Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all 13398 articles
Browse latest View live

Art urbain et cartographie – Antananarivo, l’art à la carte

$
0
0

Le concept « Parlez-moi » propose la découverte de la capitale de façon originale. Deux artistes utilisent des techniques de cartographie modernes.

La carte est tout un symbole, il représente l’espace et l’histoire d’une ville. C’est justement en ce sens que Joël Andrianomearisoa et Omar Victor Diop ont choisi le Foiben-Taotsarintanin’i Madagasi­kara ou FTM à Ambanidia comme point de départ de leur projet. Un voyage singulier à travers Antananarivo qui durera jusqu’au 24 septembre. Ce projet des deux artistes a pour objectif de proposer une nouvelle façon de voir la ville des Milles. À travers des cartes, des mots (ses ressentis), et des cartes de la ville d’Antana­narivo, Joël a présenté, au grand public, son concept « Parlez-moi ».
Depuis que les moyens informatiques ont considérablement permis d’améliorer les techniques cartographiques, la précision des représentations géographiques d’une localité donnée n’a jamais été aussi parfaite. Pourtant, l’art de composer les cartes géographiques n’était pas si objectif et carré qu’il ne l’est aujourd’hui. Les images reflétées par les cartes d’autrefois étaient plutôt le fruit d’une subjectivité se rapprochant le plus possible du réel de la part des cartographes. Ces derniers étaient alors considérés comme étant des « géo-artistes ». Des artistes de la carrure de Joël et d’Omar ont la capacité d’apporter une réelle vision artistique de la ville à partir de moyens techniques sonores, visuels ou écrits.
Artiste et cartographie
Selon l’Histoire, une corrélation très proche a toujours existé entre les artistes et les cartographes. De ce fait, les cartographes sont eux-mêmes des artistes. De nos jours, on constate de nombreux artistes contemporains qui s’inspirent de la cartographie pour leurs créations artistiques. La cartographie en devenant un art, est perçue comme une extension de la peinture et surtout de la photographie. Ainsi, les œuvres photographiques d’Omar deviennent des véhicules qui nous transportent à travers le temps et l’espace (histoire et géographie d’Antana­narivo). On est appelé à qualifier cela de « Géographie subjective » Ainsi, le FTM est le mieux indiqué pour inaugurer cet événement riche en création que proposent Joël et Omar. Ceci nous transportera au Talak’s Andohalo, à la caserne des sapeurs-pompiers à Tsaralalana, au Karaoké du Green Antaninarenina, sur les escaliers d’Antaninarenina, à La Caverna Isoraka, ou encore à la bibliothèque nationale Anosy.

Harilalaina Rakotobe


Climat des affaires – Les investisseurs restent réticents

$
0
0

Le constat est sans appel. Les investisseurs ne se bousculent pas au portillon pour intervenir à Madagascar.
Le ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, Narson Rafidi­manana, l’a souligné, hier lors de l’ouverture de l’atelier national sur l’examen de la politique d’investissement à Mada­gas­car. Il a affirmé que le niveau très bas enregistré des Investissements directs étrangers (IDE),  peut être interprété comme le résultat d’un environnement des affaires inapproprié et de l’inadéquation de certaines stratégies.
Le manque de sécurité juridique et la faiblesse des institutions sont jugés comme étant un obstacle qui bloque les IDE. Les investisseurs hésitent à cause des flous sur le régime en place. « Ni le code de l’industrie ni celui des investisseurs ne sont mis en place », ajoute Narson Rafidimanana.
Par ailleurs, le ministre a précisé que son département fera un rapport sur l’état des lieux suivant les recommandations de la Conférence des nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Iavoloha – Tête-à-tête Rajaonarimampianina-Rakotomamonjy

$
0
0

Échange. C’est le qualificatif donné par Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée nationale, à sa rencontre avec Hery Rajaonarimampianina, président de la République, hier après-midi. Durant près de 45 minutes, les deux chefs d’institution se sont, en effet, entretenus au palais d’État d’Iavoloha. D’après le numéro un de Tsimbazaza, l’occasion a surtout été pour les deux personnalités de se mettre au même niveau d’information sur les affaires nationales.
Forcément, le pacte de responsabilité qui concerne l’Exécutif et le Législatif, comme l’a recommandé la Haute cour constitutionnelle (HCC), était au menu de la rencontre. Le président de l’Assemblée nationale tempère, pourtant, en indiquant que « ce sujet n’a pas dominé la rencontre, car le pacte ne concerne pas uniquement et le chef de l’État et moi-même, mais aussi tous les membres de la Chambre basse ».
Après le tête-à-tête d’hier, néanmoins, la confusion autour du pacte de responsabilité s’est quelque peu dissipé, surtout, après que le locataire d’Iavoloha, ait mis sur la table son memorandum de stabilité. En tout cas, l’homme au perchoir, lui, semble avoir les idées plus claires sur le sujet. « Le memorandum n’est pas le pacte de responsabilité. À mon sens, cette proposition du chef de l’État est une charte de bonne conduite (…) », a indiqué Jean Max Rakotomamonjy, lors d’un entretien téléphonique, hier. Une position qu’il a aussi soutenue lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, dans la matinée d’hier.
Gage
Le président de l’Assem­blée nationale semble adhérer à la position de la plupart des députés, signataires ou pas de la proposition du
locataire d’Iavoloha, selon laquelle le memorandum est une proposition unilatérale. Le pacte, quant à lui, devra faire l’objet de discussions et de consensus.
« Pourquoi s’attarder sur le memorandum, lorsque l’objectif est de concrétiser le pacte de responsabilité, afin de parvenir à la stabilité », a indiqué Jean Max Rakotoma­monjy, lors de l’entretien téléphonique d’hier. Du côté d’Iavoloha, il semblerait que l’idée n’est, également, pas de substituer le memorandum au pacte de responsabilité. D’après le numéro un de Tsimbazaza, le président de la République lui aurait confié qu’il serait en passe de clore la rencontre avec les députés.
Depuis quelques semaines, le chef de l’État convierait les élus en petits groupes. Il ne lui resterait plus qu’une rencontre avec l’aile dure de la Nouvelle majorité parlementaire (NMP). D’après l’homme au perchoir, des rencontres entre les députés et le président de la République pourraient donner des pistes pour le pacte de responsabilité. « Pour le moment, nous pouvons juste dire que les discussions entre les deux Institutions concernées par le pacte sont en bonne voie », a-t-il ajouté.
Ceci étant, le memorandum de stabilité, qui est aussi qualifié de pacte de non-agression entre les deux Institutions, ne serait qu’un gage pour éviter de mauvaises surprises.

Environnement – L’État déçoit la Société civile

$
0
0

Le bilan dressé par l’Alliance Voahary Gasy en matière de protection de l’environnement, est peu probant. L’AVG revendique l’État de droit.

