Marche pacifique. Plusieurs artistes sont descendus dans les rues, hier, pour dénoncer le piratage de leurs œuvres.
«Tou artis pe laguer pu ki lindistri lar demare e nou anvi ki bann decider respecte nou drwa.» C’est avec détermination que Bruno Raya et d’autres artistes mauriciens se sont engagés à se faire respecter. C’était lors d’une marche pacifique pour dire NON au piratage et à la brutalité policière qui a eu lieu dans les rues de la capitale, hier. Celle-ci a débuté à midi au Champ-de-Mars et s’est terminée au Jardin de la Compagnie.
Pancartes en main, ils étaient près de 500 personnes comprenant artistes, personnes politiques et avocats, à s’être déplacées pour participer à cette marche. Celle-ci avait pour principal objectif de sensibiliser la population contre le piratage. Notamment après une bagarre entre chanteurs, producteurs de musique et marchands ambulants survenue à Port-Louis, le 30 décembre.
«Au nom de tous les artistes et de tous les comédiens, on veut le respect. Que notre outil de travail, notre gagne-pain soit respecté. Nous n’avons pas besoin d’agir comme des mendiants pour que cela soit fait. On a envie d’exister. Tout être humain à droit au respect», clame Miselaine Duval.
Actions prises
Le producteur et directeur de Dodo Music, Siva Pareemanun s’est, lui, attardé sur la révision du Copyright Act. (…) La loi doit être revue sur le long terme», soutient Siva Pareemanun. Et d’ajouter qu’un «deuxième miracle économique passe par l’industrie de l’art».
Autres revendications des artistes: un Art Council indépendant du ministère des Arts et de la culture. Ils réclament également le droit de siéger au board lors des différentes comités. (…)
Également présent à la marche, le ministre des Arts et de la culture, Dan Baboo, affirme, pour sa part, que des actions sont prises. «On a pris pas mal d’actions. (…) Mais, on compte coopérer avec les artistes pour que le travail soit fait», confie Dan Baboo.
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