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Le tribunal de Toamasina brutalement dessaisi de l’affaire Arnaud

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Vingt-et-un suspects jetés en prison pour le double kidnapping qui a secoué la capitale du Betsimisaraka, ont été transférés. Le tribunal de Toamasina est dessaisi de l’affaire après avoir été chahuté.

Rien ne va plus à Toamasina. Sur ordre de la présidence de la République, vingt-et-un prévenus, placés en détention à la maison d’arrêt d’Ambalata­voahangy pour le double rapt contre rançon de Arnaud et de Annie, deux  proches d’un opérateur de la filière bois précieux, ont été transférés à Antananarivo. Le tribunal de Toamasina en est dessaisie.
Alors que le procureur de la République auprès du tribunal de Toamasina, a défendu avec véhémence mardi qu’aucun magistrat ne serait  mouillé dans cette histoire, une source auprès de la présidence indique que l’environnement judiciaire sur place, ne serait plus propice à la poursuite des enquêtes et que de telles mesures ont été prises pour que l’évolution de cette affaire puisse être suivie de très près.
Après avoir été bousculés par l’opinion publique, la presse et même certains services de police judiciaire, bottés en touche lorsque les investigations tendaient à incriminer des magistrats, des agents pénitentiaires, ainsi que des employés du tribunal, voilà que ce dessaisissement intervient. Hier après-midi aux alentours de 13heures, les vingt-et-une  personnes, jusqu’alors incarcérées pour ce kidnapping qui continue à défrayer la chronique, ont de ce fait quitté Toamasina à bord d’un bus, sous forte escorte. Leur nouveau lieu de détention n’est pas encore communiqué bien que des informations filtrées au compte goutte révèlent qu’elles seront écrouées à Tsiafahy, vu la gravité de l’affaire. Ce sera donc la cour criminelle du tribunal à Antananarivo qui va prendre le relais.
Pris au dépourvu
Les remous ayant suscité de violentes ripostes de la part  des fonctionnaires du gotta judiciaire et l’administration pénitentiaire à Toamasina, ont commencé à provoquer des réactions  en chaîne lorsque le cas d’un détenu de la maison centrale d’Ambalatavoahangy a éclaté au grand jour au cours des semaines de captivité des otages. Faisant l’objet d’un avis de recherche dans ce double enlèvement, le prisonnier est déclaré évadé le 23 novembre, jour du kidnapping, alors qu’il effectuait une main d’œuvre pénitentiaire pour le compte d’un magistrat. Quelques jours plus tard, le tout-terrain, à bord duquel les victimes ont été enlevés, a été découvert dans la propriété d’une employée à la retraite du tribunal. Alors qu’un agent pénitentiaire a été arrêté dans cette affaire, avant
d’être relâché par le parquet, un autre avis de recherche a été lancé contre un autre de ses compères, suite à des auditions  de suspects, alors que celui-ci est placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy.
Des éléments surarmés de la direction de sécurité présidentielle et de la brigade criminelle, ainsi que des policiers d’élite de l’USI et leurs collègues de l’UIR, étaient également de cette mission.
« C’est la décision de la présidence. Nous avons envoyé certains de nos hommes pour renforcer les éléments venus de Tana », explique Christian Ralay, chef de l’établissement pénitencier d’Ambala­tavoahangy.
Douze autres suspects, cueillis, après la libération lundi en  fin d’après-midi de Arnaud, après que les forces de police aient lancé un assaut armé contre la planque des ravisseurs dans le quartier d’Andrano­madio, devraient pour leur part être traduits devant le parquet ce jour.


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