Le bras de fer entre les forces de la municipalité et les commerçants d’Analakely durcit de jour en jour.
La tension monte dans la capitale. L’assainissement du cœur de la capitale, effectué par les éléments de la police municipale, soutenu par les éléments de la police nationale et de ceux de l’état major mixte opérationnel de la région (Emmoreg) Analamanga, a pris une autre tournure hier. Après plusieurs manifestations, devant l’hôtel de ville Analakely, toute la matinée d’hier, les commerçants ambulants ont décidé d’exercer leur métier sur le trottoir, malgré l’interdiction lancée par la municipalité. Les forces de l’ordre ont ainsi riposté. Les éléments de la police municipale ont, par la suite, tenté de saisir les marchandises des commerçants. Mais ces derniers ne se sont pas laissé faire facilement. « Trois personnes ont agressé un élément de la police municipale. L’une d’entre elle a donné un coup de poing à l’agent et une autre a jeté du piment. Une autre personne a également essayé de le poignarder mais elle a été arrêtée à temps par les éléments de la municipalité. Ces trois personnes se trouvent actuellement à la brigade de la gendarmerie de Betongolo. L’élément de la police municipale a bénéficié d’un repos de dix jours suite aux coups et blessures », a relaté Esther Rakotoarimanana, responsable de la communication de la commune urbaine d’Antananarivo.
Impasse
Aucune entente n’a été, pour l’instant, trouvée entre la municipalité et les commerçants, face à cette situation. « La CUA prévoit de négocier avec les communes périphériques pour mettre en place le marché spécialisé. En attendant, nous envisageons d’encourager les commerçants à rejoindre les marchés légaux. Mais il est encore difficile de négocier avec des personnes en colère actuellement », a expliqué Jean Gabriel Harison, premier adjoint au maire, lors d’un point de presse. Les commerçants ont par contre annoncé qu’ils vont revenir tous les jours à Analakely jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Un haut responsable de l’Emmoreg, devant cette situation, ne voudrait pas s’immiscer dans cette tension, malgré une perturbation de l’ordre public. « Nous soutenons les autres éléments sur terrain notamment pour prévenir le risque de dégradation de l’hôtel de ville », a confié le responsable.