La tête, les pieds, les bras et le tronc démembrés d’une mère de famille ont été retrouvés éparpillés à Salazamay-Nord hier. Le mobile de ce crime odieux reste flou.
Scène de cauchemar à Toamasina. Dans la matinée d’hier, vers 6 heures, le corps sans tête, et démembré d’une mère de famille, a été retrouvé dans une ruelle étranglée entre deux clôtures à Salazamay-Nord.
«La victime est âgée d’une trentaine d’années. Son tronc gisait sur le sable, à l’entrée de la ruelle. Sa tête, ses bras et ses pieds, ont été en revanche découverts dans une propriété clôturée avec des bambous tissés, jouxtant le lieu de la découverte macabre», indique le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Toamasina.
«La tête, les bras ainsi que les pieds de la défunte ont été coupés avec une précision redoutable, comme si ses bourreaux avaient utilisé une tronçonneuse ou une meule. Les muscles de son bassin ont été de surcroît disséqués, et son appareil génital a été enlevé», poursuit le commandant de compagnie.
La mort de cette trentenaire remonte à deux ou trois jours, d’après les conclusions du médecin légiste. Selon les explications communiquées, elle a été tuée ailleurs, avant que sa dépouille soit balancée dans la ruelle, autrement elle aurait baigné dans une mare de sang lorsqu’elle a été retrouvée.
Concidence suspecte
Parmi les badauds attroupés sur place, une femme a reconnu la victime. En se rendant dans son quartier à Tseranampasika, les enquêteurs ont pu trouver des membres de sa famille.
Alors que la sœur de la défunte a accueilli la tragédie dans les larmes, son mari, qui semblait quelque peu déphasé, a indiqué à la police après un long moment d’hésitation, qu’ils ne vivent plus ensemble, et que la mère de son enfant n’aurait plus donné signe de vie depuis samedi. Il a laissé entendre que la femme retrouvée morte pourrait ne pas être son ancienne épouse.
Le jour de la disparition de son ex-femme coïncide, néanmoins, avec celui du décès de la victime, qui remonte à dimanche ou lundi d’après le constat du médecin.
Le mystère est entier sur le mobile du crime. Une enquête est ouverte, mais les indices susceptibles de permettre de remonter jusqu’aux auteurs de cet acte odieux demeurent jusqu’à maintenant insuffisantes.