme ont été blessés par balle.
Chasse aux braqueurs à Andoharanofotsy, hier matin. Trois individus armés sont tombés sous les balles des forces de gendarmerie, après l’attaque d’un cash-point sur la place du marché. Le trio criminel a été abattu, armes à la main. Une Kalachnikov ainsi que deux pistolets automatiques ont été pris en sa possession. Deux autres membres du gang ont été pour leur part, pris vivants. En revanche, un gendarme qui a livré bataille contre les bandits, a reçu une balle en pleine épaule.
Aux alentours de 10 heures, la bande a insufflé la terreur, en prenant d’assaut le cash-point. En un éclair, un gendarme de la brigade territoriale d’Andoharanofotsy, a demandé du renfort.
Les assaillants ont usé de violence lorsqu’ils ont sévi. N’ayant pas froid aux yeux, ils ont ouvert le feu sur le gérant du cash-point pris pour cible, lorsque celui-ci s’est hasardé à leur tenir-tête. Le projectile a frappé sa poitrine pour ressortir dans son dos, après avoir traversé, de part enpart, des organes.
La même balle a touché un vitrier du quartier. Les balles ont sifflé aux oreilles lorsque le renfort est venu à la rescousse. «L’alerte a été donnée dès que le premier appel est parvenu au quartier général des opérations du camp d’Ankadilalana. D’emblée, les éléments de proximité se sont lancés aux trousses des braqueurs et les unités périphériques ont reçu l’ordre de boucler le secteur, pendant que du renfort engageait une poursuite aux côtés des effectifs de la brigade d’Andoharanofotsy», explique le général de brigade Florens Rakotomahanina, commandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale (CIRGN) d’Antananarivo, venu coordonner les opérations sur terrain.
Suicide
L’un des fuyards s’est fait prendre à Soavina avec un pistolet au poing car les poursuivants ne l’ont pas lâché d’une semelle. La fuite éperdue de l’un de ses complices s’est, en revanche, terminée à Ampanefy. Le quidam est tombé nez-à-nez avec d’autres gendarmes qui l’ont pris à contre-pied. Dans la banlieue Sud, des tirs cadencés ont fait plonger dans la terreur les quartiers par où étaient passés les malfaiteurs. Pris en tenailles dans un domaine où ils se sont retranchés, au village Famonjena à Amboanjobe, deux des fuyards ont trouvé la mort dans une fusillade. Cerné par les forces de gendarmerie, le dernier membre de l’escouade de braqueurs qui a frappé, s’est quant à lui, donné la mort avec son arme automatique lorsque le contrôle de la situation lui a échappé.
«Une recrudescence de l’insécurité a été enregistrée au cours de ces dernières semaines. Des mesures drastiques ont été prises pour contrecarrer ce phénomène. Il n’y aura pas de relâchement. Le démantèlement du gang armé qui vient de sévir est le fruit d’une collaboration avec le fokonolona. J’appelle les personnes attaquées, ainsi que leur entourage, à avertir en temps réel les forces de l’ordre, pour que les éléments de proximité reppliquent à temps», met en avant le colonel Zafisambatra Ravoavy, commandant du groupement de la gendarmerie de la région Analamanga. Certains actes de banditisme perpétrés dans les banlieues depuis le mois de novembre, sont mis sur le compte de cette association de malfaiteurs.