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Kickboxing-Mondiaux de Serbie – Dix combattants en quête d’un titre mondial

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Ils seront dix kickboxeurs à defendre les couleurs malgaches aux Mondiaux en Serbie. L’objectif est de remporter le maximum de titres.

Serbie sera-t-elle de nouveau une terre bénie pour les kickboxeurs malgaches lors des championnats du monde senior, comme cela avait été le cas au cours des championnats du monde juniors, disputés l’année dernière à Rimini, en Italie   Échéance à l’issue de laquelle deux titres mondiaux avaient été décrochés.
Une certaine confiance est de mise, d’autant que la même boxeuse et des boxeurs expérimentés y seront en action, à partir du 24 octobre. Tous les espoirs sont permis si on prend en considération la motivation et l’envie de se surpasser qui animent les dix sélectionnés au quatorzième jour de la compétition.
Pour cette édition 2015 du rendez-vous planétaire, Briand Andrianirina et son équipe de la Fédération malga­che de kickboxing et disciplines associées miseront sur l’expérience pour aller le plus loin possible dans cette compétition où Madagascar s’est contenté de trois médailles de bronze, l’année dernière au Brésil. Selon l’entraîneur national, Thommy Gilbert, Madagas­car a de grandes chances d’atteindre la finale et ce, après avoir eu une très bonne préparation avec des combattants expérimentés.
« Nous alignerons des poids légers en Serbie. C’est là que Madagascar frappe fort et aura les meilleures chances pour décrocher l’or. D’ailleurs, ils ont tous une expérience internationale. L’objectif c’est de décrocher le maximum de titre possible après une préparation enrichie et intense », confie l’entraîneur.

Solidarité
Il est d’avis que Faratiana Razanabahoaka a les meilleures chances pour décrocher l’or chez les moins de 52 kg dame. Cela, de par son expérience et son titre mondial obtenu l’année dernière chez les juniors.
Tommy Gilbert dit également beaucoup apprécier les efforts du capitaine Laurent Johnny (-54 kg), de Sévérin Mamonjisoa (-54 kg), de Feno Navalona (-57 kg), d’Heri­niaina Jean Christian ou Menavolo (-51 kg), de Faza­rally Razanajatovo (-60 kg), et des deux combattantes Mioratiana Domoina Karen (-48 kg) et Claudia (-48 kg).
« Tous ont décroché le titre africain, sauf Claudia et Fazarally mais elles peuvent créer la surprise, et peuvent bien faire », s’est réjoui le coach. L’expatrié Johane Beauséjour fera également le déplacement et sera en action chez les moins de 75 kg. Ce qui rend l’entraîneur national encore plus heureux c’est de voir la solidarité qui existe entre les boxeurs.
« L’ambiance est très bonne et saine. C’est très bon signe. Les conditions sont réunies pour qu’on réalise une belle performance à ces Mondiaux », poursuit-il. Thommy Gilbert explique qu’ils sont dix à faire le déplacement en Serbie mais la liste peut encore s’allonger selon le moyen financier de la Fédération. En attendant le fameux départ, les concernés peaufinent leur préparation au dojo Mahamasina.


Mahajanga – Le bord de mer dévasté

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Désolant. C’est ainsi que l’on peut qualifier l’état du bord de mer après l’organisation du THB Tour, de vendredi à dimanche. Des bris de verre et de bouteilles de bière envahissent les rues où l’on remarque même du sang répandu : des ivrognes se sont bagarrés et se sont blessés avec des bouteilles. Des odeurs de vomis et de restes de nourriture polluent l’air. Pire encore, partout où l’on passe, on est agressé par l’odeur d’urine.  Le gazon de la Banque centrale a été piétiné et des bris de verre et de la cendre semblent y avoir été versés.
Pendant les trois jours de l’évènement, cette place touristique a été envahie par des milliers de gens attirés par la dégustation de bière, jusqu’à en être ivres. Même des adolescents de 14 ans y ont pris plaisir, seuls ou accompagnés d’adultes.
Mais ce qui a le plus offusqué les habitants, est l’autorisation accordée à l’organisation d’une telle manifestation  sur cette avenue cette année. La commune urbaine l’avait déjà déplacé à la petite plage. Et du temps de l’ancien chef de la région, il était interdit d’y organiser même une rencontre religieuse et surtout le THB Tour.
Bref, le bilan est déplorable : le site touristique est totalement dévasté, l’environnement pollué et les jeunes mineurs incités à la débauche. L’alcool continue de détruire la population de Mahajanga, ne serait-ce qu’à voir le nombre de débits de boisson qui sont ouverts dans la ville.

Jirama – Les forces de l’ordre entrent en jeu

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La pression s’intensifie. Même si l’intersyndical de la Jirama a prévu de reprendre sa grève à l’agence à Soanierana, il n’a  pu faire grand-chose face aux forces de l’ordre qui lui ont interdit l’entrée. Les employés de la société d’eau et d’électricité sont arrivés à Soanie­rana vers 8 heures mais les éléments de l’État major mixte opérationnel, (Emmo­sécurité) sont venus sur les lieux pour imposer l’interdiction de manifestation des grévistes  dans l’enceinte de l’agence de la Jirama. Le me­neur de grève a négocié avec des responsables de la Jirama à l’intérieur, mais la discussion n’a abouti à aucun accord.
Le représentant du comité de grève a demandé la lettre autorisant l’intervention de l’Emmosécurité, mais ces derniers se sont contentés de rétorquer qu’« ils exécutent tout simplement les ordres ». L’alter­cation verbale entre les forces de l’ordre et les grévistes a tourné à la bousculade ce qui a amené les forces de l’ordre à disperser les manifestants avec du gaz lacrymogène.
Même si les meneurs de grève ont insisté pour entrer dans la cour de la Jirama Soanierana pour faire leur rapport sur les derniers évènements, l’Emmosécurité  a fait bloc. Ramamonjisoa, un employé de la Jirama dénonce le non respect du droit syndical. Il a souligné que l’interdiction de manifestation prouve que la direction générale n’est pas prête à entamer une discussion avec les employés.
« Nous avons le droit de faire la grève en tant qu’employés de la Jirama. La décision prise par la direction générale enfreint le droit et liberté syndicale », rajoute-il.
En fin de semaine dernière, la direction générale de la Jirama a publié une note interdisant toute manifestation dans les agences de la Jirama à Antananarivo après qu’une bombe artisanale ait été découverte dans l’enceinte de la Jirama à Faravohitra le 24 août. Les grévistes soulignent qu’ils vont poursuivre leur grève à Soanierana ce jour, malgré la précision de la direction générale qu’il y aura des sanctions pour les employés qui ne respectent pas cette note.