L’Alliance voahary gasy (AVG) crache son venin. Excédé par l’impunité des criminels environnementaux, Ndranto Razakamanarina,  président du conseil d’administration de l’AVG, tape sur la table. « Les Malgaches et la communauté internationale attendent le véritable retour à l’État de droit tant espéré. Le gouvernement manque également d’une vision à long terme et se contente seulement de communiquer les objectifs à atteindre en quatre ans. Si le gouvernement donnait pourtant, ne serait-ce qu’un petit signe de ce retour à l’État de droit, nos partenaires seraient prêts à nous aider », a-t-il lancé. C’était hier lors de la visite de l’ambassadeur de l’Allemagne, Karl Prinz, dans le local de l’AVG à Andrainarivo.
L’AVG ne manque pas d’exemples pour démon­trer ce non-respect de l’État de droit. « Le trafic de bois de rose continue malgré l’annonce d’une tolérance zéro à l’encontre des trafiquants. Plus de deux mille tonnes de bois de rose ont été exportées illicitement au début de l’année, janvier et février 2015 », relate Ndranto Razakamanarina.
Indignation
Jaster Georg, responsable juridique au sein de l’AVG, enfonce le clou. « Il faut appliquer la loi pour maîtriser ce fléau en sanctionnant les cerveaux de ce trafic. La réalité est aux antipodes de cet État de droit. L’attente d’une audience est un travail de longue haleine où il faut toujours suivre de très près la procédure. Dans certains cas, les présumés cerveaux ont été relâchés pour des raisons peu valables », souligne Jaster Georg. L’indigna­tion de l’AVG ne se limite pas seulement sur la question du trafic de rondins de bois de rose. « Aucune personne n’ose témoigner sur l’affaire du massacre des flamants roses. L’État ne devrait pourtant pas attendre que les habitants se portent témoins eux-mêmes pour sanctionner la personne responsable de ce massacre du patrimoine mondial », poursuit le président du conseil d’administration de l’AVG. Herilala Randria­mahazo, membre de l’AVG, a ajouté qu’aucune réponse satisfaisante n’a été aujourd’hui avancée par l’État pour arrêter également les trafiquants de tortues.
Devant ces multitudes de doléances, Karl Prinz souhaite la tenue d’un grand débat. « Trois questions devraient être soulevées à Madagascar à travers un débat, à savoir la suppression de la corruption et la décentralisation effective. Le troisième point concerne l’absence de débat politique dans le domaine de l’éducation, de la santé et de la protection de l’environnement qui fait réellement défaut », relève l’ambassadeur de l’Allemagne.

Opération « fahalemana » – L’armée adopte un profil bas

$
0
0

L’armée change de langage au sujet de l’opération « Fahalemana ». Opération d’État, sécurisation, ennemis au sens pénal, légitime défense sont de rigueur.Atténuation. Une note en-dessous est perceptible dans les discours des responsables des Forces armées concernant l’opération « Fahalemana ». Lors d’une conférence de presse au ministère de la Défense nationale, hier, le commandement de la Grande muette a sensiblement changé de langage.
Au lendemain de la mort de huit soldats, tombés sous les feux des « dahalo », les termes « guerre et ennemis de la nation », ont été prononcés par le commandement de l’État major de l’Armée Malgache. Depuis hier, toutefois, ces mots ont été écarté du vocabulaire de l’opération « Fahalemana ». Devant la presse, « mission de sécurisation », est réapparue dans le discours du général Domi­nique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale.
« Nous ne sommes pas en situation de guerre (…) », a même répliqué à un journaliste le général de corps d’armée. Au sujet de faire des « dahalo » des ennemis, le ministre de la Défense met également de l’eau dans son vin. Certes, il garde le mot ennemi, mais ajoute « au sens pénal du terme ». Selon ses explications, dans un contexte de guerre, le militaire doit tirer le premier sur l’ennemi. Dans son sens pénal, il ne s’agirait plus de tirer à vue sur l’ennemi, mais seulement s’il est le premier à engager l’affrontement. Sinon, d’après le général, l’ennemi au sens pénal, devra être remis à la justice.
Faille
La légitime défense, au sens des articles 328 et 329 du code pénal devrait alors revenir conditionner l’usage des armes par les militaires sur terrain. Si le ton des
discours baisse, ce n’est visiblement pas le cas de la volonté d’en découdre avec les « dahalo ».
Seulement, depuis quelques jours, des informations font état de suspicions d’exactions perpétrées par les éléments sur terrain. Les défenseurs des droits de l’homme, internationaux notamment, n’ont pas tardé à hausser la voix pour faire part de leur inquiétude. Le fait que ce soit l’armée qui mène une opération de sécurisation motive, surtout, les craintes. D’anciens militaires ont aussi fortement critiqué l’initiative de l’armée et la manière dont est conduite « la guerre », contre les « dahalo ». Des critiques qui semblent, visiblement, peu digestes aux goûts du commandement de l’État major.
« La société malgache est différente des pays étrangers. Pour vous qui critiquez notre action, évaluez la manière dont vous conduisez le maintient de la paix en Syrie, par exemple », a tonné le général Béni Xavier Rasolofonirina, chef d’État major général de l’armée Malagasy (CEMGAM). Les officiers gradés à la retraite qui ont opiné sur le sujet, en ont également pris pour leur grade. « Qu’auriez-vous fait   Si la situation de l’insécurité est ainsi actuellement, c’est que vous en êtes aussi, en partie, responsable », a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, en conséquence, des mesures de réajustement de la mission ont été annoncées, hier. « Une cellule de communication est mise en place pour appuyer la mesure opérationnelle », a indiqué le ministre de la Défense. Outre la Défense nationale, les ministères concernés par les vols de bovidés devront aussi composer cette cellule, à savoir le ministère de l’Intérieur, celui de l’Élevage et de la Justice.
« Nous avons constaté un manque de coordination, surtout dans les échanges d’information. (…) Ce n’est plus une mission de sécurisation normale, mais bien plus large », a indiqué le général Rakoto­zafy. Dans ce sens, l’opération « Fahalemana », sort du cadre militaire pour devenir « une opération d’État ». Les explications apportées lors de la conférence de presse d’hier révèlent, par ailleurs, les failles de la politique sécuritaire à Mada­gascar. Le ministre de la Défense dénonce, notamment, une rupture dans la chaîne de sécurité. À cela s’ajoute l’absence de texte accompagnant les dispositions constitutionnelles et les imbroglios dans les compétences des différents corps composant les forces de sécurité. La définition d’un concept de défense semble urgente.

Les plaidoiries éclaboussent la CENI-T

$
0
0

Le dernier face-à-face entre la liste de Freedom et celle de Tiako i Madagasikara s’est tenu, hier. L’annulation totale des voix obtenues par Lalao Ravalomanana a été au centre des échanges.

