Rebelote pour les partisans revendicateurs des îles éparses. Une marche de plus grande envergure est programmée ce samedi.
Le début d’année s’annonce chaud. Les leaders du mouvement pour la revendication des îles malgaches pour Madagascar ont décidé une seconde descente dans les rues pour réclamer les « Îles éparses ». Pour cette manifestation prévue ce samedi 9 janvier, la descente ne s’arrêtera plus à Ambohijatovo comme lors de la dernière édition, mais continuera jusqu’à Ambatomena, où se trouve l’ambassade de France. « Nous allons partir de la stèle d’Ambohijatovo, pour rejoindre Ambatomena », a expliqué Rajaonah Andrianjaka, l’un des meneurs de ce mouvement.
Selon ce fondateur du parti Otrik’afo, le mouvement passe à la vitesse supérieure du fait que les autorités françaises dédaignent complètement les revendications lancées depuis 2015. « Jusqu’à aujourd’hui, l’ambassadeur de la France n’a même pas encore pris la peine, ne serait-ce que de s’excuser, concernant le communiqué indiquant que ces îles appartiennent à la France. Nous n’acceptons pas un tel affront, et nous sommes loin de jouer ou seulement de tâter du terrain en réclamant la restitution de ces îles malgaches », a continué Rajaonah Andrianjaka.
Ce dernier d’expliquer que toutes les formalités en vue de l’obtention de l’autorisation pour cette manifestation ont déjà été effectuées auprès de la Préfecture d’Antananarivo et de la Commune urbaine. « Les procédures sont inévitables, même si l’on sait plus ou moins ce que sera la réponse. Malgré tout, la grande marche aura bien lieu », a enchainé le président de Otrik’afo.
Tensions internes
Face à la situation, le général Florens Rakotomahanina, premier responsable de la Circonscription inter régionale de la gendarmerie à Antananarivo a tout simplement rétorqué que les forces de l’ordre ne feront que leur devoir, comme d’habitude. « Avec ou sans autorisation, nous serons là pour cadrer la manifestation », a-t-il simplement indiqué.
Par ailleurs, une mésentente évidente est constatée entre les dirigeants du mouvement. Celle-ci est soulignée par la sortie de directives et recommandations particulières concernant cette marche du 9 janvier. De ce fait, les principaux meneurs ont décidé de cesser toute collaboration avec Alain Ramaroson. « Il a déclaré que les directives ne lui convenaient pas, nous nous sommes donc séparés de lui », a expliqué Rajaonah Andrianjaka.
De son côté pourtant, le concerné affirme ignorer totalement la programmation de cette manifestation de samedi. « Je n’ai pas encore quitté le groupe », a-t-il souligné.