Les clients dans l’embarras
Les grévistes restent fermes sur leurs revendications, à savoir la contestation de la mise en concession de la centrale thermique de Mandroseza à Symbion Power, la transparence sur les résultats de l’audit des anciens et nouveaux contrats de la Jirama avec les sociétés privées, et réclament la démission du directeur général de la Jirama ainsi que les membres du conseil d’administration.
Peu d’employés assurent le service dans les agences. De leur côté, les clients se préoccupent d’un cumul de leurs factures de consommation. Malgré l’annonce de la direction commerciale aux clients, de retirer leur facture et de déposer l’index de consommation auprès de leur agence,  les employés en grève contestent  cette mesure. « Ce n’est pas aux clients de retirer leur facture et de déposer l’index auprès des agences. Les agents de la Jirama n’assurent pas le service pour prouver aux clients que nous sommes en grève », affirme t-il.
« Nous attendons la résolution de cette situation. Je passe ici de temps en temps pour voir si il y a un retour à la normale mais en vain. Nous ne savons plus ce qui se passe vraiment au sein de cette société. De plus, il y a des clients qui ne savent même pas identifier l’index sur le compteur. Ces clients n’ont pas d’autre choix que d’attendre la reprise du travail des employés », déplore Eric , un client  d’Anosizato.

Santé – Amparihilava, un village modèle de Katsepy

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Les villageois d’Amparihilava changent de comportement en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement grâce à l’appui de l’USAID. Les États-Unis envisagent d’y étendre leurs actions.

Un bon exemple. Le village d’Amparihi­lava, dans la commune de Katsepy du district de Mitsinjo, le montre. Malgré sa situation géographique reculée, la localité devient un modèle pour  ses voisins en enterrant la pratique de la défécation à l’air libre.
Ce résultat est obtenu grâce à l’initiative du programme de santé communautaire intégré, ou Mahefa, mis en œuvre par JSI Research and Training Institute dans six régions du pays et financé par l’USAID. Depuis 2014, le village maintient son statut d’ODF, officialisé hier, par le premier conseiller auprès de l’ambassade des États-Unis, Stephen Anderson, et les autorités locales.
Le chemin a été long pour Mahefa avant d’atteindre son objectif. Il lui a fallu convaincre les autorités traditionnelles (Ampanjaka), avant de former des ménages parrains. Ceux-ci sont au nombre de trente-deux dans le village d’Amparihi­lava qui compte cent-cinquante toits. Une marraine, Nenety Alohotsy, s’explique.
«Notre mission consiste à sensibiliser et à convaincre les autres ménages de construire des latrines aux normes, c’est-à-dire, disposant de dalles sans plate, avec un coin d’eau, et utilisant des cendres pour absorber la mauvaise odeur », déclare-t-elle, À l’entendre, trois ménages peuvent cotiser pour avoir une dalle sans plate dont le prix est de 15 000 ariary. La construction se fait avec les matériaux locaux. Désormais, le village d’Amparihilava dispose de douze latrines.

Reconnaissant  
Le comité de surveillance est très strict. «Ceux qui pratiquent encore la défécation à l’air libre sont astreints à une amende de 50 000 ariary. Ils doivent, en outre, assainir dans un rayon de dix mètres autour des lieux souillés par la personne», indique un membre du comité de surveillance.
Le statut de village ODF est l’un des critères à remplir pour obtenir de l’eau potable. Le village d’Amparihi­lava figure parmi les bénéficiaires des vingt-sept puits construits par le programme Mahefa, dans les districts de Mitsinjo et de Soalala, depuis 2014.
C’est la population qui assure la maintenance des infrastructures en eau grâce à la cotisation mensuelle de 200 ariary des usagers de l’eau. Une participation citoyenne qui a impressionné Stephen Anderson. « J’y ai vu des villageois responsables, prêts à relever les défis. C’est impressionnant de voir la collaboration entre les villageois, le programme Mahefa et les autorités locales. Je vous en suis très reconnaissant », déclare-t-il.
En perspectives, d’après le chef de la région Boeny, Said Ahamad Jaffar, les États-Unis envisagent d’intervenir dans les domaines du tourisme et du transport maritime dans sa circonscription.

Environnement – Les sacs en plastique disparaissent

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La date d’interdiction d’utilisation des sacs et sachets en plastique approche à grand pas et les mesures, bien que timides, ont été prises par les différents ministères. « Nous tendons déjà vers la réduction d’utilisation des sacs et sachets en plastique », a affirmé  Paul Rarivoson, directeur de l’Intégration de la dimension environnementale
au sein du ministère de l’Environnement, hier.  Quelques grandes surfaces et magasins de la capitale  ont déjà pris l’initiative d’utiliser des sacs et sachets en matière biodégradable.
Le ministère de l’Envi­ronnement collabore avec le service des douanes,  le ministère de l’Industrie et le ministère du Commerce  dans la réalisation du décret portant interdiction des sacs et sachets en plastiques et la mise en place des mesures d’accompagnement, « Nous avons arrêté l’importation des sachets en plastique grâce aux services des douanes. » Impossible cependant de quantifier le volume de ces articles. Il souligne  qu’une mesure  sera prise pour ceux qui utilisent encore les sachets en plastique après le 1er  octobre .

Province Antananarivo – Dix sept procès contre le TIM

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Quatre-vingt-dix requêtes électorales sont passées en audience au Tribunal administratif d’Anosy, hier. Le TIM écope du plus grand nombre de plaintes.

Des procès à la chaîne à Anosy. Le Tribunal administratif d’Antananarivo se livre à un véritable marathon depuis lundi pour traiter les trois cent cinquante sept requêtes relatives aux élections communales du 31 juillet.  Les candidats du parti TIM sont les plus visés par les recours de leurs adversaires, la plupart pour disqualification. Dix sept plaintes au total pèsent sur cette formation qui a  raflé quatorze mairies au total dans la province d’Anta­nanarivo selon les résultats provisoires de la  Com­mission électorale nationale indépendante pour la Transition (Ceni-T).
« La victoire du TIM est contestée dans de nombreuses communes comme à Antsirabe II, Tanjombato, à Soanindrainy Antsirabe II, Ambatolahy Antanifotsy et Ampitatafika dans l’Atsimondrano. Dans certains cas, les candidats TIM sont ciblés par des requêtes communes de l’ensemble de ses adversaires », analyse une source proche du dossier.
Hier, par exemple, c’était le procès contre les candidats TIM à Ampitatafika à la suite d’une plainte déposée par l’indépendant Tiako ny Tananako qui avait ouvert la série de procès prévue pour la journée. Ce dernier demande l’annulation totale des voix de son adversaire qui remporte provisoirement le scrutin dans cette circonscription. Son accusation porte, entre autres, sur la présence des chefs fokontany à un meeting organisé à Ampita­tafika pour présenter le candidat du TIM en présence de Marc Ravalomanana.
« Ces chefs fokontany ne sont pas neutres et penchent du côté du TIM, alors qu’ils étaient étroitement impliqués dans l’organisation du scrutin du 31 juillet, y compris le jour du vote. Nous réclamons donc la disqualification de ce candidat », demande le plaignant à l’endroit de la juge.

