Des services du centre hospitalier universitaire mère-enfant de Tsaralalàna sont temporairement suspendus. Les petits patients sont envoyés dans d’autres centres.
Le centre hospitalier universitaire (CHU) mère-enfant à Tsaralalàna est déserté. Il ne reçoit pas de patients, en ce moment. Ses services sont limités à des soins d’urgence. « Les travaux d’extension de l’hôpital se concrétiseront ce mois. L’interruption des activités de l’hôpital est opportune, afin d’écarter ses patients et son personnel, d’un éventuel danger qui pourrait survenir durant ces travaux », indique un communiqué envoyé par le ministère de la Santé publique, hier.
Le dispensaire mère-enfant, en face de ce CHU, a été aménagé pour accueillir les cas urgents. L’équipe est à l’étroit mais fait de son mieux pour dispenser les premiers soins aux petits patients. « Si l’état d’un malade permet son transfert, après les premiers soins, nous le transférons tout de suite. Sinon, nous attendons que son état s’améliore dans les vingt-quatre heures », souligne le professeur Annick Robinson, directeur de l’établissement.
Débordé
Le CHU mère-enfant à Ambohimiandra, le service de pédiatrie du CHU Joseph Raseta Befelatanana, celui du centre hospitalier Soavinandriana, ou encore du CHU à Anosiala ont été préparés pour accueillir plus d’enfants que ceux qu’ils reçoivent, quotidiennement. « Des équipes du CHU à Tsaralalàna sont mobilisées pour venir en renfort aux autres hôpitaux », confient des sources concordantes.
Le problème de capacité d’accueil est toutefois inquiétant. Le CHU mère-enfant à Tsaralalàna est souvent débordé, malgré ses quatre-vingts lits. Ces quatre autres hôpitaux auraient-ils assez de lits pour héberger tout ce monde Jusqu’à hier, le débordement ne s’est pas encore fait sentir au niveau de ces établissements. « Nous avons trente-trois lits. Pour le moment, il y a encore assez de place pour accueillir de nouveaux patients », rassure un médecin du CHU mère-enfant à Ambohimiandra.
Le retour à la normale dépend de la durée des travaux, selon le professeur Annick Robinson. « La fermeture peut durer plus d’un mois. Cela dépendra du temps de démolition. Nous pouvons reprendre nos activités quand viendra le moment de la construction », rassure-t-elle.
Extension de l’hôpital
La capacité d’accueil du CHU mère-enfant à Tsaralalàna devra être augmentée après ces travaux d’extension et de réhabilitation. « L’hôpital pourra abriter jusqu’à cent quarante lits, après les travaux. Les autres services, à savoir la chirurgie, le laboratoire, la pharmacie s’agrandiront, également », souligne le professeur Annick Robinson.
Miangaly Ralitera