Délibération. Outre l’inscription « Neny », dans la case du bulletin unique réservée à la liste « Tiako i Madagasi­kara », conduite par Lalao Ravalo­manana, pour les élections communales dans la Commune urbaine d’Anta­nanarivo (CUA), c’est une délibération de l’assemblée générale de la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENI-T), du 4 mai, qui a animé les plaidoyers des avocats, hier, au tribunal administratif d’Anosy.
Hier, en effet, s’est tenu devant les juges administratifs, le second round du face-à-face entre les avocats de la liste « Freedom », conduite par Lalatiana Rakotondrazafy et ceux de la liste TIM. L’ins­cription du mot « Neny », dans le bulletin de vote reste le motif du recours qui, cette fois-ci, demande l’annulation totale des voix obtenues par la liste conduite par l’ancienne Première dame. Maître Andry Fiankinana Andriana­solo, avocat du plaignant, maintient que « ce signe distinctif a favorisé le TIM lors des élections du 31 juillet ».
Contrairement au premier round de la joute entre les équipes d’avocat des deux formations politiques de lundi, où la requête demandait la disqualification de Lalao Ravalomanana et ses colistiers, la donne a changé, hier. La défense du TIM, conduite par maître Hasina Andria­madison a, en effet, apporté une nouvelle pièce à décharge au dossier. Un exemplaire de la délibération de l’assemblée générale de la CENI-T, du 4 mai a été présenté, hier.
Interprétation stricte
La plaidoirie du requérant table principalement son argumentation contre la liste TIM sur les termes du décret 2015-630. « (…) pour respecter le principe du scrutin de liste, les caractéristiques contenues dans le spécimen fourni par la liste de candidats au cours du dépôt de candidature ne peuvent en aucun cas contenir la photo, le nom ou les prénoms d’une personne », dispose cet acte réglementaire.
Interrogé sur le sujet, à l’issue de l’audience de lundi, Jean Victor Nirina Rasolonja­tovo, secrétaire exécutif de la Commission électorale a indiqué que, « au lendemain de la sortie de ce décret, la CENI-T a tenu une assemblée générale et a décidé que l’article fera l’objet d’une interprétation au sens strict. Cette inscription est alors en règle ». L’existence de cette délibération semble avoir quelque peu décontenancé le camp du «Freedom», dont le plaidoyer a semblé devenir un réquisitoire contre la CENI-T.
« La CENI-T a-t-elle le droit de modifier un décret   Son rôle n’est-il pas les préparatifs matériels des élections   » a lancé l’avocat de Lalatiana Rakoton­drazafy, ajoutant « pourquoi n’avons nous pas été informés de l’existence de cette délibération plus tôt   Cela indique une volonté de transgresser la loi ». Misant sur l’interprétation stricte du texte réglementaire, les avocats de la défense renchérissent en invoquant un principe du droit indiquant que ce qui n’est pas interdit par loi est permise.
L’audience d’hier a été la dernière occasion L’apour l’association « Freedom » de convaincre les juges administratifs de trancher en faveur de sa requête en annulation totale des voix obtenues par Lalao Ravalomanana et ses colistiers, avant de connaître la décision des juges, le 17 septembre, sauf changement. Ce jour-là, ce sera au commissaire de la loi d’entrer en jeu et d’apporter ses conclusions sur les dossiers.

Jirama – Un fournisseur vers l’énergie hydraulique

$
0
0

Les investisseurs commencent à se tourner vers l’énergie renouvelable. Ainsi, Madagascar met en place une politique de transition énergétique.

Une grande première. Un fournisseur de la Jirama bascule vers l’énergie hydraulique. Il s’agit de la société Henri Fraise Fils et Compa­gnie. Le projet de centrale hydroélectrique d’Ampita­bepoaky Tsiroanomandidy est financé par la société Henri Fraise Fils et Compagnie à la hauteur de 6 millions de dollars. « La construction de centrale hydroélectrique commence ce mois ci, et qui est financé totalement par la société Henri Fraise Fils et Compagnie », précise Charles Van Der Straeten, le Directeur général d’Henri Fraise Fils et Compagnie. La construction concerne le barrage et la centrale hydroélectrique et durera un an. Selon Olga Rasami­manana, secrétaire général du ministère de l’Énergie et des hydrocarbures, plus de mille foyers vont bénéficier de l’électricité produite par cette centrale. Une puissance de 1 100 Kilowattheure alimentera la ville de Tsiroano­mandidy et les alentours, pouvant solutionner les cinq heures de délestage par jour.
La centrale thermique actuelle dépense en moyenne 84 000 litres de carburants par mois et qui est évaluée à 240 milliards d’ariary par mois, « une hémorragie au niveau des finances publiques » selon le ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, Gatien Horace.
Transition énergétique
Le directeur général de la société Henri Fraise Fils et Compagnie explique que « le mix énergétique fait partie de la nouvelle politique énergétique à Madagascar ». Cela signifie que Madagascar utilise à la fois l’énergie thermique et hydraulique. La société fournit un groupe supplémentaire de 380 Kilowattheure à la Jirama pour subvenir aux besoins de la ville de Tsiroa­noman­didy qui est évalué à 950 Kilowattheure.
Selon les statistiques, 14% de la population a accès à l’électrification rurale. La solution peut être l’utilisation de l’énergie renouvelable. Certains foyers malgaches utilisent déjà des panneaux solaires qui inondent le marché. Briand Rabevony, résidant à Tsiroanomandidy, explique. « Nous utilisons des panneaux solaires depuis trois ans. Cela nous aide beaucoup parce que le délestage dure environ cinq heures à Tsiroano­mandidy. Le panneau peut éclaire deux ou trois chambres. » Charles Van Der Straeten, le Directeur général d’Henri Fraise Fils et Compagnie déclare que « l’énergie renouvelable sera l’énergie de futur à Madagascar. Nous sommes prêts à investir dans ce sens. »
Pour le cas d’Antana­narivo, les bailleurs de fonds apporteront leur soutien pour résoudre le délestage. « La banque européenne d’investissement ajoute 30 mégawatheure pour le groupe d’Andekaleka, afin de résoudre le délestage des réseaux interconnectés », affirme  le secrétaire général de l’Énergie et des hydrocarbures, Olga Rasamimanana.
L’objectif principal de l’État est d’augmenter l’électrification rurale de 20% en 2020 en mettant en valeur la potentialité naturelle de la Grande île d’après la secrétaire générale de l’énergie et d’hydrocarbure. Ainsi, certains projets sont actuellement en cours avec l’Agence de développement de l’électrification rurale ou ADER pour améliorer l’électrification dans le monde rural.
Tendry Rakotondranaivo

Relance de l’économie – La Banque mondiale pessimiste

$
0
0

L’objectif de croissance pour cette année ne sera pas atteint. Les facteurs internes et externes ont gravement affecté tous les secteurs d’activité ainsi que les ressources de l’État.

