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Andravoahangy – Des usagers réparent eux-mêmes la chaussée

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La population prend en charge la réparation d’une portion de  voie complètement délabrée à Andravoahangy. L’État assure qu’une réhabilitation durable aura bientôt lieu.

Les usagers assument le rôle de l’État. Les habitants d’Andravoa­hangy, les coopératives de transporteurs et les responsables de la mairie du troisième arrondissement s’entraident pour réparer la portion de rue qui longe le marché d’Andravoahangy vers Ambodivona et qui est en état de dégradation totale. Un tiptop avec du béton fragmenté est effectué sur les, lieux depuis samedi.
« Différentes personnes et coopératives de transport nous ont aidés dans l’exécution de cette opération. Certaines se sont occupées du transport des matériaux jusqu’à Andra­voahangy, d’autres ont prêté l’engin utilisé et offert le carburant, d’autres encore ont payé la main-d’œuvre », a
expliqué Herima­nantsoa Raliderson, adjoint du délégué du troisième arrondissement.
Cette action est primordiale et urgente pour les usagers de cette rue, car elle est devenue presque impraticable depuis peu. « Quelques bus, comme ceux de la ligne 163 qui relient Ambohitraha­rahaba et Anosy, ne veulent plus passer dans ce vaste trou, et rebroussent tout simplement chemin», indique un riverain.
Piégés
Andravoahangy n’est pas le seul quartier où la chaussée engendre les protestations des automobilistes, surtout des transporteurs. À Behoririka, Tsaralalàna, Andrefan’Ambohijanahary, Andohan’i Mandroseza, Ampasampito, Antohoma­dinika, Antanimena, Andravoahangy-ambony, des nids-de-poule piègent souvent les véhicules. Bernardin Andriambinin­tsoa­lomora, président de l’Union des coopératives de transporteurs urbains, d’ajouter que presque 40% des bus ont cessé de travailler, à cause de la dégradation des rues de la capitale.
« Sur les soixante dix-huit lignes d’exploitation, pas une  n’est dépourvue de trou. Ce qui endommage les amortisseurs des véhicules. Dans ma coopérative, au moins sept voitures par semaine entrent au garage. Cela entraine une grosse perte pour nous », explique-t-il. Et les transporteurs de se demander où sont affectées les redevances sur les prix du carburant dont ils sont les plus gros payeurs.
L’État, par le biais du ministère des Travaux publics, tient à rassurer que la réhabilitation des rues de la capitale commencera bientôt.
« Quatre axes seront notre priorité et les délais d’exécution seront de deux à trois mois, suivant les lieux. Les travaux ne seront pas les mêmes. Dans certains cas, cela consistera en simples tiptops. Dans d’autres endroits, comme sur la chaussée entre Ambodivona et
Andra­voahangy, nous serons obligés de réaliser un travail en profondeur car c’est la Banque Mondiale qui le finance »,
précise un responsable du ministère.
Cependant, les techniciens restent pessimistes. « Si nous voulons que les travaux soient pérennes, il faut réhabiliter totalement les infrastructures d’assainissement. Et comme nos rues sont déjà vieilles et ne peuvent supporter au maximum que des poids de
15 tonnes, alors que des poids de 40 tonnes y circulent chaque jour, il faudra vraiment tout refaire avec du béton qui est un matériau très résistant », conclut l’un d’eux.


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