La valeur n’attend pas le nombre des années. Une expression qui décrit bien Andriantsoa Razafindrainibe, jeune dessinateur autodidacte de talent à découvrir.
Originaire de la ville d’eaux, Antsirabe, Andriantsoa Razafindrainibe est un artiste dessinateur de talent au parcours atypique. Rien ne le prédestinait à une carrière d’artiste, en tout cas, pas son parcours académique. Il a suivi des études en géographie à l’université d’Antananarivo et rien ne le prédestinait à une carrière dans l’art. C’est sa passion pour l’art graphique qui l’a mené petit à petit à se tourner vers le dessin pour en faire son métier à présent. Faisant de sa passion son métier, il est aujourd’hui dessinateur spécialisé dans une boîte privée de la capitale. Le métier de ses rêves qu’il entretient depuis sa tendre enfance.
Exclusivement autodidacte, l’artiste n’a suivi aucune formation depuis ses débuts jusqu’à présent. Cependant, c’est un véritable aficionado des expositions de grands-maîtres malgaches bien connus. En l’occurrence, les non moins célèbres Raparivo, le maître Chan ou encore Léon Fulgence. Beaucoup d’œuvres à son actif, et pourtant aucune exposition personnelle pour partager son talent. À 25 ans, le jeune Andriantsoa ne se considère pas encore au sommet de son art. « Personnellement, j’attends d’avoir la parfaite maîtrise de cet art ainsi que celle de la photographie pour m’aventurer à effectuer une exposition à moi tout seul. C’est pour cela que je me consacre encore entièrement à la décoration d’intérieur. Un domaine où j’excelle fort bien », nous confie-t-il. En effet, il affectionne tout particulièrement cette forme d’expression du fait qu’elle permet une visibilité progressive de ses œuvres tout en préservant ces derniers d’un aspect trop commercial. Une façon gardée, une authenticité et la simplicité de ses tableaux.
Simple et ouvert
Il ne se limite pas vraiment à des thématiques précises, si ce n’est peut-être « l’enfance », à l’image des quelques œuvres comme « Zaza Malagasy », « Petit ange » ou encore « Mibaby zaza ». Il ne se limite pas non plus à une seule technique d’expression. Ainsi, l’artiste s’exprime aussi bien au couteau comme au fusain ou encore au pinceau. Du fait qu’il soit exclusivement autodidacte, l’artiste ne côtoie pas encore les grandes figures de l’art pictural malgache. C’est donc, dans cette optique qu’il désire évoluer pour cette nouvelle année. Élargir son réseau en intégrant les communautés artistiques qui sont en rapport avec son domaine.
Harilalaina Rakotobe