Une année 2015 catastrophique pour l’économie. La Banque mondiale est très pessimiste sur les perspectives économiques de Madagascar cette année dans son rapport d’évaluation période des six premiers mois de l’année. Selon ce document, l’espoir d’une croissance accélérée est anéanti pour 2015. L’objectif de 5% de croissance prévue ne sera donc pas atteint et devrait se situer entre 3 et 3,3%.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette situation. Il y a d’abord les causes intrinsèques, dont les perturbations météorologiques en début d’année qui ont affecté la production.
Selon ce rapport, 120 000 hectares de surface agricole ont été endom­magés, tandis que le coût des dégâts est estimé à 119 millions de dollars.
L’incapacité du gouvernement à faire face à cette catastrophe et à procéder à des reconstructions, faute de moyens, a aggravé la situation.
Il y a également la faiblesse de la recette fiscale et douanière. L’État a collecté 1 449 milliards d’ariary de recettes fiscales durant les six premiers mois de l’année. Malgré une amélioration de plus de 19% par rapport au premier semestre de l’année dernière, un gap de 21% est constaté par rapport aux prévisions du premier semestre de cette année.
«Bénédiction» du pétrole
Face à cette insuffisance de ressources, l’État est contraint de revoir ses priorités et de réduire ses dépenses dans d’autres secteurs. Le fonctionnement et le personnel engrangent le plus gros des dépenses au détriment des investissements. À cause de cette situation, l’État s’est également fortement endetté. Les Bons du Trésor par voie d’adjudication (BTA) ont fait un bond de près de 82 milliards d’ariary en 2015.
« L’État doit trouver plus de ressources pour assurer l’exécution de son programme de développement. Il doit soit augmenter les recettes fiscales, soit optimiser les dépenses », déclare Faniry Razafimanantsoa, économiste de la Banque mondiale, lors de la présentation d’hier.
La situation d’Air Mada­gascar et de la Jirama ont également affecté la perspective de croissance. Pour la première fois, les économistes de la Banque mondiale incluent également les facteurs politiques parmi les causes de cette situation.
Il s’agit des discordes entre le Parlement et l’Exécutif qui ont retardé la mise en œuvre des politiques publiques. Le blocage du processus d’adoption de la Loi de finances rectificative, entre autres, constitue un des impacts de ce différend.
« Au vu des évolutions économiques récentes dont les gaps au niveau de la collecte des recettes fiscales, une loi de finances rectificative permettrait à l’État d’ajuster sa politique budgétaire », stipule ce rapport.
Le contexte économique international a également été loin d’être propice à la croissance. La chute du cours des matières première a, entre au­tres, entraîné la chute de la valeur des exportations. Le cours moyen du nickel, premier produit d’exportation de Madagascar, par exemple, est passé de 17,4 dollars la tonne en 2014 à 13,7 dollars. Même si le pays a donc exporté 23,5% de nickel en plus entre ces deux périodes, la valeur des exportations a diminué de 1%.
Si l’on se réfère à cette analyse de la Banque mondiale, la chute du cours du pétrole constitue le seul facteur dont les impacts ont profité à Madagascar. Elle a permis d’amortir l’effet du retour à la vérité des prix du carburant à la pompe même si, à cause de la dépréciation de l’ariary, cette répercussion a été limitée.

Télécharger le document ici


Deux cent-quatre-vingt-dix nouveaux diplômés

$
0
0

L’Institut Supérieur de la Communication, des Affaires et du Management à Mada­gascar (ISCAM) a remis, hier au Centre de Conférences International d’Ivato, leurs diplômes aux deux cent-quatre-vingt-dix étudiants. Ces étudiants sont issus de la formation initiale en 3e année et de 5e année. Parrain de cette promotion baptisée « Kintana » ou étoile, Emmanuel DE TAILLY, président-directeur général adjoint du groupe STAR a indiqué que les nouveaux diplômés ont pour mission d’exceller dans leurs futures sociétés tout en souhaitant que la majorité d’entre eux s’investissent dans le développement économique harmonieux du pays. La relation professionnelle entre l’ISCAM et la STAR ne date pas d’hier. Cette dernière compte au moins une vingtaine d’employés diplômés de cet institut et une trentaine de stagiaires depuis 2014.
En 25 ans d’existence, l’ISCAM a formé un millier d’étudiants, de six nationalités différentes et cent cinquante enseignants-formateurs.

Soavina – Une mort silencieuse frappe dans un foyer

$
0
0

Une intoxication au monoxyde de carbone a déchiré une famille à Soavina Atsimondrano, hier tôt le matin. Un garçonnet a trouvé la mort et trois de ses proches sont entre la vie et la mort.

L’imprudence d’un chef de famille a viré au drame à Soavina  Atsimondrano, hier tôt le matin. Victime de suffocation au monoxyde de carbone, un petit garçon de huit ans n’a pas survécu. Son oncle, sa tante, ainsi qu’une fillette qui se trouvaient avec lui dans une maison où était allumé un feu de charbon, sont pour leur part placés sous soins intensifs. Leur état est jugé préoccupant.
La famille frappée par ce deuil tient une gargote qui devait commencer à ouvrir ses portes, hier. Aux alentours de 5 heures du matin, le chef de famille s’est levé pour faire un feu. Soucieux de ne pas attirer l’attention d’individus malintentionnés, il a commis l’irréparable en déplaçant dans la maison le réchaud à charbon après avoir allumé le feu. Ses proches dormaient à poings fermés à ce moment. Après avoir mis un pot au feu, il s’est remis au lit pour plonger dans le sommeil.
La maison des victimes est dépourvue d’aération. Selon les informations recueillies sur place, la porte ainsi que les fenêtres étaient de surcroît fermées alors que du charbon s’y consumaient. Pendant qu’une mort silencieuse était en train de décimer toute la famille, les personnes des environs ne se doutaient de rien.
Secours tardif
Dans la matinée d’hier aux alentours de 8 heures, lorsque la famille n’a donné aucun signe de vie, le grand-père du garçonnet décédé, est allé voir ce qui a bien pu se passer. Se heurtant à une porte fermée à double-tour, derrière laquelle s’échappait du gaz suffocant, le sexagénaire a d’emblée cherché du secours.
Le couple et ses deux enfants gisaient inconscients sur le carrelage lorsque les personnes venues à la rescousse ont fracturé la porte. En un éclair, les malheureux ont été évacués à l’hôpital d’Ampefiloha.
Le garçonnet avait déjà rendu l’âme lorsqu’il a été pris en main par les médecins urgentistes. Agonisant, les trois survivants ont été pour leur part admis en réanimation.
La dépouille de jeune défunt est placée à la morgue. Le médecin légiste indique qu’aucun réquisitoire d’autopsie ne lui est encore parvenu. La piste criminelle est de ce fait écartée dans ce drame.

Enseignement supérieur – Le Seces annonce la fin de la grève

$
0
0

Reprise imminente. Simone Baholisoa Ralalao­herivony, présidente du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de la section Antananarivo, a déclaré, hier, que le syndicat n’attend plus que l’organisation du nouveau calendrier universitaire avant de reprendre les cours à Ankatso.
« La réunion avec le gouvernement, jeudi, nous a satisfait. Le Seces, section Antana­narivo, est prêt à cesser sa grève », a-t-elle déclaré. Néanmoins, cette reprise des activités commencera avec les au­tres sections du syndicat dans les provinces. « Le Seces national va prochainement faire une déclaration annonçant la fin de notre grève », poursuit Simone Baholisoa Ralalao­herivony.
Ce n’est toutefois pas la première fois qu’une telle annonce a été faite. Le président national du Seces,
Dimby Ralambomanana, a annoncé, lors d’une conférence de presse, le mois dernier, la fin de la grève du syndicat. Cette annonce a été par la suite contestée par les membres de ce syndicat.
« Nous avons vu le contenu du procès verbal de réunion avec le gouvernement. La proposition nous séduit », avance la présidente de la section du Seces Antana­narivo.

