La production de pommes, pour cette année, s’annonce mauvaise. Outre la quantité, une baisse de la qualité est par ailleurs constatée.
Mauvaise estimation sur la production de l’année. La régression en qualité et en quantité de la pomme malgache persiste, comme on peut le constater dans la région productrice de ce fruit. « On estime à 12 000 tonnes la production de pommes pour la campagne de cette année, dans la région de Vakinankaratra », annonce Lantosoa Jean Léa, président de la plateforme pomme de Vakinankaratra. C’est un faible rendement par rapport à l’année dernière. En 2015, cette plateforme a estimé la production à 17 000 tonnes. Généralement, la production de pommes dans cette région doit varier entre 19 000 et 21 000 tonnes, explique encore ce responsable.
Qualité médiocre
Cette chute est également observée au niveau de la qualité de ce produit, depuis quelques années. Interviewés au marché d’Anosibe, les commerçants ont remarqué la baisse de qualité de ce fruit. « La pomme de Vakinankaratra n’est plus aussi charnue qu’auparavant. Ce produit perd progressivement de sa qualité, à savoir un faible calibrage, la présence de taches noires et un manque de douceur », a fait remarquer hier une mère de famille, vendeuse de fruits au marché d’Anosibe.
Selon Lantosoa Jean Léa, cette régression de la production est dûe au changement climatique. « La présence de givre est favorable aux pommiers au moment où leurs feuilles tombent. Mais celui-ci était insuffisant l’hiver dernier. Ce qui explique cette mauvaise production », explique-t-il.
La pomme à variété précoce est déjà présente sur les étalages des commerçants de fruits de la capitale, depuis le mois de décembre. Elle est vendue actuellement de 700 à 2 000 ariary le kilo, au niveau du marché de fruits d’Anosibe, contre 100 et 160 ariary, au niveau des producteurs. Ce prix a augmenté depuis la baisse de la quantité de production de ce fruit, selon toujours le président de la plateforme. Pendant la période du meilleur rendement, le prix au niveau des producteurs variait entre 20 et 50 ariary. Pour rehausser le taux de production, il est indispensable d’adopter une bonne stratégie. Une situation qui crée encore un blocage pour la plupart des paysans, actuellement.
Clarisse Razaiarimanana