Febrilité dans l’air
Dans le camp adverse, c’est le maître Hasina Randriamadison, le même qui a défendu le cas de Lalao Ravalomanana contre Freedom dans la capitale,  qui avait assuré la défense du candidat TIM. Visible­ment assez nerveux au point d’avoir été rappelé à l’ordre par le président du jury à cause d’un propos menaçant adressé ouvertement à son adversaire, il a réfuté cette accusation en soutenant surtout  que les arguments de l’accusation sont infondés. « Nos adversaires ne supportent tout simplement pas d’avoir été battus », lance-t-il.
Quatre-vingt-dix dossiers sont passés devant le Tribunal administratif, hier. Après le TIM, le HVM fait également l’objet de plaintes dans huit communes comme à Bongatsara, Anka­rao­bato, Ankadivoribe, Ambohimangakely et Mahitsy. Il en est de même pour le Mapar à Soavinan­driana. Près de deux cent trente sièges au total sont en jeu dans les quatre régions de la province d’Antana­narivo. Selon les résultats provisoires, c’est le HVM qui a raflé le plus grand nombre de sièges, le TIM arrive à la deuxième place devant les indépendants. Selon l’annonce faite hier,  le gardien de la loi fera une synthèse de ses conclusions sur les différentes affaires en audience cette semaine.

Électricité – La Jirama a de nouveaux fournisseurs privés

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Deux nouvelles sociétés font partie des nouveaux fournisseurs de la Jirama. Il s’agit de Jirambato qui va opérer à Toamasina et AFLP à Antananarivo.

La Jirama semble avoir cédé à la tentation de la solution de facilité. Cette société d’État qui approvisionne en eau et électricité une grande partie du pays décide de renforcer le recours à la centrale thermique pour résoudre le problème de délestage. Deux nouvelles sociétés font  ainsi leur apparition parmi les fournisseurs privés de la société dont AFL Power et Jirambato. Le premier, qui vient de Dubaï, va installer une centrale de 25 mégawatts à Antanan­drano, Ambohitrarahaba. Le deuxième, de son côté, va travailler à Toamasina et assurera l’exploitation de deux nouveaux groupes d’une puissance 6,2 mégawatts chacun, achetés avec le fonds social du projet Ambatovy. Jirambato est une joint-venture entre la Jirama et la société Ambatovy.
« Leur vitesse d’exécution constitue un des principaux critères de choix de ces nouveaux prestataires. C’est une décision prise en vue de réduire ou éviter le délestage en période d’étiage », explique Gatien Horace, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures.
La Jirama  a également décidé de renforcer son contrat avec la société Aggreko, propriétaire de centrales mobiles qui renforcent la production de la Jirama depuis 2012.

Puissance modulable
La puissance installée de la société à Ambohi­manam­bola devra être renforcée avec 20 mégawatts supplémentaires. Les groupes qui sont déjà arrivés à Toamasina depuis le mois de juillet devront être mis en service vers le mois d’octobre.
« L’avantage avec les centrales d’Aggreko est que leur puissance installée est modulable selon les besoins. Nous pouvons donc varier notre demande selon les besoins et l’ampleur de l’étiage », explique  Gatien Horace.
Peu d’informations ont filtré sur la signature de ces nouveaux contrats. Pour l’heure,  aucune information ne fait mention de l’existence d’appel d’offres ayant permis de sélectionner ces nouveaux prestataires.  Cet aspect constitue la principale lacune des contrats signés par la Jirama avec la plupart de ses anciens fournisseurs.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit encore de centrales à gazole, semblables à la plupart des groupes utilisés par la Jirama à l’heure actuelle. Si elles ont l’avantage  de pouvoir être installées rapidement, il existe un revers de la médaille. Le coût de revient du kilowattheure est  forcement  élevé, même si le ministre a rassuré que « la Jirama a pu négocier un tarif avantageux ». « En tout cas, les négociations commerciales appartiennent à la Jirama. Mon département s’occupe uniquement de la partie concession », déclare-t-il sans ajouter d’autres détails.
La question de rentabilité pour la Jirama est donc soulevée, d’autant que le prix de carburant reste élevé. À moins qu’il revienne aux usagers de supporter le surcoût à travers les hausses de prix.
Du point de vue stratégique, c’est presque un retour en arrière pour la Jirama à l’heure où l’usage d’énergies à moindre coût et renouvelables constitue la tendance mondiale.

Andravoahangy-Est – Quarante maisons dévorées par les flammes

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Le feu a dévasté quarante-et-un foyers à Andravoahangy-Est, hier tôt le matin. Cinq blessés graves sont répertoriés. Plus de deux cents personnes sont complètement démunies.

L’incendie faisait rage à Andravoahangy-Est, hier aux petites heures. Vers 1 heure du matin, les  flammes se sont emparées de quarante-et-une maison d’habitation. Piégées dans l’embrasement, cinq personnes, dont quatre d’une même famille, sont victimes de graves brûlures. Admises à l’hôpital d’Ampefiloha, elles sont placées sous soins intensifs.
«Une bougie est à l’origine du sinistre. Un imprudent l’a laissé allumée toute la nuit. En se consumant, elle a provoqué un incendie », indique Liva Randrianady, chef fokontany d’Andravoahangy-Est.
Alors qu’un embrasement imparable déferlait sur les habitations, des riverains réveillés en sursaut par des cris de détresse qui ont jailli du quartier se sont rués hors de leurs maisons.
Dans un sauve-qui-peut, ils ont tant bien que mal essayé de récupérer tout ce qui pouvait l’être.

Démunis
« L’incendie s’est répandue à une vitesse folle. Désemparés, nous n’avons pu sauver grand-chose », se désole Irène Razanadrahaingo avec des sanglots dans la voix. Mère de six enfants, la malheureuse a perdu son mari, il y a à peine deux semaines. Elle se plaint d’être abandonnée à elle même face à cette série de tragédie venu s’abattre sur sa famille. La plupart de ses voisins se retrouvent pour leur part complètement démunis.
«Les vêtements qui nous portons sur nous sont bien les seuls à avoir été épargnés par le feu », renchérit Joseph Ranaivomandimby, un habitant d’Andravoahangy-Est qui a vu son foyer et tous ses biens partir en fumée.
Outre les habitations, quatre épiceries ont été au passage anéanties par l’embrasement. Les commerçants qui en ont fait les frais affirment avoir perdu leurs marchandises ainsi que leurs fonds dans ce sinistre.
Le quartier s’est transformé en une véritable fournaise pendant près de trois heures. Appuyés par le  fokonolona, les sapeurs-pompiers, venus à la rescousse environ un quart d’heure après le début de feu, sont venus à bout de l’embrasement aux alentours de 4 heures du matin.
Deux cents quarante-quatre sinistrés sont répertoriés après que les flammes ont fait des ravages dans le quartier. Un point de situation a été soumis à la commune urbaine d’Antananarivo à entendre le chef fokontany.