Vaingandrano – Quatre villageois abattus et deux cents maisons incendiées

$
0
0

Cinquante dahalo lourdement armés ont mis à feu et à sang, deux villages à Vangaindrano, samedi. Près de deux cent maisons d’habitation ont été incendiées et quatre personnes ont été froidement tuées. Les assaillants brandissaient des Kalachnikov  et des armes blanches, selon les informations recueillies sur place.
Samedi en début de matinée, ce régiment de bandits a insufflé la terreur à Ambala­rano où un opérateur économique a été la cible d’un braquage. Ce dernier a été dépouillé d’une somme s’élevant à vingt millions d’ariary. Les malfaiteurs ont au passage, fait main basse sur des marchandises d’une valeur de cinquante millions d’ariary. Après y avoir sévi, les brigands ont marché sur Antondambe où ils ont abattus quatre villageois et mis le feu aux foyers de leurs victimes. Dans les rangs des dahalo, un mort et trois blessés sont répertoriés.

Fraude douanière massive – Saisie d’une dizaine de conteneurs

$
0
0

Des conteneurs remplis de sacs de farine ont été déclarés comme transportant du riz. Le ministère des Finances dénonce une pratique frauduleuse très fréquente.

La fausse déclaration figure parmi les pratiques frauduleuses les plus constatées dans le secteur douanier. C’était, encore une fois, le cas au port de Toamasina, où le service des douanes a fait un véritable coup de filet ces dernières semaines. Le dernier cas concerne les dix conteneurs déclarés contenir des sacs de riz, mais contenaient en fait des sacs de farine. Il s’agit de la plus grande prise réalisée pour cette année. L’enquête menée par la Direction générale des douanes, a permis de savoir qu’il s’agit d’un véritable réseau organisé et qu’avant ces dix conteneurs, 285 au­tres ont déjà réussi à passer la frontière sous la même pratique « mafieuse ».
« Les investigations menées par la douane continuent, afin de déceler le réseau et comprendre son mode opératoire. L’ampleur de ce cas a fortement alerté les autorités, car traduisant les pertes de l’État dont les recettes fiscales se chiffrent à environ deux milliards d’ariary », souligne Gervais Rakotoari­manana, ministre des Finances et du budget, qui a fait le déplacement sur place pour constater la fraude et dénoncer « haut et fort » la pratique. « Le Grand argentier qui prône, depuis qu’il est à la tête de ce département, la transparence, la rigueur et l’intégrité,  confirme une fois de plus sa détermination dans ce sens, dans la lutte contre la pauvreté et, à terme, à redresser le pays », stipule un communiqué sur le dossier.  « L’État ne fermera pas les yeux et aucun responsable ne sera épargné. Toute personne et/ou entité impliquée sera sanctionnée en fonction de ses actes : le ou les propriétaires des marchandises, le transitaire, sans oublier la compagnie de navigation et les douaniers corrompus ayant permis l’opération », avertit le ministre.
Donner l’exemple
Gervais Rakotoarimanana promet d’y veiller personnellement et sollicite toutes les parties prenantes, pour que les concernés soient punis selon la loi en vigueur, proportionnellement à l’envergure de la fraude. Après le bouclage de l’enquête de la douane, la Justice prend maintenant le relais pour sanctionner les contrevenants et donner l’exemple, afin de stopper ce genre de fraude.
Depuis quelques mois, la lutte contre la fraude sous toutes ses formes figure parmi les priorités des priorités de la direction générale des douanes. Cette dernière annonce pour la période janvier-septembre 2015 près de 1 400 dossiers contentieux constatés sur l’ensemble du territoire national. Ce chiffre représente un montant avoisinant les onze milliards d’ariary, recouverts par l’État. La Direction générale des douanes annonce un durcissement des opérations et fixe un objectif de 20 milliards d’ariary de montant recouverts d’ici la fin de l’année.

Antananarivo – Lancement du projet présidentiel sur fond de tension

$
0
0

Sans attendre l’arrivée du nouveau premier magistrat de la ville, le gouvernement va entamer des travaux d’élargissement des rues de la capitale. Des voix de contestation s’élèvent.

Semaine mouvementée à craindre. Elysé Razafimahefa, directeur de l’Urbanisme et du Patrimoine au sein de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA), a annoncé, hier, à l’hôtel de ville Analakely, que les travaux d’élargissement des rues, d’Ankoron­drano jusqu’à Besarety et d’Analakely à Antanimena, en vue de réaliser les projets présidentiels, va débuter mardi. « Les études relatives à ces projets ont été déjà effectuées. Il y aura ainsi des travaux de démolition à faire comme les locaux de commerce en bois à Andravoahangy, le mur de la gare de Soarano et celui du marché du Pochard. Les maisons qui n’ont pas non plus de permis de construire, pourraient être touchées par cette démolition », prévient Elysé Razafimahefa.
La contestation pour la réalisation de ce projet a d’ores et déjà commencé au début de ce mois. « Le gestionnaire du marché nous a averti qu’il y aura une démolition d’une partie du marché du Pochard ce mois-ci, afin de réaliser le projet présidentiel. Selon ce plan, trois cent locaux vont être rasés. Les commerçants jugent cette démolition inadmissible, car, il n’y a  aujourd’hui aucune proposition de relocalisation satisfaisant », s’indigne Edmond Randria­misely, vice-président de l’association des commerçants, au marché du Pochard.

Levée de boucliers
À Besarety, le scénario est le même. « Nous ne laisserons pas facilement le gouvernement détruire la maison que nous avons mis dix ans
à construire ! », prévient Julienne Ratiarisoa, résidant à Besarety. Rivo Rakotovao, ministre d’État en charge des projets présidentiels de l’aménagement du territoire et de l’équipement, semble pourtant intransigeant.
« L’organisation est indéniable si nous voulons obtenir un meilleur résultat », a-t-il déclaré. Un message qu’il a lancé, lundi, lors de l’inauguration de la résidence «Ainga», aux 67Ha, pour justifier la nécessité de la relocalisation des commerçants au marché COUM 67Ha et des autres commerçants. Malgré cette menace de contestation, ces projets présidentiels prévoient le bouclage d’ici deux à trois mois. « Les travaux vont se dérouler pendant la nuit pour ne pas perturber la circulation », rassure le directeur de l’Urba­nisme et du Patrimoine au sein de la CUA.

