Les ordures sont la plaie de toute commune urbaine. La solution valable consiste à les transformer et à les recycler.
La commune urbaine de Toliara bénéficiera bientôt d’un centre de valorisation des déchets, dans le fokontany de Tsinjoriaka, commune rurale de Belalanda, à 6 km de la ville. Un appel d’offres dans ce sens a été lancé pour le recrutement d’un consultant chargé d’élaborer le plan du site. Le projet sera financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération et du développement (BMZ) à travers l’ONG Welthungerhilfe. Il entre dans le cadre du Projet d’assainissement solide et de sécurité alimentaire à Toliara (PASSAT).
Le centre, aménagé sur un site de 6,12 ha, sera divisé en trois grandes parties. La décharge, dépôt de déchets ultimes, occupera une aire de 3,2 ha. La plateforme de compostage sera composée de la zone de tri, de l’aire de fermentation, de la zone de maturation et de la zone de tamisage. Elle s’étendra sur 1,5 ha. La zone des bâtiments comprendra des autres unités de valorisation comprenant une unité de recyclage du plastique, une unité combustible, une unité biogaz et une unité d’expérimentation, un magasin de stockage des déchets recyclables, un atelier du matériel et des équipements, un poste de contrôle, des sanitaires, une salle de repos et un réfectoire.
Des revenus
Auparavant, Toliara n’avait pas de décharge. Les ordures étaient déversées un peu partout. Avec ce projet, la Cité du Soleil aura non seulement une décharge mais aussi un centre de stockage et de valorisation de déchets (CSVD).
Le projet PASSAT a déjà offert des camions-bennes et des bacs à ordures à la commune urbaine de Toliara.
On a déjà commencé à décharger les déchets ménagers à Tsinjoriaka, en attendant la mise en place du centre. L’aménagement du nouveau terrain et la gestion des activités de traitement et de valorisation des ordures débuteront bientôt. Ce qui impliquera des activités génératrices de revenus pour les riverains du centre, avec l’aide de PASSAT et dans le respect de toutes les règles de protection environnementale. De nombreuses autres activités seront initiées pour la gestion des déchets, mais également dans le domaine de l’eau-hygiène-assainissement, ainsi que des aménagements hydro-agricoles, de l’agriculture et du reboisement.
Vanessa Rakotomalala