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Réunion de la CITES – Peu de chance de vendre le bois de rose

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Après quelques années d’attente, l’avenir des rondins de bois de rose saisis sera connu cette semaine. En cas d’échec, il faudrait, encore, attendre six mois et renouveler le dossier de candidature.

Sort attendu prochainement. La 66e session du comité permanent de la Convention, sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, (CITES) tranchera l’avenir de la filière des bois rose de la Grande île, en Suisse, cette semaine.
Selon le communiqué du conseil de gouvernement de mardi, la délégation malgache a été conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Écologie, de la mer et des forêts.
Mais le communiqué de presse, sur le site, de la CITES, de ce lundi, semble être de mauvaise augure. « Au cours de cette semaine, le Comité Permanent envisagera des mesures de conformité, y compris des recommandations de suspendre le commerce. Cela affectera un certain nombre de Partis. Ceux-ci incluent la suspension du commerce d’une certaine espèce de bois de construction, de haute valeur économique de Madagascar, dont quarante huit espèces de Dalbergia, cinq espèces de bois de rose, quarante trois espèces de palissandre et deux cent trente trois espèces de Diospyros (ébènes), tout en soulevant que l’exploitation illégale continue», rapporte le communiqué de CITES.
Luke Zahner, chargé de communication et des affaires culturelles de l’ambassade des États-Unis, dans un échange sur les réseaux sociaux, hier, accuse le gouvernement même s’il a reconnu les efforts déployés par l’Etat depuis 2013. « La réalité est que l’exploitation et l’exportation de bois de rose n’ont jamais cessé. Le plus inquiétant est que les personnes emprisonnées pour diffamation, à l’encontre des trafi­quants, seraient plus nombreuses que celles impliquées dans ce trafic », avance le responsable de communication et des affaires culturelles de l’ambassade des États-Unis.

Optimiste
Le rapport sur le trafic de bois de rose, dressé, cette année, par le Consortium international de lutte contre la criminalité, lié aux espèces sauvages, dont les partenaires sont le Secrétariat de la CITES, Interpol, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes, n’arrangera pas non plus la délégation malgache. Ndranto Razakamanarina, président de l’Alliance Voahary Gasy a ajouté qu’avec la mauvaise gouvernance qui prédomine actuellement, il doute un issu favorable pour que Mada­gascar obtienne le feu vert sur l’exportation de ces rondins.
Une source au sein du ministère de l’Environnement, de l’Écologie, de la mer et des forêts reste, néanmoins, optimiste. « Le plan d’utilisation que le ministère de l’Environnement va défendre à Genève prévoit la transformation, sur place, des bois de rose et d’ébène, à Madagascar, pour qu’il y ait un développement économique par la création d’emploi dans des usines de transformation, implantées après l’appel d’offre ouvert. De plus, ces usines serviront à optimiser la filière bois en général. L’enjeu étant la possibilité pour le pays de valoriser ces capitaux naturels au-profit du pays en toute légalité. Cette validation de la CITES favorisera l’obtention du soutien des pays mem­bres dans la gouvernance de la filière, à Madagasar. Notons qu’en soumettant ce plan, Madagascar respecte son engagement envers la CITES, engagement qu’il a aussi honoré en menant le processus d’inventaire et de marquage prévu dans les recomman- dations de la CITES», a souligné la source.

Statistique inquiétante

Selon le rapport du Consortium international de lutte contre la criminalité, liée aux espèces sauvages, en décembre 2013, 20,8 tonnes de rondins de bois de rose, en provenance de Madagascar, ont été saisis en Chine, en janvier 2014, 110 tonnes en Tanzanie, en février 2014, 2 135 rondins illégaux ont été saisis à Madagascar, en février 2014, six conteneurs remplis de bois de rose en Tanzanie, en mars 2014, 3372 tonnes de bois de rose saisies à Singapour, en mars 2014, 419 tonnes au Sri Lanka, en avril 2014, 90 tonnes à Mozambique et en octobre 2015, 1008 tonnes saisis en Hong Kong.


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