Des rues à quatre voies

À en juger le planning prévisionnel défini au mois de décembre, les travaux entre Ankorondrano et Besarety devraient durer quatre semaines. Il faudrait tout d’abord déplacer les poteaux électriques et téléphoniques le long de cette rue, avant d’entamer l’élargissement à quatre voies. Des constructions de ronds points sont aussi prévues à  Ambodivona et au marché d’Andravoahangy. La chaussée au niveau du rond-point à Ambodin’i Mascar, sera également réhabilitée. Des arrêts-bus seront également aménagés le long de cet axe, ainsi que des travaux de réhabilitation des canaux d’évacuation des eaux usées. Quant aux travaux d’aménagement et de réhabilitation de l’axe Soarano et Behoririka, ils devraient durer sept semaines. Aussi, la rue Ampanjaka Toera sera-t-elle élargie à quatre voies. Un îlot central sera également construit devant le building Ramaroson tandis qu’un rond point sera aménagé devant l’ancien supermarché de Magro-Behoririka.

Marché interbancaire de devises – Une nouvelle valeur de référence pour l’ariary

$
0
0

La Banque Centrale de Madagascar apporte un changement sur le Marché interbancaire de devises. Une nouvelle valeur de référence va remplacer le Cours moyen pondéré.

Ajustement sur le Marché interbancaire de devises (MID). La Banque Centrale va apporter un changement pour remplacer le Cours moyen pondéré (CMP) par un autre système. Désormais, une valeur de référence sera publiée quotidiennement sur son site web et diffusée dans les médias. Ce cours sera basé sur les transactions réelles du marché à une heure précise de la journée qui est fixée à 14 h 45 minutes. Chaque jour, la valeur de référence de l’ariary sur le site web de la Banque Centrale sera donc mise à jour. Selon les explications de Julie Razafimahay, Directeur des Services Étrangers au sein de cet établissement, les valeurs les plus hautes et les plus basses  seront également publiées avec le cours de référence.
«Nous avons constaté qu’avec le CMP, la valeur affichée de l’ariary ne reflète  plus réellement la situation du marché. Il s’agit donc d’un ajustement technique afin de donner une meilleure visibilité aux acteurs économiques et, en même temps, assainir le Marché interbancaire de devises », explique Julie Razafimahay lors d’un entretien avec la presse pour annoncer ce changement.

Transparence
Dans la pratique, cette mesure ne va rien modifier sur le fonctionnement du MID. L’objectif consiste surtout à instaurer une meilleure transparence par rapport au déroulement des opérations sur le marché. Le choix de fixer une heure précise pour le cours de référence de la journée s’explique par le fait que c’est le moment où il y a le plus de mouvements sur le MID d’une part, et que c’est une pratique internationale de la majorité des banques centrales, d’autre part.
Par ailleurs, si l’on se réfère à la dernière publication du CMP, comme il s’agit d’un ajustement, une légère dépréciation de la monnaie nationale de l’ordre de 200 ariary est certes constatée entre le CMP et la nouvelle valeur de référence mais ceci ne doit pas impacter sur les prix dans la mesure où les taux appliqués par les banques avoisinaient déjà cette valeur de référence depuis plusieurs mois.
«Dans tous les cas, c’est la loi du marché qui détermine le cours de l’ariary et la valeur de référence suivant le comportement de l’économie du pays. La mission de la Banque Centrale consiste à veiller à la stabilité interne et externe de l’ariary. Ses éventuelles interventions sur le MID visent donc uniquement à atteindre cet objectif », souligne Julie Razafimahay.
La nouvelle valeur de référence a commencé à entrer en vigueur depuis vendredi. Elle concerne les principales devises cotées à Madagascar à savoir l’euro et le dollar. Hier par exemple, la valeur de référence de l’euro était à 3 419,08 contre 3 056,73 pour le dollar. Le cours le plus haut était à 3 520,00 pour la monnaie européenne  et à 3 125,00 pour la monnaie américaine.

Obligation de cession de devises
Le Ministère des Finances et du Budget a également pris des mesures au niveau des recettes d’exportation. Il y a près d’un mois, ce département vient de sortir un arrêté qui oblige les exportateurs à céder les devises issues de leurs recettes d’exportation sur le MID. Selon les explications, c’est une mesure adoptée afin d’inciter les opérateurs à ne plus garder trop longtemps leurs recettes sur des comptes en devises dans les banques primaires. Elle devra donc apporter une bouffée d’oxygène pour l’offre sur le MID et renforcer ainsi l’ariary. Ce texte prévoit évidemment des sanctions si jamais l’opérateur refuse de respecter ce dispositif. En tout cas, selon le Directeur des Services Etrangers, un changement de comportement commence à être observé depuis son entrée en vigueur il y a un mois.

 

 


Violence à Ankatso – Limogeage au sein de la gendarmerie

$
0
0

Une tête tombe au sein de la gendarmerie après la violence sur Jean-Pierre Randria­namboarina. Les gendarmes ont remis les pendules à l’heure avant de limoger l’un de leurs commandants.

Retour de manivelle pour les gendarmes accusés d’abus et de violence. Après l’arrestation musclée à l’université d’Ambohitsaina, du jeune meneur de grève Jean-Pierre Randrianamboarina, le 1er septembre, la compagnie territoriale de la gendarmerie d’Antananarivo ville se retrouve décapitée. Le chef d’escadron Faniry Randria­mahery a été démis, mercredi de ses fonctions, après avoir été aux commandes de cette compagnie pendant un peu moins d’un an. Son successeur est le chef d’escadron Marinkaja Andriamizana, commandant du Groupe de  Sécurité et d’Interventions Spéciales (GSIS) à Ivato. Des pratiques militaires qualifiées d’actes de barbarie pure et simple par l’opinion publi­que ont fait des vagues après l’arrestation du meneur de manifestation estudiantine.
Tombé dans les griffes d’une escouade de gendarmes qui l’a capturé dans l’enceinte même de l’université, l’étudiant en première année de la filière Malagasy Jean-Pierre Randrianamboarina, a été piétiné à coups de
brodequins, matraqué à la tête puis électrocuté avec une matraque électrique, avant d’être traîné à même le bitume jusqu’à un pick-up. Jeté dans le caisson du tout-terrain, il a été ensuite écrasé sous un banc métallique en dessus duquel se sont ensuite assis d’un geste brusque les gendarmes qui avaient usé de violence sur lui.
Malgré des vidéos et des photos accablantes diffusées par les médias, le général de brigade Florens Rakotoma­hanina, commandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale (CIRGN), s’est attiré les foudres de l’opinion publique, en justifiant les agissements de ses éléments. Sidérés, le Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur (Seces), l’ambassade des États unis, les députés, l’Union nationale malgache pour les droits de l’homme, ainsi que diverses associations, ont dénoncé des abus  militaires.

