Deux convoyeurs de fonds, travaillant pour une société de collecte de produits d’exportation, ont été froidement abattus dans un braquage. Huit millions d’ariary en liquide ont disparu.
L’attaque d’un convoi de fonds a fait deux morts et un blessé grave. De source auprès de la gendarmerie nationale, une somme s’élevant à huit millions d’ariary, en numéraire, est tombé entre les mains du gang qui a sévi.
Le braquage a été perpétré hier matin, vers 9 heures. Les assaillants ont tendu leur guet-apens à quelques kilomètres de Miarinarivo, lorsque le camion ciblé, a quitté la RN1, pour emprunter une route d’intérêt provincial laissée à l’abandon, mais qui débouche à Soavinandriana. Après avoir parcouru deux kilomètres à peine sur cette nervure qui dessert les zones productrices du district de Miarinarivo, le camion a été arrêté par deux hommes armés, qui semblaient les attendre de pied-ferme. Ils ont surgi de leur cachette en brandissant des armes de poing, dès que le camion est tombé dans leur embuscade.
Sitôt le véhicule immobilisé, les deux personnes qui convoyaient les fonds, ont sauté de la cabine pour s’enfuir espérant ainsi sauver leur vie. Mais ils ont été froidement abattus dans leur fuite éperdue, frappés de projectiles en pleine poitrine.
Coup monté
Les malfaiteurs se sont, en revanche, heurtés à une violente résistance en s’attaquant au chauffeur. Celui-ci a reçu une balle dans le cou, après s’être défendu farouchement. Les bandits ont pris le large en le laissant pour mort, après avoir fait main basse sur l’argent. Malgré ses blessures, le chauffeur a, tant bien que mal, réussi à joindre les forces de gendarmerie sur son téléphone mobile.
«Nous n’avons été alertés qu’une trentaine de minutes après le braquage. À notre arrivée, les corps inertes des deux convoyeurs gisaient sur les lieux du braquage. Sans tarder, nous avons engagé une poursuite. En passant les environs au peigne fin, mes hommes ont mis la main sur des étuis, provenant d’une arme automatique d’un calibre 9 millimètres. Les recherches se poursuivent», explique le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Miarinarivo, intervenu sur place avec ses éléments.
Les victimes de l’embuscade meurtrière travaillent pour une société de collecte de produits agricoles sur les hautes terres centrales.
En cette période, elle effectue des collectes de légumineuses destinées à l’exportation. Le paiement des producteurs s’effectue par semaine. Tôt hier matin, l’équipe attaquée a quitté Tanjombato en embarquant l’argent à bord du camion d’un prestataire, pour se rendre sur les sites de collecte afin de payer les fournisseurs. Le braquage a été commis en route. La gendarmerie privilégie la thèse d’un coup monté.