Éducation – La lutte contre l’analphabétisme reste un défi

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L’objectif de réduire de 30% le taux d’analphabètes n’a pas été atteint. La coupe budgétaire du ministère de l’Éducation nationale risque d’aggraver la situation.

Ceux qui ne savent pas se servir d’un ordinateur seront les analphabètes de l’an 2000 ! Ce défi lancé à la veille du troisième millénaire à Madagascar demeure encore un vieux rêve. La proportion de la population analphabète s’avère encore importante et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés en matière d’alphabétisation ont échoué. Il faudrait diminuer de 27,5% le taux d’analphabètes à l’horizon 2015 selon les OMD. La Grande île n’a pu faire baisser ce taux que de 30% en moyenne selon Paul Rabary, ministre de l’Éducation nationale. Il l’a dit  hier lors de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation à Mahitsy.
Dans l’ensemble, selon l’Enquête nationale sur le suivi des indicateurs des OMD,  71% de la population de 15 ans et plus savent lire un petit texte, 70% savent écrire une lettre et 78% savent faire un calcul. « La proportion des hommes qui savent lire, écrire et faire un calcul est plus élevée par rapport à celle des femmes, quelle que soit la tranche d’âge considérée », révèle cette enquête.

Baisse du budget
Toutefois, dans la tranche d’âge de 50 à 54 ans, la proportion des hommes qui savent lire un petit texte et écrire une lettre, est élevée. En ce qui concerne les femmes qui savent lire un petit texte et écrire une lettre, c’est dans la tranche d’âge de 40 à 44 ans et de 15 à 19 ans que la proportion est la plus élevée.
Les principales causes de cet échec sont nombreuses, à savoir la baisse continue des ressources financières de l’État, la politique d’austérité budgétaire, les coupes budgétaires importantes dans les dépenses de l’éducation et  la dégradation des moyens des familles accentuée par la prise en charge grandissante des dépenses de l’éducation. Le budget alloué au ministère de l’Éducation nationale inscrit dans la loi des finances rectificative n’augure pas une amélioration de la conjoncture. En effet, le budget a enregistré une baisse de 9,64%, de 714 280 148 000 d’ariary à 650 362 454 000 d’ariary.
Le discours du président de la République, Hery Rajaonarimampianina, semble toutefois décalé de cette réalité lors de la journée d’hier. « L’éducation est la clé de la lutte contre la pauvreté, la corruption et toutes formes d’abus. L’État va tout faire pour que les habitants sachent lire et faire un calcul », a promis le Président de la république. Afin d’atténuer la progression de taux d’analphabétisme, Hery Rajao­narimampianina a néanmoins annoncé la création d’une centaine de centres d’alphabétisation l’année prochaine.

Madagascar reçoit un prix international

Aux côtés de la Mozambique, du Sri Lanka, du Chili et de la Slovaquie, Madagascar a reçu hier le prix international de l’Alphabétisation 2015 décerné par l’Unesco. Ce prix est le fruit du travail de la Plateforme des associations chargées de l’Action scolaire d’appoint pour les Malgaches adolescents appuyé par le ministère de l’Éducation nationale.

 

Diplomatie – La France baisse sensiblement le ton

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La nouvelle équipe de l’ambassade de France s’est présentée au ministère des Affaires étrangères, hier. Le nouvel ambassadeur refuse de commenter la conjoncture, laissant voir une nouvelle approche diplomatique.

Commode. Véronique Vouland, nouvel ambassadeur français à Madagascar, a présenté la copie figurée de ses lettres de créance à Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères, à Anosy, hier. Avec elle, une nouvelle équipe entrera en fonction à l’ambassade d’Ambatomena. Nouveaux consuls et conseillers d’ambassade ont fait partie de la délégation d’hier. Un renouvellement, qui indique une volonté probable de la France de changer son approche diplomatique à Madagascar.
Déjà les premiers mots de la nouvelle locataire de la résidence de France à Ivandry, résonnent d’une tonalité plus conciliante que ceux de François Goldblatt, son prédécesseur. « C’est à l’autorité malgache de prendre les mesures qu’elle doit prendre sur les réformes. Moi, je n’ai pas de commentaire à faire sur la manière dont le gouvernement malgache doit procéder pour redresser la situation », soutient Véronique Vouland, en réponse à une question concernant les réformes que la communauté internationale attend des décideurs malgaches.
Dès son entrée en scène, la cassure entre Véronique Vouland et son prédécesseur est palpable. Lors de la remise de la copie figurée de ses lettres de créance, en janvier 2013, François Goldblatt avait d’emblée mis les pieds dans le plat, affirmant son opposition à un retour immédiat au pays de Marc Ravalo­manana, ancien président, exilé en Afrique du Sud à l’épo­que. S’ensuivirent d’au­tres déclarations fracassantes sur la conjoncture locale.
L’ex-locataire d’Ivandry était particulièrement acerbe sur la lenteur de la mise en œuvre concrète des réformes en matière de gouvernance, par le pouvoir Rajaonari­mampianina, ce qui lui a valu une réputation de franc parler dans le microcosme diplomatique, même sur des sujets sensibles et que certains considèrent comme relevant des affaires internes de l’État.

Variation
Un tweet concernant le bras de fer entre le l’Exécutif et le Trésor public en mars a, cependant, valu à François Goldblatt la colère des deux chefs de l’Exécutif et ensuite son départ « prématuré et forcé », de la Grande île. Questionné sur ce départ avant l’heure de l’ancien ambassadeur sur le plateau de Radio France internationale (RFI), la semaine dernière, le général Jean Ravelonarivo, Premier ministre, a entre autres, indiqué que « ce départ n’a aucune conséquence néfaste, mais nous ne sommes pas là pour compliquer une situation qui l’est déjà ».
Le tweet de mars tombait dans un contexte où l’Exécutif, excédé par les revendications sociales, refusait et répondait sèchement, à toute critique, au nom de l’apai­sement et de la stabilité. Des arguments que le pouvoir remet toujours sur la table, dès que l’occasion se présente. « Durant la crise, la France a appliqué une diplomatie de fermeté, avec un discours rigoureux, d’alerte et d’édu­cation, pour amener Madagascar à sortir rapidement de la crise. Ils ont pensé que cela marcherait encore après les élections, mais c’est faux. Le contexte a changé », analyse Harotsilavo Rakotoson, juriste.
Quoi qu’il en soit, le départ de Goldblatt trahit un malai­se entre la France et Mada­gascar. Une situation qui se trouve corsée par l’incident des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), à la Réunion, où une officielle réunionnaise avait arraché des mains d’une athlète le drapeau malgache. « Visiblement, la France adapte son discours au point de vue malgache, avec un ton d’apaisement. Elle semble prendre conscience que ce n’est pas en haussant le ton qu’elle parviendra à ses fins (…) Pour les grandes puissances, la stabilité de Madagascar trouve un intérêt dans la sécurité régionale. Surtout que le canal de Mozambique est une des axes principales du commerce maritime », ajoute Harotsilavo Rakotoson.
Histoire, vraisemblablement, de commencer dans de bons termes, le nouvel ambassadeur a annoncé, hier, que l’Hexagone débloquera la 2e tranche de son aide budgétaire incessamment. « Cela devrait être un signal pour les autres bailleurs », ajoute-t-elle. Dans son dernier discours du 14 juillet à Ivandry, François Goldblatt a lancé que « le messager peut changer, mais le message demeurera invariablement le même (…) mettre en garde, en temps utile, quant à l’inéluctabilité de certains processus ». La manière de faire passer le message semble, néanmoins, connaître une variation.