Fusible
Alors que la gendarmerie était en chute libre dans l’estime de la population après ces événements, le général de division François Rodin Rakoto, commandant de la gendarmerie nationale, a rectifié le tir, quarante-huit heures après les scènes de violence, en annonçant l’ouverture d’une enquête. Alors que des prémisses du limogeage du chef d’escadron Faniry Randriamahery, chef  hiérarchique direct des gendarmes incriminés pour bavure, se dessinaient, le commandant de la gendarmerie nationale a fait une visite inopinée jeudi en début de matinée, au siège de la CIRGN à Ankadilalana. Il avait alors resserré la vis sur le professionnalisme, le respect de la déontologie ainsi que des droits de l’homme. Dans l’après-midi, lors d’une conférence organisée au ministère de la Défense nationale à Ampahibe, le général de corps d’armée, Didier Gérard Paza, secrétaire d’État chargé de la gendarmerie nationale, a, quant à lui, soulevé la prise de mesures à l’encontre des gendarmes critiqués pour violence dans l’affaire Randrianamboarina.
«De pareils agissements entache la répution de la gendarmerie par les citoyens», se désole le secrétaire d’État. Joint au téléphone hier, il a signifié d’un ton évasif que la gendarmerie ne reste pas les bras croisés dans cette affaire. Le chef d’escadron Faniry Randriamahery n’était pas sur terrain au moment des faits. À défaut du commandant de la CIRGN, le plus chahuté et le plus impopulaire dans cette histoire, le jeune officier supérieur est le fusible qui saute.

Environnement – Le financement des pays développés reste minime

$
0
0

Irréversible. Les pays développés octroient 0.7% de leurs PIB soit 133 milliards de dollars pour soutenir et financer les projets jugulant les effets du changement climatique. « Cette somme reste minime, les problèmes climatiques des pays pauvres sont énormes », précise un responsable du ministère de l’Environnement lors d’un atelier concernant le plan national d’adaptation en changement climatique au Carlton hier.
Les pays développés ne font pas confiance sur l’utilisation des fonds du fait que la  gestion financière des pays pauvres est floue selon un participant. Cet atelier fait partie d’une préparation de la prochaine conférence de Paris ou COP21. Cette conférence tourne autour du texte de négociation de Genève ou TGN. L’adaptation au changement climatique est le deuxième texte du TGN.
Un participant précise que dans ce texte, Madagascar veut la facilité d’accès au Fonds Vert pour le Climat ou FVC. Ce fonds permet de combattre les effets du changement climatique. Ainsi l’objectif de Madagascar est de s’aligner sur les pays moins avancés. Cette stratégie permet de faire entendre sa voix face à celle des grandes puissances.

T.R.

Master business academy – Une téléréalité pour résorber le chômage

$
0
0

Le constat d’un chômage accru pousse la JCI Ilon’Iarivo et la Rta, à organiser une télé­réalité. Le lauréat bénéficiera d’un financement du partenaire de l’émission.

Une situation critique. Le chômage des moins de 25 ans, atteint 70% de la population soit 6 millions d’individus en situation précaire. Par ce constat, la JCI Ilon’ny Iarivo et la RTA organisent un concours entrepreneuriat, le Master Business Academy, sous forme de téléréalité. « Nous ne voulons plus d’impact au niveau économique, parce que l’entrepreneuriat crée des emplois », annonce le directeur de projet JCI Ilon’Iarivo, Eric Radanielina. L’objectif de ce concours est d’instiller l’esprit entrepreneurial chez le jeunes et de découvrir des opportunités d’affaire. Le directeur du projet précise que «Les critères de sélection sont très souples. Les participants doivent avoir moins de 40 ans et quels que soient ses diplômes. » Le projet a été lancé en novembre 2014.
« Nous avons fait des ateliers de rencontre avec les jeunes sur les bonnes idées d’entreprise à avoir et une initiation au business plan ainsi que le financement pour l’entreprise », explique Eric Radanielina.
Selon le président directeur de Funreco, Maminiaina Rasolondraibe, le business plan des entreprises malgaches est de piètre qualité. En effet, les banques ont rechigné à accorder des prêts.

Innovation
Après cette première étape de rencontre, les candidats ont participé au gala de sponsors. « Les dix neuf candidats ont fait une présentation devant le jury. Pour que chacune soit sur un pied d’égalité, le jury dispense une formation ». Celle ci permet aux candidats d’améliorer leurs dossiers. Suite à l’étude des dossiers, douze candidats ont été retenus pour la phase finale, précise Eric Rada­nielina. L’aventure  commence aujourd’hui à la télévision RTA, à partir de vingt heures. Une période d’incubation dure quatre semaines. Éric Radanielina déclare qu’« ils vont devoir subir une série de tests de jeux d’entreprise et une formation sur le comportement individuel, en partenariat avec l’ISCAM. À la fin de chaque semaine, quatre candidats vont être éliminés ».
Le gagnant de cette téléréalité bénéficiera d’un financement de la part du parte­naire financier du projet. Éric Radanielina explique: « Il y a des suivis pendant six mois à un an, pour évaluer les résultats du projet des candidats finalistes, avant la deuxième édition. » La JCI Ilon’Iarivo collabore avec la RTA pour cette émission innovante. L’opportunité dans les affaires fait partie des quatre domaines d’actions de la JCI cette année, à travers la Master Business academy. Toutefois, Éric Radanielina insiste: « Il faut que le guichet unique soit effectif pour faciliter la création de l’entreprise. »
Selon les statistique des l’Economic Development Board of Madagascar ou EDBM, 524 entreprises ont été créés à Madagascar, cette année. La plupart sont des petites et moyennes entreprises. Pour cette année, la JCI relève le défi en incitant l’esprit entrepreneurial chez les jeunes, pour célebrer son 100è anniversaire.

TendryRakotondranaivo

Renouvellement de l’accord-cadre – Madagascar requiert une coopération équilibrée

$
0
0

Équilibrage. D’après le général Jean Ravelonarivo, Premier ministre, c’est l’objectif de Madagascar, dans sa demande de renouvellement de l’accord-cadre du 4 juin 1973, régissant la coopération entre la Grande île et la France.
« La raison de cette demande de mise à jour est qu’actuellement, cet accord est quelque peu en défaveur de Madagascar. (…) Les temps et le contexte changent, il est nécessaire de mettre en place une coopération durable et équilibrée », a déclaré le chef du gouvernement, à Mahazoarivo, hier. En marge de la visite de courtoisie de Ryuhei Hosoya, ambassadeur du Japon, le Premier ministre a, pour la première fois, indiqué les raisons du renouvellement de l’accord-cadre entre Madagascar et la France. Une demande qu’il a faite lors de sa visite à son homologue français, Manuel Valls, samedi dernier.
Bien qu’il ait donné la motivation de la partie malga­che, le général Ravelo­narivo a été plus laconique sur les points de l’accord de 1973, qui feront l’objet d’une redéfinition. « Avec Manuel Valls, nous avons décidé qu’un comité ad hoc sera mis sur pied pour redéfinir cet accord-cadre. Alors, attendons qu’il fasse son travail », a-t-il juste indiqué, en ajoutant brièvement que cela pourrait concerner autant la coopération économique que culturelle ou autre.

