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Détresse des parents de collégiens et de lycéens

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Rentrée ardue pour les collégiens et les lycéens, la semaine prochaine. Les parents ont des difficultés à financer l’éducation de leurs enfants et sollicitent ainsi l’aide de l’État.

Coût exorbitant. À la veille de la rentrée scolaire, les parents ayant des enfants à inscrire dans les collèges d’enseignement général (CEG) et les lycées publics interpellent l’État. « Il faut débourser 160 000 ariary pour un enfant en classe de seconde au lycée Nanisana. Cette somme sert à payer le droit d’inscription, les autres obligations des parents comme le salaire des enseignants non fonctionnaires, les fournitures et les uniformes scolaires », se plaint Louisette Razafiarivelo.
Malgré son statut d’employée dans le secteur privé, elle n’a pas fait la fine bouche, hier pour recevoir un don de kit scolaire offert par
l’association Aide Manjaka­soa Mada­gascar, à Manjaka­ray. « Mon frère a huit enfants. Il lui est ainsi impossible de scolariser sa benjamine sans cette aide. L’éducation est très importante pour nous car c’est le seul moyen pour espérer avoir une vie meilleure. De ce fait, je n’ai pas honte d’accepter ce cartable, ces cahiers et ces stylos pour ma nièce », a avancé la mère de famille.
Elle n’est pas la seule à se plaindre. Falihery Randria­niriana, père d’un collégien, s’est aussi senti soulagé d’avoir obtenu un kit scolaire pour son fils. « J’ai payé
31 000 ariary pour la réinscription de mon fils en classe de quatrième dans un CEG de la capitale. De plus, Il faut ajouter 5 000 ariary pour l’achat obligatoire d’un tee-shirt qui sert d’uniforme pour le cours d’éducation physique et sportive. J’ai vraiment du mal à compléter ses fournitures
scolaires », se plaint-il.
Cette situation explique ainsi, en grande partie, la chute libre de l’effectif des élèves admis en classes supérieures. Selon Paul Rabary, lors d’une interview accordée à L’Express de Madagascar en août, il n’y a que deux cent soixante-deux mille jeunes inscrits dans les lycées contre quatre millions quatre cent mille dans les écoles primaires. Au niveau secondaire, l’effectif des collégiens est trois fois moins que celui des écoles primaires.
Aide de l’État souhaitée
Les parents souhaitent ainsi la continuité des aides comme la cantine scolaire et la distribution de kits scolaires dans les collèges et les lycées. « Un enfant qui a terminé les études primaires a peu de chance de s’en sortir dans sa vie future comparé à un jeune ayant son baccalauréat. Il serait dommage de concentrer uniquement les efforts au niveau du  primaire si on veut lutter contre la pauvreté », souligne Louisette Razafiarivelo. Paul Rabary, lors de l’interview, se sentait impuissant face à cette interpellation. « Les bailleurs de fonds, dans le cadre de la politique mondiale de l’éducation, n’investissent que dans les écoles primaires et les collèges. C’est l’État qui s’occupe principalement des lycées », lance-t-il.

 

Aide Manjakasoa Madagascar au chevet des plus vulnérables

Créée en 2002, l’Aide Manjakasoa Madagascar (AMM) effectue le parrainage de soixante-dix enfants. « Neuf jeunes étudient aujourd’hui dans quelques universités et instituts formant du personnel médical et cinq autres, dans un institut de formation professionnelle. Le reste se trouve encore en classes primaires et secondaires. Nous contribuons également à l’équipement du centre de santé de l’église catholique de Manjakaray », a expliqué Bernadette Lefèbre, présidente de l’association. Avant l’arrivée de la fête de la Nativité, l’AMM va également offrir des vêtements et de l’argent aux plus démunis qui fréquentent les centres sociaux.


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