L’épidémie de peste continue à se propager à Madagascar. Une soixantaine de décès ont été enregistrés depuis août 2015.
Forte mortalité causée par la peste. Le Dr Charlotte Ndiaye, représentante résidente de l’Organisation mondiale de la Santé à Madagascar, a révélé au grand jour la situation de l’épidémie de la peste. « Cette année, nous avons eu cent quatre-vingt malades, surtout au niveau des Hautes terres, avec une forte mortalité : soixante huit cas de décès », dévoile-t-elle aux journalistes, hier, lors de la remise d’équipements et d’intrants pour la lutte contre la peste et l’Ebola, au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona.
Selon le ministère de la Santé publique, ces données datent d’août 2015, début de la saison de la peste, à janvier 2016. « Ce janvier 2016, on a recensé vingt-et-un malades et quatre décès suspectés d’être causés par cette maladie. Le dernier cas a eu lieu il y a deux semaines. Ambohidratrimo, Antanifotsy, Ambohimahasoa, Ambatondrazaka, Arivonimamo, Manandriana sont les districts qui sont concernés par cette épidémie, cette année », explique-t-on.
Moramanga a été la plus touchée par cette épidémie en cette saison, avec la peste pulmonaire qui a tué dix personnes, en août 2015. L’épidémie a également été signalée dans d’autres villes, à savoir Amparafaravola, Tsiroanomandidy et Fandriana.
Zéro décès en 2017
Le ministère est quand même convaincu que cette épidémie commence à s’atténuer à Madagascar.
« Auparavant, plus de 50% des malades succombaient à cette maladie. On a moins de décès aujourd’hui », rajoute-t-on du côté du ministère de la Santé. Mais la saison n’est pas encore achevée. Il faudra encore s’attendre à d’autres cas, jusqu’au mois d’avril.
Toutefois, les partenaires sont convaincus de l’effort de l’État malgache, dans la lutte contre cette épidémie. Cette confiance a été consolidée par la remise de matériels et médicaments d’une valeur d’un million de dollars, par la Banque Africaine de Développement et l’OMS. À savoir, des insecticides, des désinfectants, des pièges à rats, des médicaments pour le traitement, quatre ambulances pour le transport des malades vers les hôpitaux. « Nous espérons que l’année prochaine à la même période, nous aurons zéro décès », termine avec confiance, Charlotte Ndiaye.