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Suspension des engagements – Les ministères puisent dans leurs réserves

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Les ministères ajustent leurs priorités en raison de la suspension de tous les nou­veaux engagements de dépenses. Les investissements publics sont quasi-paralysés.

Les temps sont durs pour la plupart des ministères. La suspension de tous les nouveaux engagements de dépenses a entrainé inévitablement des restrictions dans leur fonctionnement. Néanmoins, beaucoup de ministères arrivent à tenir, tant bien que mal, la tête hors de l’eau malgré la situation. Ayant anticipé cette difficulté depuis le début de l’année, ils ont décidé de se constituer des stocks solides pour les besoins nécessaires au fonctionnement, comme le papier et notamment le carburant.
« Il fallait être bon gestionnaire, optimiser les possibilités d’engagement du premier semestre, et prioriser les dépenses indispensables au fonctionnement. Nous travaillons donc grâce aux réserves accumulées », révèle un ministre sur la situation. « Mais un dialogue existe quand même avec le ministère des Finances et du budget, qui autorise les dépenses urgentes. Je pense que celles relatives à la rentrée, par exemple, ont été accordées. Le salaire des employés contractuels sont également payés », ajoute-t-il.
Une position qui rejoint une déclaration faite par le Grand argentier dans une interview accordée au journal Ao Raha hier. « Il est faux de dire que les ministères sont bloqués en raison du retard de l’adoption de la loi de finances rectificatives », avait-il affirmé. « Les ministères peuvent effectuer des engagements pour les dépenses obligatoires », avait-il poursuivi.

Compliqué
Malgré tout, les investissements publics sont quasi-paralysés à l’heure actuelle. Certains ministères ont également soulevé des problèmes au niveau de la mobilité des agents de l’État, faute de carburant et d’indemnité de déplacement. « Nous avons reçu des chèques carburant, pour la dernière fois, au mois d’avril. Si on veut se déplacer, il faut payer de sa poche », se plaint le directeur administratif et financier d’un ministère.
Théoriquement en temps normal, tous les engagements devraient être bouclés à la fin du mois de septembre afin de permettre au gouvernement de préparer la loi de finance de l’année prochaine. Mais avec la situation actuelle, les choses risquent d’être compliquées. L’adoption de la loi de finances rectificative est toujours suspendue à la situation à l’Assemblée nationale. La session extraordinaire, qui devrait se pencher sur la Loi de finances rectificative, est toujours en attente. « Dès que nous avons connaissance de la date de la session parlementaire, nous bouclerons les derniers chif­fres de la LFR pour que celle-ci puisse être soumise aux Conseils des ministres et du gouvernement, puis déposée à l’Assemblée nationale. »


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