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Absence de précipitations – La sécheresse asphyxie les paysans

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Les paysans souffrent sérieusement de l’absence de précipita­tions. L’insécurité alimentaire est à craindre sur les Hautes terres.

Tragique. C’est ainsi que les paysans qualifient l’intensité de la sécheresse, en cette saison d’été. Ils sont plus vulnérables que les habitants de la ville, qui ne doivent pas craindre la pénurie d’eau, grâce à l’ouverture du barrage de Tsiazompaniry, depuis quelques jours. Dans les zones rurales, il n’y a pas d’autres alternatives. Les rivières ainsi que les puits naturels tarissent inexorablement.
« Nous attendons la grâce de Dieu », s’exprime Fidèle Rakotomalala, un paysan habitant la commune rurale d’Ambanitsena, dont les rizières n’ont pu être travaillées, cette saison, faute de précipitations. D’autres paysans, comme ceux de la commune rurale d’Ambohi­malaza ont essayé de procéder au repiquage, sans grands résultats. Les jeunes pousses commencent à dépérir, les rizières tarissent complètement.
Ces paysans craignent que dans quelques mois, ils n’aient plus rien à manger. « Notre récolte suffit à nourrir ma petite famille toute une année, mais là, même une parcelle de rizière n’a été repiquée. Même si on procède à la culture contre saison, la récolte ne sera pas bonne car il n’y a pas d’eau pour arroser les jeunes plants », reprend Fidèle Rakotomalala. Dans d’au­tres villages, comme à Arivonimamo, des paysans louent des autopompes, pour irriguer leurs rizières.

Situation tragique
Il est, également, difficile pour les éleveurs de bovidés de nourrir leurs animaux. « Les zébus sont très maigres. Il n’y a pas de fourrage pour assurer leur alimentation », indique Parisoa Andriam­bolanarivo, maire de la commune rurale d’Imerintsiatosika, qui fait état des impacts de la sécheresse dans sa localité.
Par ailleurs, les ruraux, dont la grande majorité ne sont pas abonnés à la société Jirama, ont du mal à avoir accès à l’eau potable. « Il faut maintenant parcourir un ou deux kilomètres, pour avoir de l’eau, ou bien demander à des voisins qui ont un puits dans leur cour. Mais généralement, tous les puits du village sont asséchés », explique Bodo Razafinirina, une mère de famille habitant la commune rurale d’Ambohimangakely, qui n’a pu remplir qu’un bidon de 20 litres, samedi.

Miangaly Ralitera


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