Reconquête
Signé par Didier Ratsi­raka, ancien chef d’État, mais ministre des Affaires étrangères à l’époque, l’accord-cadre peut être considéré comme le terme de référence des relations entre la Grande île et l’Hexagone. Différents domaines sont concernés par ce document, relation consulaire, militaire et de défense, ou encore la coopération culturelle, judiciaire, économique et monétaire, ainsi que la justice. La mise à jour de l’accord-cadre a déjà été requise du temps où Marc Ravalomanana, ancien Président, était au pouvoir. La crise de 2009 et la Transition qui s’ensuivit, selon les explications, auraient pourtant gelé les tractations.
Il semblerait alors, que près de trois ans de pourparlers et négociations n’ont pas accouché d’un nouvel accord de coopération entre la Grande île et l’Hexagone. Aussi, il est probable, qu’autant de temps, ou même plus, sera nécessaire pour le pouvoir Rajaonarimampianina, afin que la demande formulée par Jean Ravelonarivo se concrétise. La diplomatie malgache risque d’être mise à rude épreuve, d’autant que la mission ne devrait pas se cantonner à demander des aides ou à courtiser des investisseurs, mais de reconquérir du terrain sur la France, dans des domaines à intérêts communs.
Le communiqué de presse publié par la Prima­ture, relatant la rencontre de Matignon rapporte, pourtant : « Il est primordial que les priorités et nouvelles orientations du gouvernement soient prises en compte dans ce nouvel accord-cadre, afin d’améliorer les dispositifs et aides fournies par la France. »
Un argument qu’aurait présenté le locataire de Maha­zo­arivo à son homologue français. De prime abord, cette phrase semble juste requérir un réajustement de l’action et des aides françaises à Madagascar. Quant au souhait de Madagascar d’équilibrer la balance du parte­nariat entre les deux pays, les propos du Premier ministre éclairent difficilement.

Conseil de consultation

Un conseil des ministres restreint s’est tenu hier matin au palais d’État d’Iavoloha. Selon les explications du Premier ministre, l’objet de cette réunion extraordinaire et restreinte de l’Exécutif est que Hery Rajaonarimampianina, président de la République, aurait souhaité consulter quelques-uns des membres du gouvernement sur le projet de loi concernant la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette nouvelle entité devra remplacer la CENI-T cantonnée aux opérations électorales de sortie de Transition et de crise.
Hier, par ailleurs, l’ambassadeur japonais Ryuhei Hosoya a effectué une visite de courtoisie chez Jean Ravelonarivo. L’occasion pour les deux personnalités d’échanger sur le bilan des efforts du gouvernement en matière de recettes douanières fiscales, notamment. Devant la presse, le Premier ministre a reconnu que les recettes douanières sont plus faibles que les prévisions : 3,9 milliards d’ariary par jour, au lieu d’un peu plus des 4 milliards d’ariary escomptés. Les recettes fiscales, cependant, dépassent les prévisions, avec 106,68% de recouvrement.

Contentieux électoral – Le ballottage favorable à Lalao Ravalomanana

$
0
0

Le commissaire administratif et ses substituts suggèrent le rejet des requêtes d’annulation totale et de disqualification initiées par Lalatiana Rakotondrazafy. L’irrecevabilité de deux-cents dossiers est aussi conseillée.

Avantage. Le contentieux électoral, dans la ville d’Anta­nanarivo, opposant Lalatiana Rakotondrazafy, tête de liste de l’association « Freedom », à Lalao Ravalomanana, chef de file de la liste « Tiako i Madagasikara », penche en faveur de cette dernière. Hier, le commissaire administratif et ses substituts ont présenté leur conclusion sur les 344 requêtes reçues par le tribunal administratif, notamment ceux qui ont fait l’objet d’une audience publique durant toute la semaine.
Pour éviter, visiblement, le risque d’être accusé de partialité, le commissaire administratif et ses substituts ont décidé de ne référencer que les numéros des dossiers passés en audience. Dans leur conclusion, ils ont ainsi énoncé les numéros de cent-vingt-six dossiers qu’ils estiment devant être rejetés par les juges administratifs car « non fondés ». Parmi ce lot figurent les affaires numéros 6 CTX et 61 CTX. Des références qui correspondent respectivement à la requête de disqualification de Lalao Ravalomanana et celle pour annulation totale des voix obtenues par la liste TIM dans la capitale, formulée par Lalatiana Rakotondrazafy.
Les motifs, les arguments ou les preuves pour défendre ces dossiers sont considérés par ceux qui jouent le rôle du ministère public au sein du tribunal administratif comme « non fondés ». L’un des substituts du commissaire administratif indique : « Plusieurs arguments soutenus devant le tribunal étaient loin de justifier le motif des requêtes à défendre. » La conclusion présentée hier fait surtout état de preuves non valables ou ne justifiant pas la requête concernée, ainsi que de plaidoirie qui ne cadre pas avec le motif du recours défendu.

Irrecevables
« Il y a des demandes de disqualification de candidat, alors que le plaidoyer présenté est celui d’une annulation totale des voix », entendait-on hier. Une phrase qui pourrait réduire un peu plus les chances pour que Lalatiana Rakotondrazafy obtienne gain de cause devant le tribunal administratif. « Néanmoins, c’est au tribunal d’évaluer l’opportunité des preuves présentées », ajoute l’un des substituts.
Parmi les requêtes formulées par la candidate numéro 9 aux communales d’Antananarivo, figurent également plusieurs demandes d’annulation des voix obtenues par sa principale concurrente dans plusieurs dizaines de bureaux de vote de la capitale, mais aussi d’annulation des votes pour certains. Ici, l’objectif est, vraisemblablement, de renverser le sens du vote, ou du moins de réduire l’écart entre la liste « Freedom » et TIM, pour prétendre à plus d’équilibre au sein du conseil municipal de la Ville des Mille.
Mais, l’avis du commissaire administratif et de ses substituts pourrait encore refroidir les ardeurs du camp Rakotondrazafy. Les dossiers allant du numéro 228 CTX, jusqu’à 301 CTX regroupent les recours concernant les anomalies constatées dans les bureaux de vote, formulées par le porte-étendard du « Freedom ». La grande majorité d’entre eux, pourtant, figure dans la liste des recours dont l’équipe du commissaire administratif recommande le rejet car « non fondés ».
La conclusion présentée hier recommande également, l’irrecevabilité de deux-cents dossiers. Dossiers de requêtes incomplets, vice de procédure, ou encore incompétence du tribunal administratif sur les motifs de la demande, ce sont là les raisons mises en avant par l’équipe du commissaire de la loi. Les recours relevant d’affaire pénale, selon le code électoral, ou encore relatifs aux anomalies de la liste électorale, ne relèvent pas des juges administratifs.
« Avant de commencer, je tiens à souligner, pour ceux qui ne sont pas familiers de la pratique judiciaire, que la conclusion du commissaire administratif est importante. En aucun cas, cette conclusion ne devrait, pourtant, être considérée comme le jugement », a déclaré Tsanta­niaina Randrianari­manana, président du tribunal administratif, à l’ouverture de la séance d’hier. « Mais, comme le commissaire administratif, opine sur la base de la loi et qu’il affirme que des dossiers ne respectent pas la loi, forcément les débats précédant le jugement du magistrat du siège, tourneront forcément autour de cette conclusion », indique, toutefois, une source judiciaire.

Viewing all 13398 articles
Browse latest View live