L’Etat comptabilise les richesses naturelles. Un budget de 1,5 millions de dollars est prévu par le programme Waves pour la comptabilisation et la valorisation des services écosystémiques.
Système de comptabilisation durable. Un budget de 1,5 millions de dollars est prévu pour le Waves, un moyen de comptabilisation des richesses naturelles et de valorisation des services écosystémiques, en partenariat avec la Banque Mondiale.
D’après un communiqué du programme Waves (Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services), mise en œuvre depuis 2012, la comptabilisation a été effectuée sur quatre volets, à savoir, l’élaboration d’indicateurs d’évaluation de la durabilité de sa performance macroéconomique, la comptabilisation des ressources minières, afin de répondre aux questions liées à la capture et au réinvestissement de la rente minière par l’État, une autre pour une allocation efficace des ressources en eau, et une dernière, des aires protégées et des écosystèmes forestiers.
Six comptes ont ainsi été effectués, sur les secteurs eau, tourisme, bois, aires protégées, mines et ressources halieutiques.
Les premiers résultats de cette comptabilité, effectuée par l’Institut national de la statistique (Instat), en collaboration avec la Direction générale des impôts et la Banque centrale, et l’épargne nette ajustée sortiront en juin 2016, d’après les explications du coordinateur du programme Waves, Rija Ranaivoarison.
Une mesure plus sûre
Au même niveau que le Produit Intérieur Brut, le Waves sert à générer les informations sur la valeur du capital naturel, dont les mines, les pierres précieuses et les forêts, mais également à intégrer les informations, pour une analyse politique et la planification de développement du pays de par des stratégies.
Selon un communiqué, le Waves consiste à « intégrer au niveau de la comptabilité nationale la valeur du capital naturel : terres agricoles, ressources en eau, forêts et aires protégés, mines ». La comptabilisation permettra d’avoir une mesure plus sûre et plus réaliste des actifs, de leurs contributions aux exportations, à l’emploi et aux recettes publiques.
D’après les explications de Rija Ranaivoarison, les statistiques qui seront validées au niveau national, permettront d’entreprendre des enquêtes, de prendre éventuellement des mesures scientifiques. Les mesures récoltées seront utilisées afin d’établir des politiques publiques stratégiques, capables d’assurer une richesse totale croissante par habitant, dans le temps.
Le capital naturel malgache représente plus de 50% de sa richesse totale. Cependant, l’État malgache n’a pas encore développé une politique de gestion de ce capital. La mise en place du Waves est, d’après les explications du coordinateur, un début pour une bonne gestion des ressources.
Tiasoa Samantha