Événement – Omar Victor Diop vu à travers « Parlez-moi »

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Un artiste de renommée internationale. Le photographe Omar Victor Diop est dans nos murs pour partager sa créativité et sa vision de la Ville des Mille avec le public malgache.

Couleurs, créativité, style graphique inédit. Les œuvres photographiques d’Omar Victor Diop illustrent à merveille les beautés, la grâce et la finesse du continent africain. Le tout à travers une vision non pas uniquement joviale, mais surtout artistique et intemporelle de l’Afrique. C’est cette particularité qu’il partagera avec le public de la capitale, du 10 au 24 septembre, à travers le parcours artistique « Parlez-moi! » qui décorera divers quartiers atypiques d’Antananarivo, et qui débutera, ce jour, au FTM Ambanidia.
L’artiste sera accompagné de son illustre camarade, le plasticien Joel Andria­nomearisoa, concepteur du projet « Parlez-moi! ». Rendez-vous est aussi pris à l’Institut français de Madagascar ou dans un salon de beauté, du côté d’Antoho­madinika, avec l’installation artistique « Miracle ». De même qu’au sein de la caserne des sapeurs-pompiers de Tsaralalana où le photographe présentera une exposition unique en son genre intitulée « Afo ».
« J’ai à peine débarqué dans la capitale que je me suis de suite rendu auprès de ces soldats du feu, tant ce projet artistique avec eux me passionne au plus haut point. Ils se sont plu à jouer le jeu et à prendre la pose pour nos séances photos, et je suis sûr que le public sera agréablement surpris du résultat », confie Omar Victor Diop.
Des œuvres photographiques autour des pompiers, utilisant une imagerie classique en clin d’œil aux années 20, qui seront accessibles au public à partir du 15 septembre.

Urbain et vintage
Depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, Omar Victor Diop a toujours développé un intérêt particulier à utiliser la photo comme un moyen d’illustration de la diversité de la société africaine moderne et de ses modes de vie. Un point de vue qu’il expérimentera donc avec aisance dans la capitale pendant toute la durée de l’événement artistique « Parlez-moi! ».
« Ce que j’apprécie d’entrée dans cette grande ville, justement, c’est cette vivacité qu’elle reflète. Antananarivo respire pleinement la vie et elle est parée d’émotions. Ce qui se reflète grandement au sein de sa population et c’est une grande aubaine pour un photographe comme moi », confie-t-il.
En tant que photographe, Omar Victor Diop est doté d’un style graphique qui lui est propre. Jouant principalement sur le côté retro et une esthétique « vintage », qui reste tout autant riche en couleurs. Une bonne majorité de ses œuvres sont d’ailleurs visibles sur son site « omarviktor.com ». C’est au Biennale de Bamako qu’il s’est fait découvrir pour la première fois, en 2011, grâce à un projet intitulé « Le futur du beau».
« Pour nous artistes africains, Madagascar est une île mystérieuse. À la fois lointaine et proche, il importe ainsi énormément pour nous d’aller à sa rencontre et à la découverte de ses beautés et de ses mystères », conclut Omar Victor Diop.

Anosipatrana – Un gang démantelé après une série d’attaques armées

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La fin a sonné pour deux individus activement recherchés. Traqués par les forces de police pour braquage de magasin de gros, attaque à main armée, outre une série de cambriolages commis à Ambilanibe et à Anosipa­trana, les deux suspects ont été placés en détention préventive hier.
La police était sur leurs traces depuis le mois de mars. Des investigations diligentées par le poste de police à Ilanivato ont abouti à leurs arrestations. Lundi, ils s’apprêtaient à sévir à Anosipa­trana lorsqu’ils se sont fait coincer.
Âgé de trente cinq ans, l’un des suspects est fiché par  la police. Ayant déjà fait l’objet de condamnation pour braquage et association de malfaiteurs, le revoilà qui récidive après avoir purgé ses peines. Il serait connu pour avoir violé certaines de ses victimes. Son acolyte de trente-trois ans a, quant à lui, fait l’objet de plusieurs plaintes de plusieurs personnes qu’il aurait détroussées. Arrêtés au mois de mars, deux autres membres de la bande sont incarcérés depuis le mois de mars.

Coopération – La BAD dresse un bilan mitigé

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La BAD déplore les lacunes de Madagascar dans l’exécution des clauses de la coopération. Le retard affecte sa confiance.

Mitigé. La BAD (Banque africaine de développement) fait part de son insatisfaction sur le non respect de l’échéance pour le paiement des dettes malgaches. Selon l’explication d’Abdelkerim Bendjeb­bour, Représentant-résident de la BAD, la note de Mada­gascar sur le système de la Banque est de 3 sur 4, en raison de ce retard de paiement. « Des problèmes commencent à se faire sentir au niveau des opérateurs engagés dans les projets. Le gouvernement paie les dettes mais avec un certain retard », affirme-t-il lors d’un atelier de validation sur la revue de la performance du portefeuille des opérations de la BAD à Madagascar au titre de l’année 2015. L’atelier s’est tenu au ministère de l’Économie et de la planification à Anosy. Gervais François Rakotoari­manana, ministre des Finances et du budget a avoué ce retard en indiquant une faille dans l’organisation, « le budget pour chaque projet n’est pas bien déterminé » se défend -il.
Abdelkerim Bendjebbour souligne que la BAD surveille l’exécution des projets. Il a mis le point sur l’évaluation des actes de désavantage dans la gestion des budgets pour les différents projets à cause d’une complaisance concernant certaines parties, « un acte qui favorise certains au détriment des autres », dénonce-t-il.

