Les petites communes victimes d’inondations semblent avoir été oubliées par l’État. C’est le cas d’Ampahitrosy avec ses huit mille âmes.
L’une des communes victimes de la grande inondation de l’année dernière lance un appel de détresse. Les habitants de la commune d’Ampahitrosy ne sont pas encore sortis de leur misère. « Les quatre digues emportées par la crue de l’année dernière ne sont pas encore réhabilitées. De ce fait, le reste de la plaine épargnée par la montée des eaux de l’année dernière est actuellement dévasté par l’inondation. Les huit mille habitants de notre commune font face à une grande pénurie de nourritures. La difficulté d’accès, à cause de la montée des eaux de ces derniers jours, amplifie la pauvreté », a interpellé Lovasoa Ranivomananosy, maire de la commune d’Ampahitrosy, district d’Atsimondrano, hier.
À l’entendre, la réhabilitation des différentes portions de digue emportées par le courant n’est pas encore pour demain. « À Ankazomizinga, la longueur de digue emportée par l’eau est de 220 m. Dans le fokontany d’Ambarindehilahy, deux
portions de digue de 90 m et de 80 m ont été détruites.
À Ampahitrosy, l’eau a détruit une autre portion de digue de 60 m. La réhabilitation de ces portions de digue requiert un financement conséquent », poursuit Lovasoa Ranivomananosy.
Pas de réhabilitation
L’annonce de la persistance de la pluie durant cette semaine inquiète encore plus la population. « Les légumes et les fines herbes assurant l’approvisionnement des 50% du marché de Namontana sont sur le point de pourrir sur place. Les habitants manquent de ressources financières et de nourritures », martèle la maire d’Ampahitrosy.
Face à cette situation, les aides font défaut. « Il n’y a que l’association des étudiants et anciens étudiants ainsi que le personnel administratif et technique de la province d’Antananarivo qui nous ont, pour l’instant, donné des aides actuellement. L’association nous a donné une tonne de riz et dix cartons de savon pour permettre la survie des plus démunis pendant quelques jours », indique Lovasoa Ranivomananosy.
Une source au sein de l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa) a, par contre, simplement indiqué que le projet de réhabilitation de ces digues est encore en cours. La source ne souhaite pourtant pas
indiquer aucun calendrier de travail. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a également avancé que des dons vont être mobilisés en fonction des demandes.