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Affaire kidnapping – Des détenus ravisseurs provoquent un séisme

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Le parquet a lancé un avis de recherche contre un agent pénitentiaire, pourtant répertorié à Tsiafahy. L’administration pénitentiaire défend qu’aucun détenu ne peut sortir pour commettre des actes de banditismes.

Des prisonniers, qui sortent de leurs lieux de détention pour commettre des rapts, et qu’on remet aussitôt sous les verrous, après chaque coup. Cette hypothèse délie les langues dans l’affaire du kidnapping de deux adolescents, proches d’un opérateur de la filière bois de rose, enlevés à Toama­sina le 23 novembre. En effet, un agent  pénitentiaire, placé en détention préventive à la  maison de force deTsiafahy, depuis le mois de juillet, fait l’objet d’un avis de recherche, émis par le parquet du tribunal à Toamasina, le mardi 22 décembre.
Il est « wanted », au même titre que quatre autres fugitifs, dont le nom du dernier venait d’être rendu public, hier, après que les interrogatoires d’une vingtaine de personnes, soupçonnées d’avoir trempé dans cette histoire, conjugués aux investigations diligentées par la cellule chargée de l’enquête, ont fait ressortir leurs noms.
Pour être fixée, la brigade criminelle, qui a envoyé derrière les barreaux l’agent pénitentiaire incriminé, a effectué des vérifications à la maison de sûreté de Tsiafahy, lundi. Le détenu en question était bel et bien sur place.
« Il n’a jamais quitté son lieu de détention. Il y a eu trop de polémique à ce sujet. Nous sommes ravis que la police se soit rendue au centre carcéral pour s’en assurer. Leur descente a permis d’éclaircir l’opinion publique, comme quoi, il est impossible que des prisonniers puissent sortir, pour commettre des actes de banditisme », tonne Désiré Randrianandra­sana, directeur général de l’administration pénitentiaire.
Dans la mesure où l’infaillibilité du système carcéral, défendu avec véhémence par ce haut responsable, est avéré, cet avis de recherche lancé contre un suspect déjà incarcéré pourrait de ce fait s’expliquer par un problème de coordination, ou encore de mise en réseau de la situation des prévenus, au sein du système judiciaire.

Récidiviste
Ce n’est pas la première fois que le quidam est traduit devant le tribunal. Rien que pour cette année, il a été arrêté par la gendarmerie à Maha­janga, pour une affaire d’escroquerie et d’association de malfaiteurs. Après que les enquêteurs de la brigade spéciale de la gendarmerie, au Toby Ratsimandrava, lui ont tiré les vers du nez, l’agent pénitentiaire a été livré devant la justice, où il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire au terme de son instruction. L’ayant attendu de pied-ferme à sa sortie du bureau du juge, la brigade criminelle de la police, l’a d’emblée embarqué pour le cuisiner à leur tour,  sur le kidnapping de Owne Alek.  Enlevé le 24 juin 2013, ce fils d’opérateur économique, ayant pignon sur rue à Toama­sina, demeure jusqu’à  maintenant introuvable. Son sort est incertain. Déféré au parquet au mois de juillet pour cet enlèvement, l’agent pénitentiaire a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Alors qu’il est censé attendre son procès sous les verrous, le voilà soupçonné encore une fois, d’avoir trempé dans le double rapt contre un opérateur de la filière bois précieux, commis à Toamasina dernièrement.

Détresse d’une mère

Arnaud, l’adolescent enlevé, entame ce jour son 36e jour de captivité. Dans une conférence de presse qu’elle a donnée hier, la mère du captif a affirmé avoir rassemblé de l’argent pour faire libérer son fils, bien que le montant soit bien en dessous des soixante millions d’ariary exigés par les ravisseurs. Elle a de ce fait  appelé  à la compassion des malfaiteurs et a dans la foulée sollicité la collaboration de toute personne, pouvant l’aider à retrouver son enfant, et a promis une forte récompense.


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