Redressement
Il précise que la BAD surveille l’exécution des projets. « Nous lançons un appel pour que les gens se rendent à l’évidence sur la coopération et fassent le travail conformément aux normes et aux règlements sur lesquels Madagascar et la BAD ont convenu », rajoute Abdel­kerim Bendjebbour.
Toutefois, le Représentant Résidant de la BAD a fait le bilan de la coopération avec Madagascar. « Le bilan est satisfaisant et excellent d’une manière purement technique», déclare t-il. La BAD a déjà réservé 305 millions de dollars pour Madagascar mais le déblocage de cette aide dépend du renforcement du contrôle des dépenses. Les partenaires du gouvernement ont bien perçu et reçu le message. Il faut éliminer toutes les embuches qui entravent la coopération.
Pour sa part, le ministre des Finances et du budget a annoncé la mise en place d’un comité de suivi pour surveiller la réalisation des projets, « ces aides sont remboursables, alors nous allons veiller sur la bonne gestion du budget pour atteindre l’objectif dans la réalisation des projets », relate-t-il.

Bailleurs de fonds – La mission du FMI attendue ce jour

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Jour-J. La mission du Fonds monétaire international (FMI), est attendue ce jour. Une visite qui entre dans le cadre de la finalisation de la Facilité de crédit rapide (FCR) que Mada­gascar a demandée. Si le dossier était approuvé, la Grande île bénéficiera alors de près de 47,1 millions de dollars pour la balance de paiement.
« Ce programme est destiné à soutenir les programmes de réformes à mettre en œuvre par les autorités pour les six prochains mois, mais il servira en même temps de tremplin, si les réformes vont bon train, pour un programme de Fonds élargi de crédit (FEC) pour 2016, qui soutiendra les efforts des autorités sur une période de trois ans », avait déjà expliqué le bureau local de cette institution.
Le FCR est un program­me court destiné à soutenir la balance de paiement. Une de ses particularités réside dans le fait que les conditionnalités sont plus souples et peuvent être réalisées assez rapidement. C’est la deuxième fois que Mada­gascar demande la FCR. L’année dernière, le pays a déjà pu bénéficier d’une
autre enveloppe du même montant.

Construction de voie rapide – Les habitations épargnées

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Le ministère rassure. « Cette construction ne va causer aucune  expropriation ni  démolition de maisons », affirme Lalao Mbolatiana Rajao­narivo, directeur de cellule des projets présidentiels auprès du ministère d’État chargé des projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’équipement.
Hier s’est tenue au ministère d’État, à Anosy, une réunion entre les responsables des projets présidentiels et les responsables des communes concernées par la construction d’une voie rapide et des bretelles menant à l’aéroport, en vue du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Outre la présentation du projet, la rencontre était surtout l’occasion pour Lalao Mbolatiana Rajaonarivo, de rassurer les responsables concernant la crainte de démolition d’habitations, sauf une qui serait en plein dans le tracé de la voie rapide.
Il a été expliqué que le projet de construction d’une voie rapide reliant l’aéroport d’Ivato et le village des artisans sur la route digue débutera au mois de novembre et s’étalera sur dix-neuf mois. « Dans le cadre d’un partenariat public-privé, le chantier sera pris en charge par une société chinoise, China Road and Bridge Corporation (CRBC) », indique le directeur de la cellule du projet présidentiel. Le responsable a, toutefois, été plus discret au sujet du budget.

Désengorgement
Selon les techniciens du ministère d’État, le projet sera construit principalement sur des zones marécageuses et traversera des rizières. La voie rapide s’étend sur une  longueur totale de 19 km, mais le tracé principal est de 11,95 km. « Quatre bretelles constituent l’échange de la circulation. Le premier embranchement reliera la route digue, le second le boulevard de l’Europe au Kianja Makis. Un troisième embranchement reliera le village de la Francophonie  qui sera bâti le long de la digue, à proximité de l’hôpital de la route digue. Le quatrième, enfin, reliera Andranotapahina au complexe hôtelier le Paon d’Or », explique  Emmanuel Randriamizaka, directeur de l’opération et des infrastructures.
Outre les préparatifs du sommet de l’OIF, ces nouvelles routes viendront, à long terme, résoudre, en partie, les problèmes d’embouteillage qui asphyxient Antananarivo. Quatre zones devront, notamment, être désengorgées, à savoir les 67ha, la route digue, Ambohibao et Talatamaty.


Droit de l’homme – Des officiers généraux attendus à Tsimbazaza

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L’Assemblée nationale voudrait redorer son blason après la cacophonie politique qui y a régné. Les parlementaires interpellent des hauts gradés sur les exécutions sommaires.

Une inter­pellation. « Le président de la commission de Défense au sein de l’Assem­blée nationale va inviter des hauts gradés de l’Armée à s’expliquer, sur l’opération de sécurisation dans le Sud », a annoncé Freddie Mahazoasy, vice-président de l’Assemblée nationale. Une nouvelle qu’il a lancée hier, après la remise des ouvrages sur le droit international des droits de l’Homme ainsi que le droit humanitaire, les relations internationales par le PNUD et le Haut commissariat des Nations Unies, aux droits de l’homme à Tsimbazaza. « Nous sommes inquiets que l’Armée entreprenne, en première ligne, une mission de sécurisation dans le Sud. L’armée est une force de troisième catégorie, spécialisée dans la défense du territoire », avance par contre Omer Kalameu, conseiller aux Droits de l’Homme au bureau de la coordination résidente du Système des Nations Unies. Cette mission devrait être ainsi menée par la Gendar­merie nationale. « Les forces de l’ordre nous ont toutefois rassurés que le rappel au respect des droits fondamentaux, a été déjà effectué auprès des éléments sur terrain, par les hauts responsables de l’armée », a ajouté Freddie Mahazoasy. Cette assurance est toutefois difficile à croire quand les forces de l’ordre avancent qu’elles ont tué des présumés dahalo qui n’ont pas été jugés devant le tribunal.

Interpellation
L’armée n’est pas la seule à être pointée du doigt. « Nous nous inquiétons également face à l’arrestation musclée menée par des éléments de l’Etat major mixte opérationnel de la région Analamanga à l’encontre des étudiants manifestants à Ankatso », poursuit le vice-président de l’Assemblée nationale.
Mais, les parlementaires ne devraient pas se satisfaire d’une simple interpellation dans le cadre du non respect des droits de l’Homme. « La Chambre basse a le devoir et le droit d’enquêter, de dénoncer et de censurer le gouvernement, sur de cas de non respect des droits de l’Homme », souligne Omer Kalameu, conseiller aux Droits de l’Homme au bureau de la coordination résidente du Système des Nations Unies. Ce qui est peu pratiqué par les parlementaires, à en juger les propos de Freddie Maha­zoasy. « Nous avons interpellé une fois le gouvernement, sur des cas du non respect des droits de l’Homme. Mais, cette interpellation va essaimer après ce coup de pouce donné par le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme », promet le vice-président de l’Assemblée nationale.

Code minier – Des modifications dérangent

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L’avant projet du code minier crée la polémique auprès des exploitants. La redevance est l’un des points de discorde dudit code. 

