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Réforme de la sécurité – Nécessaire adhésion du peuple

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La Réforme du secteur sécurité avance du côté des décideurs étatiques. Le Président souligne, toutefois, l’importance de l’adhésion de la population.

A conquérir. La lettre de politique générale de la Réforme du secteur sécurité (LPG-RSS) a été remise à Hery Rajao­narimampianina, président de la République, au palais d’État d’Iavoloha, hier. L’occasion de réaffirmer les objectifs de la RSS qui sont : « reconquérir la confiance de la population envers l’État, mais aussi rétablir l’autorité étatique ». Il a, toutefois, été concédé, hier, que la réforme ne peut se faire sans l’adhésion de la population
« Sans une adhésion nationale, il n’y aura pas de véritable réforme », a déclaré, hier, le président Rajaonari­mampianina. Les objectifs de la RSS ont déjà été entendus dans le discours d’investiture du Chef de l’État, le 25 janvier 2014. Il s’est notamment engagé à « (…) rétablir la confiance en l’État, qui passe par la restauration de l’autorité de l’État (…), s’appuyant sur trois piliers, la sécurité, la justice et la lutte contre la corruption ».
Hier, justement, le locataire d’Iavoloha fêtait ses deux ans de mandat. À l’heure actuelle, il semble que le pouvoir soit toujours en mission reconquête, et mise sur la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption adoptée l’année passée et sur la RSS. Concernant cette dernière, l’État table sur « l’éthique, l’intégrité et la redevabilité », à part le renforcement des capacités structurelles et conjoncturelles des entités en charge de la sécurité, pour plus d’efficience et d’efficacité.
Indicateurs
« La mise en place d’une sécurité globale et transversale est l’objectif, cela n’existe pas à Madagascar, mais est nécessaire », a soutenu le général Jean Ravelonarivo, Premier ministre, en marge de la cérémonie d’hier. Il a ajouté, du reste, que pour gagner l’adhésion, le comité d’élaboration de la LPG-RSS a déjà procédé à des consultations régionales et à un séminaire national. Les avis et idées étaient pourtant divers, voire divergents, lors du séminaire sur la RSS au centre de conférence internationale d’Ivato (CCI).
La lettre remise au Chef de l’Etat hier, censée relater les résolutions des consultations régionales et du séminaire national, pourrait ne pas convenir à toutes les personnes consultées et aux participants à l’événement d’Ivato. Pour l’instant, le contenu de la lettre n’est pas accessible au public, mais lors du séminaire d’Ivato, la réforme de la gendarmerie et de la justice, par exemple, ont fortement divisé les participants civils et militaires, ainsi que les magistrats.
Avec l’armée, la police, les services en charge de l’administration du territoire, l’Assemblée nationale et les acteurs non étatiques, la justice et la gendarmerie nationale figurent pourtant parmi les huis piliers de la RSS. Des socles sur lesquels plusieurs événements du quotidien, ou encore des faits d’actualités majeurs, jettent le doute sur « l’éthique, l’intégrité et la redevabilité » de la plupart de leurs éléments.
Les abus d’autorité et les faits de corruption, mais aussi les contestations des actions des forces de l’ordre, ou encore les vindictes populaires sont des indicateurs marquant que les initiatives politiques ne sont pas encore suivies d’acte. Mais aussi, que la confiance et l’adhésion populaire, dans la politique de sécurité est encore en chantier. Les mots du président de la République, hier, ne sont alors pas fortuits. La lettre de politique générale sur la Réforme du secteur sécurité sera débattue et adoptée en conseil des ministres. Face à l’ampleur de la mission reconquête des faveurs nationales, « maintenant, il faut travailler », affirme le Chef de l’État.


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