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Banque centrale – Le taux directeur à réviser

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Dans le cadre des réformes, la banque centrale souhaite réviser le taux directeur. Il s’agit de la première révision depuis 2009.

Du changement dans l’air. Le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, Alain Hervé Rasolofondraibe, a annoncé hier au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Fonds monétaire international ( FMI), que la Banque centrale révisera son taux directeur. « La révision du taux directeur fait partie des réformes qu’exige le Fonds monétaire international »
a-t-il déclaré. Il n’a toutefois pas précisé s’il s’agira d’une baisse ou d’une augmentation. « La révision du taux directeur est en cours d’étude », a-t-il juste ajouté.
Néanmoins, le gouverneur a laissé entendre que cette révision est plus que souhaitable, compte tenu de la situation économique. « Le taux actuel n’est pas adéquat vu la situation économique. Le taux doit refléter les besoins de l’économie », a-t-il indiqué.
Depuis 2009, le taux directeur a été maintenu à 9,50%. « La Banque Centrale souhaite désormais réviser deux fois par an le taux directeur. La première fois en octobre, puis une autre fois dans six mois », a précisé le gouverneur.
La révision peut être une diminution ou une augmentation. Selon les explications de Harimisa Raveloson, un économiste au sein du cercle de réflexion des économistes de Mada­gascar ou (Crem), une diminution du taux d’intérêt de la Banque centrale contribuerait à la relance de la consommation et de l’investissement.
Ainsi, si le taux d’intérêt des banques primaires diminue, cela inciterait les entreprises et les consommateurs à contracter des emprunts auprès des banques.

Réforme
Une augmentation de taux directeur viserait plutôt à freiner l’inflation et à élever la valeur de la monnaie actuellement mise à mal.
Cette révision du taux directeur fait partie des réformes entamées par la Banque centrale. Les réformes dévraient aussi concerner aussi le marché interbancaire de devises et la modernisation du statut de la Banque Centrale.
Ces réformes sont réclamées par le FMI. L’engage­ment malgache est bien accueilli par l’institution du Bretton Woods. « Cela renforce la capacité de l’administration malgache. L’objectif est de maintenir la stabilité macroéconomique », a souligné Marshall Mills, chef de mission du FMI.
Une stabilité au niveau de la balance de paiement et une meilleure gestion des finances publiques sont des conditions exigées par le FMI. « Il faut aussi augmenter les recettes fiscales pour financer les projets prioritaires comme l’infrastructure,
l’éducation, l’assainissement et l’agriculture », termine Gervais Rakoto­arimanana, le ministre des Finances et du budget.

Tendry Rakotondranaivo


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