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Kidnapping – Des fuites d’informations foirent les opérations

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Souvent la police n’intervient pas dans les affaires de rapt. Des fuites d’informations peuvent compromettre les opérations, selon le ministre de la Sécurité publique.

Arrêtés par la brigade criminelle, huit suspects ont été mis en détention préventive en fin de semaine à la maison de force de Tsiafahy et pénitencier d’Ambalatavoahangy. Trois des prévenus sont soupçonnés d’avoir trempé dans le rapt contre rançon de l’opérateur économique français d’origine indienne Rafik Jafarraly, kidnappé pendant son jogging au collège Saint-Michel à Amparibe le 14 août, tandis que les cinq au­tres se retrouvent incriminés dans l’enlèvement du Chinois Jean Claude Lao. Connu dans le foncier, celui-ci a été kidnappé à Toama­sina le 19 juin. Bien que les opérations menées afin de débusquer les auteurs de ces deux rapts aient abouti à des arrestations suivies d’incarcération, les forces de police ne sont entrées en scène que lorsque l’otage est enfin libéré, ou lorsque les proches de la victime leur donne enfin carte blanche en réalisant qu’ils sont obligés de recourir à l’intervention policière, car ils ont épuisé toute autre alternative pour sauver le membre de leur famille.
« La police nationale a des spécialistes en matière d’intervention et d’investigation dans les affaires de kidnapping. Nos éléments en sont à la hauteur. Les opérations réussissent à 95% lorsque la famille de l’otage fait preuve de coopération. Des vies sont néanmoins en jeu et de possibles fuites d’informations au sein même de la police, peuvent tout compromettre. La vie de l’otage est le plus important. Nous ne pouvons commettre l’erreur de le mettre en danger. D’ail­leurs, ses proches défendent, dans la plupart des cas, la police de prendre les commandes, avant que la victime ne soit relâchée », explique l’inspecteur général de police Blaise Richard Randimbisoa, ministre de la Sécurité publique.

Policiers véreux
Le cambriolage du bureau de la section IV de la brigade criminelle dans la nuit de mercredi à jeudi, la veille du défèrement au parquet des individus incriminés dans le rapt du patron du magasin Conforama, semble rejoindre cette fuite d’informations. Le dossier y afférent était censé y être gardé avec une somme s’élevant à 20,5 millions d’ariary. Il s’agit d’une partie de la rançon, récupérée à l’issue de l’investigation menée par la police. « Les malfaiteurs en voulaient très certainement à ces deux choses. Il serait peu évident que des civils aient l’audace de se hasarder à cambrioler en pleine nuit un local de la brigade criminelle, censé être imprenable. Une implication de certains des nôtres est fortement suspectée. Seules des personnes en connaissance de l’existence de l’argent et du dossier peuvent se trouver derrière. L’inspection générale de la police nationale est saisie dans cette affaire. Les éléments ayant assuré le tour de permanence la nuit où l’effraction a été commise ont été les premiers auditionnés », enchaîne l’inspecteur général de police Blaise Richard Randimbisoa.
« Le corporatisme et prohibé dans le corps de la police. Ceux qui sont mouillés dans cette histoire vont payer les pots cassés, ils  ne perdent rien pour attendre. Des sanctions exemplaires seront prises en leur encontre. Je réitère les mises en garde contre toute dérive », tonne sur cette même lancée le ministre de la sécurité Publique. Interrogé sur la liste de présumés kidnappeurs, ainsi que leurs fonctions respectives, soumise au mois de février par l’ambassadeur français François Goldblat, le ministre met en avant que ces individus sont à 80% fichés et qu’ils sont tenus à l’oeil.


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