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Sécurité routière – L’imprudence en tête des causes d’accident

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Les accidents de la circulation ont fait vingt-sept morts dans la région Analamanga ces six dernières semaines. Des dispositifs ont été mis en place sur les routes nationales.

Les accidents de la circulation ont fait de nombreuses victimes ces six dernières semaines. Depuis début août, vingt-sept morts sont dénombrés dans l’Anala­manga selon un bilan établi par le groupement de la gendarmerie nationale de la région. La plupart des accidents mortels, impliquant des véhicules de transport en commun, sont survenus sur les grands axes. Plus dangereuse que jamais, la RN 4 remporte la palme.
« Les statistiques révèlent que les accidents se produisent pendant la journée dans 85% des cas. À la lumière des constats, la fatigue des conducteurs en est la principale cause », lance le colonel Zafisambatra Ravo­avy, commandant du groupement de la gendarmerie de la région Analamanga.
« Le plus souvent, les véhicules de transport en commun qui font des victimes ont roulé toute la nuit, sans que les chauffeurs aient été relayés. En s’obsti­nant à continuer malgré la fatigue qui pèse après une longue route, ils commencent à manquer de  réflexe, somnolent et sommeillent au volant, d’où les accidents », déplore cet officier-supérieur de la gendarmerie.
En guise d’exemple, il indique que les sorties de route et de virage s’expliquent le plus souvent par la fatigue des chauffeurs, d’après les constats.
Selon les chiffres en sa possession, seulement 15% des accidents de la circulation qui se produisent dans la région Analamanga s’expliquent en revanche par des défaillances. Pour le reste, l’imprudence des chauffeurs en serait la cause.

Corruption
« L’excès de vitesse est également à l’origine de nombreux  drames. Dans le transport de passagers sur les zones nationales, les Mercedes Sprinter sont les plus mal réputées. Aucune anomalie susceptible de constituer des dangers pour les passagers n’est signalée sur ce type de minibus. La prise de mesures restrictives dans son utilisation  dans le transport en commun n’est donc pas une solution. Il faut en revanche resserrer la vis tant au niveau des forces de l’ordre qu’à celui des coopératives pour que les personnes qui se trouvent au volant de ces taxis-brousse surpuissants fassent preuve de prudence, pour que des vies ne soient pas en danger », confie le commandant de groupement.
Depuis la semaine passée, des gendarmes sont déployés jusqu’aux zones limitrophes de la région Analamanga sur la RN4. Des taxis-brousse ont été immobilisés ou sommés de ramener leurs passagers à la case départ, faute de doublage de chauffeur où d’anomalies flagrantes telles que les pneus lisses, mettant en danger la vie des passagers.
À entendre le colonel Zafisambatra Ravoavy, les gendarmes se sont fait discrets sur les routes nationales ces derniers temps afin de limiter leur contact avec les usagers de la route, dans le cadre d’une politique contre la corruption. Les voilà donc qui reviennent à la charge face au pullulement des accidents.


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