La loi de finances prévoit 20 milliards d’ariary pour les préparatifs du sommet de la francophonie. Une partie de l’organisation est prise en charge par des budgets ministériels.
C’est dit. Pour l’organisation du sommet de la francophonie, l’État prévoit une enveloppe de 20 milliards d’ariary. C’est le chiffre donné par Mamy Rajaobelina, délégué général du comité d’organisation du rendez-vous francophone à Antananarivo, prévu en novembre.
« Selon le budget prévu dans la loi de finances voté par l’Assemblée nationale, 20 milliards d’ariary sont prévus pour les préparatifs du sommet de l’OIF [Organisation internationale de la francophonie] », a déclaré Mamy Rajaobelina. En marge d’une rencontre de sensibilisation avec les hôteliers et restaurateurs souhaitant recevoir l’accréditation pour accueillir les participants au sommet de l’OIF, le numéro 2 du comité d’organisation a concédé d’aborder l’une des questions autour des préparatifs de l’événement qui, jusqu’ici, restait sans réponse.
Travaux de renovation
Outre la somme de 20 milliards d’ariary prévue dans le budget étatique, les organisateurs du sommet de novembre, selon toujours les explications de Mamy Rajaobelina, misent aussi sur une forte contribution des sociétés regroupés au sein du collectif « les amis de la francophonie ».
D’après le délégué général, jouant la carte de la transparence, « ces contributions devraient atteindre les trois millions d’euros, ce qui nous serait largement suffisant. Nous pouvons même nous attendre à plus que ça, car des entreprises mauriciennes et réunionnaises, par exemple, souhaitent aussi faire partie de ce collectif et apporter leur part ».
Pour minimiser les dépenses, outre la construction du village de la francophonie, l’État opte pour des travaux de rénovations. En matière de fourniture d’équipements, comme ceux destinés à l’hôpital d’Andohatapenaka par exemple, le système de partenariat est privilégié. Certes, mais à entendre le numéro 2 du comité d’organisation du sommet de novembre, la somme totale des dépenses en matière d’organisation du rendez-vous francophone devrait, toutefois, dépasser les chiffres annoncés hier.
Des projets d’infrastructures, notamment, concernent à la fois le sommet de l’OIF, mais aussi des perspectives à plus long terme. Il y a l’élargissement de l’aéroport d’Ivato, par exemple. Sur ce point, le comité d’organisation est incapable de donner des précisions sur les prévisions de budget, car le sujet concerne des lignes budgétaires ministérielles. Les dépenses relatives à ces projets à deux visées pourraient alors ne pas être comptabilisées dans le total du coût du sommet de novembre.
Séance de sensibilisation
Le comité d’organisation du sommet de l’OIF a tenu une séance de sensibilisation à l’endroit des hôteliers et restaurateurs souhaitant bénéficier d’une accréditation pour recevoir les participants au rendez-vous de novembre, hier, à Ambohitsirohitra. En partenariat avec la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM), une charte de qualité, qui sera la référence des mises aux normes a été présentée. Pour être éligibles, les cahiers des charges exigent la mise en place de normes sanitaires et de règles d’hygiène strictes.
Les chambres d’hôtel doivent également disposer d’une connexion wifi et d’un téléviseur câblé pouvant recevoir la chaîne TV5 MONDE. Le but est de standardiser la qualité de service de tous les hôtels. Le délégué général du comité d’organisation a aussi glissé quelques mots sur la sécurisation de l’événement. Six milles éléments des forces de l’ordre seront mobilisés à Antananarivo, pour assurer la quiétude du sommet de l’OIF.