Après un début tapageur, le mouvement « Mitsangana ry Malagasy », lève déjà le pied. Les examens officiels sont les arguments avancés pour expliquer le repli.
En stand-by. La tenue des examens étant, le mouvement Mitsangana ry Malagasy, tempère ses frondes contre le pouvoir. En attendant le moment adéquat, les membres de cette entité politique lèvent le pied et troquent les meetings contre des interventions médiatiques.
« Comme nous savons tous, nous sommes en pleine période d’examens. Aussi, pour ne pas perturber la quiétude des candidats par les mouvements politiques, avons nous décidé de prendre un peu de recul », a déclaré Jean Omer Beriziky, ancien Premier ministre, sur le sujet, en marge de la cérémonie de clôture du Conseil national du parti Libéralisme économique et actions démocratiques (Leader Fanilo), aile Antoine Zafera Rabesa, à Andrainarivo, samedi.
L’ancien locataire de Mahazoarivo, qui fait partie des figures de proue du mouvement Mitsangana ry Malagasy, affirme, toutefois, que l’organisation n’en est pas, pour autant, inactive. « Nous multiplions les réunions et nous nous activons en coulisse », ajoute-t-il. Le coup d’envoi des revendications du mouvement, à Andrefan’ Ambohijanahary, le 9 juillet, a été donné d’une manière tonitruante. Plusieurs chefs de file de formations politiques et des pointures de l’arène ont donné de la voix autour d’une même revendication, que le chef de l’État et sa suite quittent le pouvoir.
Le repli actuel serait, aussi, un pied de nez aux détracteurs. S’il y a ceux qui plaident une voix légale et réclament la démission du chef de l’État, d’autres voix au sein du mouvement tiennent, cependant, des discours plus séditieux et radicaux. Ce qui a facilité la contre-attaque des partisans du pouvoir qui argue en réplique une « action de déstabilisation ».
Ambition
En attendant une période plus propice, mais aussi, pour redorer le mouvement, probablement, certains noms du Mitsangana ry Malagasy trustent les pages de la presse écrite et les plateaux des stations radios et les débats télévisés. Des interventions à coup de critiques acerbes, mais d’explications des raisons de leur initiative. Les défaillances du pouvoir étant la ligne directrice des arguments. Après Sylvain Rabetsaroana, la semaine dernière, c’était au tour de Hajo Andrianainarivelo et Jean Omer Beriziky, hier, d’occuper les colonnes de la presse écrite.
En réponse, une source au sein de la présidence soutient « L’essentiel des meneurs de ce mouvement sont des anciens de la Transition. Du mouvement de 2009 à l’origine de la fermeture des robinets internationaux. Il a fallu 2 ans et demi pour convaincre les bailleurs de revenir à Madagascar. Maintenant que la manne internationale est sur le point d’être décaissée, ils veulent la torpiller, une nouvelle fois, même si cela replongera la nation au fond du gouffre, pour assouvir leur soif de pouvoir. Certains, comme, Norbert Lala Ratsirahonana n’hésitent pas à trahir le Président, sentant, probablement, une opportunité de revenir au-devant de la scène ».
Aux dernières nouvelles, l’ancien chef d’État fait toujours partie des conseillers présidentiels et a même un bureau à Ambohitsirohitra. La source l’accuse, pourtant, de copinage avec les frondeurs du pouvoir. Contacté sur le sujet, l’intéressé a, toutefois, été injoignable. Dans sa défense du pouvoir, la source auprès d’Iavoloha vilipende que « ces assassins de la nation, après avoir été largement surclassés en 2013, ne souhaitent, visiblement, plus se frotter aux urnes. Ils cherchent, ainsi, tous les moyens pour défaire le pouvoir. La question qui se pose est qui d’entre eux succèdera au président Rajaonarimampianina donc Où y-aura-t-il une nouvelle Transition fourre-tout et les excès qui vont avec »
Garry Fabrice Ranaivoson