Le comptage des rondins de bois de rose saisis est terminé. Leur valeur reste toutefois à déterminer, indique le ministre de l’Environnement.
Une vingtaine de milliers de rondins de bois de rose inventoriés. Plus exactement 27 000 unités constituent le nombre total des rondins de bois de rose stockés actuellement et inventoriés par le ministère de l’Environnement. D’après les explications du ministre Ralava Beboarimisa, hier, au cours d’une conférence de presse à son bureau à Antsahavola, « l’inventaire est effectué à 99%, et le marquage à 64% ».
Le ministre signale néanmoins que « la valeur de ces 27 000 rondins n’est pas encore déterminée, puisque les cours ne cessent de changer au niveau international ». De plus, le recensement en tonnes n’est pas encore disponible. « Les rondins de bois de rose seront vendus sur le marché international, par tonnes, selon leur dimension. Cependant, la révélation de chiffres est délicate car ils ne seront disponibles qu’après marquage », affirme-t-il.
« Le plus important pour l’instant reste la collecte de tous les bois de rose saisis », souligne le ministre Ralava Beboarimisa. La prochaine étape pour le grand nettoyage de la filière bois de rose sera la traçabilité et l’appel d’offres, qui se fera au moment opportun, d’après ses explications.
Graves sanctions
Et d’ajouter que le ministère travaille en étroite collaboration avec le secrétariat permanent de la CITES (Convention sur le commerce international d’espèces menacées de faune ou flore sauvage), dans la lutte contre le trafic de bois de rose.
L’institution internationale exige que les autorités malgaches fassent preuve de progrès significatifs, avec un rapport d’inventaire et un plan à déposer à la CITES avant le 25 juillet. Sans résultats concrets, le pays risquerait, non seulement de voir se poursuivre l’embargo sur la vente des bois de rose, mais aussi des sanctions plus fortes.
Afin de renforcer la lutte contre le trafic illicite de bois de rose, le ministère de l’Environnement sera soutenu matériellement par l’ambassade américaine, et collaborera avec un cabinet d’avocats international. Une délégation américaine, conduite par Robert Yamate, ambassadeur des États-Unis, a discuté avec le ministre Ralava Beboarimisa, hier matin, dans les locaux du ministère.
Tiasoa Samantha