Un dossier ex­plosif. Le code minier et avant projet de modification est actuellement en cours de finalisation, pour une éventuelle adoption. Certains articles différencient le code minier actuel. L’un des articles annonce que la participation de l’État à l’ordre de 10% lors d’un octroi de permis minier, concerne les mines moyennes et grandes mines. Ainsi, l’État détermine la nature de participation au sein des entreprises. Une autre polémique concernant les taxes sur les superprofits. Les mines moyennes et les grandes mines devraient payer une redevance minière de 30% et une ristourne minière de 70% sur le profit. Cette mesure est loin d’être incitative, du fait que Madagascar veuille attirer des investissements  étrangers.
Un autre point chaud du dossier concerne la taxation des produits miniers, selon leurs catégories. Les petits exploitants et exportateurs comme Andry Ramahefasoa, annonce qu’« Un changement au niveau de taxation des produits provoque des inégalités entre les opérateurs miniers ». D’après une source auprès du ministère de l’Éner­gie et des Mines, l’avant projet de loi sur le code minier prévoit de prélever la redevance minière en fonction des produits. « Les petits exploitants vont se ruer vers les minerais moins taxés », précise l’exploitant. À noter que les petits exploitants doivent avoir un permis réservé aux petits exploitants ou PRE, avant d’exploiter.

Redevances
Selon un responsable du ministère des mines, une telle taxation permet d’inciter les investisseurs parce que les produits travaillés sont moins taxés que les produits bruts. Ce qui signifie que les investisseurs doivent transformer les produits localement en créant des emplois. Andry Rama­hefasoa affirme : « Les investisseurs étrangers n’ont aucune difficulté à payer une redevance allant de 5 à 7%. Les exploitants, qui commencent à exploiter, sont les victimes ».
Le paiement de la redevance devrait se faire après la vente des produits miniers, précise un responsable du ministère. En fait, la redevance minière représente 2% de vente. Selon l’actuel code minier, la recette de la redevance se repartit comme suit ; 10% pour le bureau du cadastre minier, 15% pour l’agence de l’or, 10% pour le comité national des mines et 65%  le budget général pour le compte de la direction centrale chargé des Mines. Andry Ramahefasoa déclare « le paiement de la redevance n’est pas un obstacle mais les différentes taxes que nous payons sont très lourdes ». L’existence de Guichet unique à l’exportation facilite les tâches des exploitants et exportateurs annonce un responsable du ministère. Les exportateurs peuvent faire tous les procédures d’exploitation et exportation sur le guichet unique. Selon un responsable du ministère.
« La redevance reste minime pour l’État. Elle sert à développer la collectivité décentralise. » L’augmentation de devises et le partenariat restent l’objectif principal de l’État. A titre d’exemple, le Qmm verse 30% de ses bénéfices à l’État.  L’actuel code minier permet d’attirer des investisseurs étrangers comme le QMM, Sherritt et Wisco affirme un responsable du ministère. La redevance minière à Madagascar est plus compétitive que celle de l’Algérie qui est de 4%.

Tendry Rakotondranaivo

Jirama – Le recours aux groupes à gazole critiqué

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L’intersyndical des employés de la Jirama critique le choix du recours massif aux centrales à gazole. Une mesure qui va creuser la perte de la société, selon eux.

La réaction ne s’était pas fait attendre. L’inter­syndical des employés de la Jirama est monté au créneau hier pour critiquer les mesures prises par les dirigeants de cette société pour résoudre le problème de délestage. Il s’agit de la signature d’un nouveau contrat pour augmenter le recours aux centrales thermiques fonctionnant au gazole. Face à la presse, ils ont déclaré que cette option ne fera qu’aggraver les pertes que la société subit déjà avec l’utilisation des actuelles centrales fonctionnant au gazole.
« Alors que l’audit des anciens contrats n’est même pas encore fait, la Jirama signe déjà de nouveaux contrats. L’électricité qui sera produite avec ces centrales coûtera évidemment plus cher, alors que la Jirama vend moins cher chez les clients », déclare Neste Flavien Andria­nakena, un des leaders de l’intersyndical.
Mais les syndicalistes ne sont pas les seuls à avoir réagi sur cette information. Le gazole est un produit qui coûte plus cher que les autres sources d’énergie, autant en termes de prix que de consommation par kilowattheure (kWh) produit. Le litre tourne autour de 3 000 ariary, alors que l’huile lourde, par exemple, avoisine les 1 886 ariary. Au niveau de la consommation, un groupe qui produit un mégawatt (1 MW), par exemple, consomme près de 0,28 litre de gazole par kWh de gazole contre 0,25 litre/kWh de fuel-oil.

Zone d’ombre
« Tout le monde sait que le gazole coûte cher et n’est plus adapté à la Jirama si on veut son redressement. Alors, pourquoi  la direction générale de la Jirama s’entête-t-elle et continue de creuser le déficit de la société qui avait connu des pertes financières d’environ 300 milliards d’ariary à la fin de l’exercice 2014 et déjà 400 milliards d’ariary de perte cette année, selon les syndicats de la Jirama   », s’interroge un ancien haut responsable au sien de cette société d’État.
L’intersyndical a également soulevé des zones d’ombre à propos des contrats signés par la Jirama. C’est le cas, par exemple, de celui établi avec Agrekko qui venait à peine d’avoir un sérieux contentieux avec l’État à propos d’arriérés. Alors que le contenu de ce contrat qui concerne 40 MW reste à éclaircir,  il vient d’être révisé avec 20 MW supplémentaires. Il en est de même pour la société AFL Power qui va installer une puissance de 40 MW à Antananandrano. Jusqu’à ce jour, la Jirama n’a fait aucune déclaration sur les clauses de ce contrat.
Bref, le débat est encore loin d’être clos concernant l’option choisie par la Jirama pour résoudre la situation actuelle. Mais la contrainte temps constitue la circonstance atténuante dont pourraient bénéficier les dirigeants de la société. Les centrales à gazole sont faciles à installer, moins d’un mois selon le calendrier établi. Car avec la sècheresse qui va s’aggraver, la production des centrales hydroélectriques va baisser. Le délestage qui frappe déjà en ce moment pourrait donc durcir au fil des semaines.

Piraterie – Un vaisseau de guerre à Antsiranana

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Un bâtiment militaire des forces européennes a jeté l’ancre à Antsiranana hier, dans le cadre de l’opération anti-piraterie «Atalante». Le Nord malgache figure dans la zone couverte.

