Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Kidnapping à Toamasina – Cinq incarcérations dont celle d’un agent pénitentiaire

$
0
0

On est encore loin de l’épilogue de l’affaire sur le double rapt commis à Toamasina. Les arrestations continuent.

Les arrestations et les incarcérations continuent dans l’affaire du kidnapping contre deux proches d’un opérateur de la filière bois précieux, perpétré à Toamasina le 23 novembre 2015. Traduits devant le parquet du tribunal à Anosy avant-hier, cinq autres suspects, dont un agent pénitentiaire de la maison centrale d’Antanimora, ont été placés aussitôt en détention préventive. Ce qui porte à trente-six le nombre des inculpés, placés sous les verrous, pour ce crime commis à Toamasina, dont deux adolescents, Arnaud et sa sœur Annie, ont fait les frais.
« Nous suivons de près cette affaire. Tant qu’il y aura des suspects qui courent dans la nature, nous les traquerons jusqu’au dernier. Trois avis de recherches viennent encore d’être lancés. L’un de ces fugitifs est déclaré comme s’étant évadé de la prison d’Antanimora, le 27 juillet 2015 », lance l’inspecteur général de police Blaise Richard Randimbisoa, ministre de la Sécurité publique.
Les cinq prévenus, jetés en prison avant-hier, à l’issue de leur instruction, sont incarcérés dans quatre prisons en dehors d’Antanana­rivo, dont la maison centrale d’Ankazobe et celle d’Arivoni­mamo, ainsi que les maisons d’arrêt de Miarinarivo et de Tsiroanomandidy. L’agent pénitentiaire incriminé est détenu dans le pénitencier de la région Bongolava, selon les informations communiquées. Une femme figure parmi les cinq suspects placés à l’ombre, mardi.
« Une série d’arrestations a été effectuée entre le 23 et le 30 janvier et ces personnes, présentées dernièrement devant le parquet, se sont fait cueillir tour à tour », lance le commissaire principal Jean de Matha Rakotondrasoa, chef du service central des affaires criminelles.
Pris dans les filets des gendarmes à Anivorano-Brickaville le 23 janvier, un fugitif a été le premier à se faire coincer. Il a été aussitôt transféré à Antananarivo. Soumis au feu roulant des questions, il a permis aux enquêteurs de la brigade criminelle, de remonter jusqu’à un employé de la commune urbaine de Toamasina, soupçonné d’être le pourvoyeur d’armes des ravisseurs. Celui-ci serait en possession d’un pistolet automatique et d’un fusil, lesquels demeurent jusqu’à maintenant introuvables.

Parcours criminel
Alors qu’un fugitif, qui a fait depuis près d’un mois l’objet d’un avis de recherche, est toujours en cavale, l’étau s’est resserré autour d’un couple de son entourage appréhendé à Toama­sina.
L’agent pénitentiaire, placé sous mandat de dépôt, a, quant à lui, fait l’objet d’une convocation. Avant d’être soupçonné d’avoir trempé dans l’enlèvement d’Annie et d’Arnaud, il a été entendu en 2015 pour une autre affaire de kidnapping, qui a abouti à l’incarcération à Tsiafahy de deux gendarmes du Groupe de sécurité et d’interventions spéciales.
Annie, l’adolescente de 14 ans, tombée dans les griffes des ravisseurs, a été violée et torturée à mort au bout d’un mois de captivité. Par ailleurs, le calvaire de son frère Arnaud, âgé de 17 ans, a duré cinquante longs jours. Il a été libéré sain et sauf le 11 janvier, au terme d’une opération policière. menée contre la planque des ravisseurs à Andranimadio-Toamasina. Le 14 janvier, 21 prévenus, placés en détention préventive à la prison d’Ambalatavohangy, ont été transférés au pénitencier d’Ambatolampy. Quelques jours plus tard, un magistrat en exercice a été arrêté chez lui à Toamasina, puis écroué à Manjakandriana, le 22 janvier. Le mardi 26 janvier, dix suspects ont été envoyés dans quatre prisons de la province d’Antananarivo.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles