Constructions non autorisées sur la falaise du Jardin d’amour et commerces illicites sont légions dans la capitale du Boeny. Les élus s’efforcent d’y mettre fin.
Persistance à violer la loi. Malgré l’interdiction de la commune urbaine de Mahajanga qui date de l’année passée, des constructions se poursuivent sur la falaise du Jardin d’amour à La Corniche, ces derniers temps. L’érection d’un mur de soutènement a repris et les navettes des camions transportant des matériaux le prouvent. Des travaux de fondation s’y voient également.
Pourtant, l’ancien président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Mahajanga a déjà donné l’ordre d’interrompre tous les travaux à cet endroit instable. D’autant plus qu’aucun permis de construire n’y est affiché. Ce qui indique que les autorités ont été occultées concernant ce chantier.
Les constructions illicites et précaires sont légions dans la cité des Fleurs. Les membres du conseil municipal ont effectué une descente sur place en décembre pour constater de visu la situation, mais les propriétaires font la sourde oreille. D’ailleurs, une autre entreprise a pris le relais pour poursuivre les travaux.
Cédés aux particuliers
Dans un tout autre registre, les trottoirs et les espaces sur la voie publique de Mahajanga sont tous envahis par des kiosques ou pavillons en dur destinés à des activités commerciales. Cela s’étale de la Croix-Rouge jusqu’à Mahajanga-be, de la libraire Karimdjy au port de Mahajanga-be, de la place du Bois sacré jusqu’à Analakely, etc. La liste n’est pas exhaustive car de telles constructions se voient partout dans la ville.
Bars, épiceries, gargotes sans oublier les boutiques de mode et autres commerces sont implantés sur ces espaces appartenant à la commune urbaine de Mahajanga, mais qui ont été cédés à des particuliers. La situation s’est amplifiée l’année dernière, avant les élections municipales du 31 juillet. Par exemple, depuis le début du mois d’octobre, entre le croisement du bloc administratif à Mahavoky-atsimo et l’hôpital de référence, plusieurs épiceries et au moins quatre bars ont surgi de terre. Pourtant, ce terrain est resté inoccupé durant des années.
La commune urbaine de Mahajanga doit se ressaisir et prendre des mesures sinon la ville sera envahie par toutes sortes de commerces au détriment des maisons d’habitation. La crise et le chômage sont évoqués comme raisons principales de ce foisonnement. Mais la cession abusive ; voire sauvage des terrains communaux aux particuliers n’est pas à écarter. Le nouveau conseil municipal devra aussi se pencher sur ce problème pour le résoudre une bonne fois pour toutes.