La police économique a mis la main sur deux personnes impliquées dans une affaire de détournement de fonds d’un montant de 200 millions ariary.
Fin de parcours. La police économique a arrêté hier deux personnes impliquées dans le détournement de fonds d’un projet financé par les bailleurs de fonds internationaux. « Ils ont monté de toutes pièces des faux documents autorisant le virement de 200 millions ariary vers un compte ouvert au nom de l’une de ces personnes impliquées », explique le commissaire principal de police Nicolas Ramampiandry, chef de service central de lutte contre les faux, la fraude et les contrefaçons auprès de la direction de la police économique.
Les faits remontent à la dernière semaine du mois de juin. L’un des deux suspects, une jeune femme d’une trentaine d’années a ouvert plusieurs comptes bancaires sous différentes identités. « Pour arriver à ses fins, elle a utilisé de faux ordres de virement et a fait plusieurs échanges de mail, en utilisant le nom du projet, avec la banque. Elle a déjà réussi à faire un virement de 100 millions ariary », continue d’expliquer ce commissaire de police.
Après avoir constaté ce virement douteux, le responsable du projet a saisi la police économique. Les investigations ont commencé depuis début juillet.
Grands moyens
Pour démystifier le fil, la police n’a pas lésiné sur les moyens techniques. « Nous avons utilisé des techniques de traçabilité de toutes les opérations à travers la réquisition des images de la vidéosurveillance, la réquisition des mails reçus depuis cette adresse suspecte, la réquisition du fournisseur d’accès à internet pour détecter l’adresse internet protocole (adresse IP) de l’expéditeur », a révélé ce haut fonctionnaire de la police.
« Des indices nous ont ramenés à notre principal suspect. D’ailleurs, son complice n’est autre que son frère qui travaillait pour le compte de ce projet mais a démissionné depuis quelques semaines », continue-t-il d’expliquer. Les éléments de la police ont procédé à l’arrestation de ces suspects, hier.
Après enquête, la fratrie sera transférées au parquet ce jour. « Ils sont accusés de détournements de fonds, détournement de deniers publics, de faux et usages de faux », conclut le commissaire de police.
Lova Rafidiarisoa