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Renouvellement de l’accord-cadre – Madagascar requiert une coopération équilibrée

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Équilibrage. D’après le général Jean Ravelonarivo, Premier ministre, c’est l’objectif de Madagascar, dans sa demande de renouvellement de l’accord-cadre du 4 juin 1973, régissant la coopération entre la Grande île et la France.
« La raison de cette demande de mise à jour est qu’actuellement, cet accord est quelque peu en défaveur de Madagascar. (…) Les temps et le contexte changent, il est nécessaire de mettre en place une coopération durable et équilibrée », a déclaré le chef du gouvernement, à Mahazoarivo, hier. En marge de la visite de courtoisie de Ryuhei Hosoya, ambassadeur du Japon, le Premier ministre a, pour la première fois, indiqué les raisons du renouvellement de l’accord-cadre entre Madagascar et la France. Une demande qu’il a faite lors de sa visite à son homologue français, Manuel Valls, samedi dernier.
Bien qu’il ait donné la motivation de la partie malga­che, le général Ravelo­narivo a été plus laconique sur les points de l’accord de 1973, qui feront l’objet d’une redéfinition. « Avec Manuel Valls, nous avons décidé qu’un comité ad hoc sera mis sur pied pour redéfinir cet accord-cadre. Alors, attendons qu’il fasse son travail », a-t-il juste indiqué, en ajoutant brièvement que cela pourrait concerner autant la coopération économique que culturelle ou autre.

Reconquête
Signé par Didier Ratsi­raka, ancien chef d’État, mais ministre des Affaires étrangères à l’époque, l’accord-cadre peut être considéré comme le terme de référence des relations entre la Grande île et l’Hexagone. Différents domaines sont concernés par ce document, relation consulaire, militaire et de défense, ou encore la coopération culturelle, judiciaire, économique et monétaire, ainsi que la justice. La mise à jour de l’accord-cadre a déjà été requise du temps où Marc Ravalomanana, ancien Président, était au pouvoir. La crise de 2009 et la Transition qui s’ensuivit, selon les explications, auraient pourtant gelé les tractations.
Il semblerait alors, que près de trois ans de pourparlers et négociations n’ont pas accouché d’un nouvel accord de coopération entre la Grande île et l’Hexagone. Aussi, il est probable, qu’autant de temps, ou même plus, sera nécessaire pour le pouvoir Rajaonarimampianina, afin que la demande formulée par Jean Ravelonarivo se concrétise. La diplomatie malgache risque d’être mise à rude épreuve, d’autant que la mission ne devrait pas se cantonner à demander des aides ou à courtiser des investisseurs, mais de reconquérir du terrain sur la France, dans des domaines à intérêts communs.
Le communiqué de presse publié par la Prima­ture, relatant la rencontre de Matignon rapporte, pourtant : « Il est primordial que les priorités et nouvelles orientations du gouvernement soient prises en compte dans ce nouvel accord-cadre, afin d’améliorer les dispositifs et aides fournies par la France. »
Un argument qu’aurait présenté le locataire de Maha­zo­arivo à son homologue français. De prime abord, cette phrase semble juste requérir un réajustement de l’action et des aides françaises à Madagascar. Quant au souhait de Madagascar d’équilibrer la balance du parte­nariat entre les deux pays, les propos du Premier ministre éclairent difficilement.

Conseil de consultation

Un conseil des ministres restreint s’est tenu hier matin au palais d’État d’Iavoloha. Selon les explications du Premier ministre, l’objet de cette réunion extraordinaire et restreinte de l’Exécutif est que Hery Rajaonarimampianina, président de la République, aurait souhaité consulter quelques-uns des membres du gouvernement sur le projet de loi concernant la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette nouvelle entité devra remplacer la CENI-T cantonnée aux opérations électorales de sortie de Transition et de crise.
Hier, par ailleurs, l’ambassadeur japonais Ryuhei Hosoya a effectué une visite de courtoisie chez Jean Ravelonarivo. L’occasion pour les deux personnalités d’échanger sur le bilan des efforts du gouvernement en matière de recettes douanières fiscales, notamment. Devant la presse, le Premier ministre a reconnu que les recettes douanières sont plus faibles que les prévisions : 3,9 milliards d’ariary par jour, au lieu d’un peu plus des 4 milliards d’ariary escomptés. Les recettes fiscales, cependant, dépassent les prévisions, avec 106,68% de recouvrement.


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