Le vaisseau de guerre «Galicia» de la marine espagnole a jeté l’ancre à Antsiranana hier.L’équipage de cette cuirasse des mers, mobilisée par les forces navales européennes dans l’opération «Ata­lante», visant à contrecarrer les actes de piraterie dans le Sud de la mer Rouge, le golfe d’Aden et l’Océan Indien, a mouillé au port d’Antsiranana après plusieurs semaines en mer, d’autant plus que la pointe Nord de Madagascar est couverte par l’opération jusqu’à la limite Sud des mers seychelloises. Depuis que des pirates écument le golfe d’Aden et les mers internationales au large de la somalie, le Nord malgache est devenu un passage quasi-obligé pour les gros-porteurs et les bateaux de croisière qui évitent les zones dangereuses. L’escale à Antsiranana du vaisseau espagnol ne décale donc pas de sa mission de lutte anti-piraterie.
Près d’une dizaine de bateaux de guerre patrouillent dans la zone placée sous surveillance des forces européennes. En l’espace de deux ans, c’est la cinquième fois que ce genre de navire espagnol transite au port d’Antsi­ranana dans la cadre de l’opération Atalante.

Exercices militaires
Des bâtiments italiens, allemands, français et turcs y ont déjà mouillé, du fait que c’est bien le seul port militaire de Madagascar. «La zone à risque s’étend en fait  dans le Nord-est de Madagascar, dans la partie de Maintirano. Cette zone relevant de la juridiction malgache est tout aussi bien surveillée. Madagascar est en contact permanent avec l’opération Atalante. Nous travaillons de surcroît de concert avec les pays d’Afrique concernés par le phénomène de piraterie, à l’instar du Kenya, de la Somalie et du Zimbabwe», tire au clair le capitaine de vaisseau Andasy Vaohavy Andrambe­lonarivo, commandant de la Base Navale d’Antsiranana (BANA) et point personnel de contact malgache de l’opération Atalante, désigné par le gouvernement.
«Pour une durée de six mois, c’est l’Espagne qui se trouve aux commandes de l’opération Atalante. Pendant leur séjour, les membres de l’équipage du Galicia vont exécuter avec nos hommes des exercices maritimes de renforcement de capacité qui vont commencer demain (NDLR: aujourd’hui). Mada­gascar étant l’une des parties prenantes de l’opération, le côté visite n’est pas occulté»,  enchaîne le commandant de la BANA.
Le Galicia prendra le large mardi après après avoir relâché (NRLR : escale pour se ravitailler en eau et en vivres). « Ce vaisseau espagnol opère loin de sa base. Il a accosté  à Antsiranana du fait que ce port dispose des infrastructures pour l’accueillir. Il reprendra la mer après avoir ravitaillé», explique quant à lui, le contre-amiral Louis Antoine de Padoue Ranaivo­seheno, directeur de la défense auprès du ministère de la Défense nationale. L’équipage du Galicia a alerté les autorités malgaches de leur arrivée depuis un mois.

Pacte-Mémorandum – Confusion totale à l’Assemblée nationale

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Les idées restent floues à la Chambre basse concernant la mise en œuvre du pacte de responsabilité. De l’entente entre le chef de l’État et les députés, pourtant, devrait dépendre la convocation d’une session extraordinaire.

Remue-méninges. Cela pourrait trouver tout son sens dans la conjoncture politique actuelle. Selon Jean Max Rakoto­mamonjy, président de l’Assemblée nationale, une rencontre avec Hery Rajaona­rimampianina, président de la République, devait se faire hier, sinon ce jour. Les deux chefs d’institution pourraient profiter de l’occasion pour accorder leurs violons.
Pour l’heure, en effet, le chef de l’État, les groupes parlementaires et individuellement, les députés, tous semblent cogiter pour trouver une manière de concrétiser le pacte de responsabilité recommandé par la Haute cour constitutionnelle (HCC), mais à son avantage. Le locataire d’Iavoloha est le premier à dégainer, proposant aux députés un mémorandum de stabilité. Un pacte de non-agression entre les deux Institutions, selon lui, mais aussi pour s’arroger une nouvelle majorité autour de son programme à l’Assemblée nationale.
Une initiative qui semble avoir un peu plus renforcé la confusion autour de la concrétisation du pacte de responsabilité, surtout du côté des députés. Même ceux qui ont adhéré à la proposition présidentielle affirment que ce mémorandum n’est pas le pacte recommandé par la HCC. « Le mémorandum ne concerne que ceux qui veulent soutenir le programme du Président, mais le pacte implique tous les députés, sans exception », affirme un signataire de l’acte.
Quatre-vingt-dix députés, au moins, c’est le nombre de signataires du mémo­randum claironné, dont le président de l’Assemblée nationale. Le numéro un de Tsimba­zaza semble pourtant brouiller les pistes concernant son adhésion à la proposition du chef de l’État.

Accord
Hier, en marge d’un événement à la Chambre basse, l’homme au perchoir a juste déclaré : « L’essentiel n’est pas qui a signé ou pas, mais que le président de la République et l’Assemblée nationale discutent pour trouver une solution. » C’est la seule réponse apportée par Jean Max Rakoto­ma­monjy aux journalistes qui lui ont demandé s’il a signé ou non le mémorandum de stabilité.
Il devrait être plus bavard, ce jour. Sauf changement, le président de l’Assemblée nationale prévoit, en effet, de tenir une conférence de presse. En attendant, la confusion autour de la concrétisation du pacte de responsabilité reste entière. Pour contenir les effusions de matière grise, probablement, Freddie Maha­zoasy, vice-président de l’Assemblée nationale, préfère utiliser le terme « accord ».
D’après l’élu d’Antsi­ranana: « Nous nous dispersons dans les terminologies. Alors, je préfère parler d’accord, concernant la recommandation de la HCC. Les choses commencent à bouger à l’Assemblée nationale (…) Je pense qu’un accord avec le président de la République sera conclu incessamment. » Freddie Mahazoasy évite, cependant, d’indiquer à quel niveau se déroulent les tractations à l’Assemblée nationale.
Les groupes parlementaires composant la Nouvelle majorité parlementaire (NMP), réclament que les négociations se fassent à leur niveau. Mais, « les partisans de la majorité présidentielle cueillent les députés un par un pour éviter d’âpres négociations avec les groupes », confirme une source avisée à Tsimbazaza. Selon cette dernière, la confusion actuelle serait entretenue par certains députés. « Ils craignent de se faire ravir leur place et veulent ainsi ménager la chèvre et le chou », ajoute-t-elle. Outre une recomposition du gouvernement, des députés pro-Président souhaitent, également, que la création d’une nouvelle majorité présidentielle s’accompagne de l’élection de nouveaux membres du bureau permanent.
La rencontre entre le président de la République et celui de la Chambre basse pourrait, aussi, être une manière de se rassurer mutuellement sur une réelle non-agression, à tous les niveaux. En attendant un « accord », entre le chef de l’État et l’Assemblée nationale, pourtant, les affaires étatiques sont au point mort depuis plusieurs semaines, en l’absence de loi de finances rectificative (LFR). La rencontre entre Hery Rajaonari­mam­pianina et Jean Max Rakoto­mamonjy devrait, en effet, définir le sort de la session extraordinaire à Tsimbazaza.

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