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Channel: L'Express de Madagascar
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Salon des mines et du pétrole – L’État tend les bras aux grands investisseurs miniers

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L’État a déjà accordé cinq cents demandes relatives à des transformations, des extensions et des renouvel­lements de permis miniers. De nouveaux permis attendent ceux qui sont prêts à investir massivement.

La longue attente se
termine. Le Bureau des cadastres miniers (BCMM) a déjà bel et bien commencé à délivrer les permis miniers. Selon Joeli Valérien Lalaharisaina, ministre auprès de la présidence en charge des Mines et du pétrole, près de cinq cents nouveaux permis miniers ont déjà été délivrés depuis quelques mois.
Ceux-ci concernent surtout les transformations, les extensions et les renouvellements pour des projets déjà en cours à Madagascar. Des compagnies comme la Kraomita malagasy (Kraoma) font partie des bénéficiaires. L’octroi de nouveaux permis sur de nouvelles parcelles reste en attente. Néanmoins, lors de son intervention en tant que conférencier en marge du salon international des Mines et du pétrole hier, le ministre a annoncé la volonté de Madagascar à accueillir ceux qui sont déjà prêts à investir immédiatement dans de grands projets.
« Nous ne pouvons plus attendre car les investisseurs sont impatients, et ils pourraient être tentés d’aller ailleurs. Il existe d’autres pays concurrents qui veulent également attirer des investisseurs », a précisé le ministre Joeli Valérien Lalaharisaina, en marge de l’ouverture du salon international des Mines et du pétrole, hier au Centre de conférence international d’ Ivato.
L’octroi de nouveaux permis miniers a été sus­pendu depuis l’avènement du régime de Transition. Les différents accords de sortie de crise ont stipulé que les autorités de l’époque n’étaient pas habilitées à engager le pays dans des contrats à long terme. Cette annonce tombe donc à point nommé, avec la tenue de cet événement. Dans la logique des choses, la plupart des participants locaux et étrangers à cet événement destiné surtout à promouvoir les investissements dans ce secteur, attendaient avec impatience cette nouvelle depuis longtemps. Néanmoins, le ministre met le bémol, car le traitement de tous les dossiers en attente prendra encore du temps. Il a déclaré que son département devait être prudent, et allait d’abord vérifier si les demandeurs étaient bel et bien en activité, contrôler également leur nationalité et aussi le sérieux de leurs projets.
« Il faut s’assurer que ce sont de véritables opérateurs miniers réellement prêts à travailler, et non des spéculateurs », a souligné le ministre.

Les règles du jeu
L’autre point qui a suscité l’intérêt des participants concerne l’état d’avancement de la réforme du code minier. « Il faudrait d’abord connaitre les règles du jeu », affirme Pascal Marchand, géologue au sein de la société Mada­gascar exploration services, un des exposants au salon. Comme prévu, le ministre a fait une conférence pour dresser les grandes lignes du projet de texte. Il a, entre autres, parlé des sociétés nationales, ainsi que des efforts pour améliorer les impacts sur les populations locales. Mais il a laissé en suspens les points sensibles comme le taux de redevance. Aucun calendrier non plus n’a été avancé concernant l’adoption du document.
« C’est capital pour l’économie et les Malgaches. Il faut prendre le temps nécessaire avant de boucler le document », a-t-il simplement répondu.
Pour en revenir au salon, celui-ci confirme son statut international et de rendez-vous professionnel. Le CCI grouille d’étrangers qui parlent essentiellement l’anglais, la langue la plus courante dans le monde du secteur minier. 150 visiteurs et participants internationaux de dix huit nationalités différentes sont attendus à Antananarivo. Outre les expositions, ils viennent surtout pour les conférences et les rencontres d’affaires.
Néanmoins, tous ceux que nous avons interrogé s’accordent à dire que le contexte, notamment international, est loin d’être favorable au développement du secteur minier, notamment la chute du cours des matières premières. Le nickel, par exemple, a encore connu son niveau le plus bas à un peu plus de 9300 dollars la tonne. Pareil pour le pétrole dont le prix du baril continue sa chute.


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