Les petites et moyennes entreprises ou PME sont des pourvoyeurs d’emplois à Madagascar. Leur développement nécessite un climat des affaires favorables.
Une ossature de l’économie. Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent la base de l’économie de Madagascar. Selon une étude récente de l’Institut national de la statistique (INSTAT), les PME absorbent 90% des emplois à Madagascar. « Malgré un poids économique faible de 25% du PIB, les PME sont des entreprises pourvoyeuses d’emplois, qu’elles soient formelles ou informelles », a expliqué Andrianavalomanana Razafiarison, vice-président du groupement des opérateurs malgaches (Fivmpama), lors de la journée informative sur l’économie avec le secteur privé hier à Anosy.
Cette faible contribution est expliquée par le fait que les moyens de production et la possibilité de croissance des PME dépendent de leurs propres capacités. « Alors que les PME, partout ailleurs dans le monde, bénéficient d’aides en matière de production, d’accès au financement et de recherche de marché, les aides aux PME ne sont pas encore suffisantes à Madagascar », a affirmé Andrianavalomanana Razafiarison. L’environnement des affaires constitue une autre entrave à leur développement, à Madagascar.
Climat des affaires
Le climat des affaires est l’un des thèmes de discussions entre le secteur public et le secteur privé. Selon les statistiques, 20% des PME seulement ont accès au financement. En plus, la régularisation de ces entreprises est trop coûteuse. « D’après la loi de finances initiale, une entreprise créée bénéficie d’une exonération fiscale, mais à la seule condition d’un investissement de 100 millions d’ariary. Logiquement, les PME préfèrent opérer dans l’illégalité», a expliqué Andrianavalomanana Razafiarison.
Toutefois, les secteurs privés disposent déjà d’un plan de relance. « Le secteur privé élabore un plan de relance à moyen et à court terme. La vision est d’avoir une croissance à deux chiffres », précise Vololomanitra Rakotondralambo, président de la commission économique du Groupement des entreprises de Madagascar ou GEM. Une vision très ambitieuse, alors que la croissance économique de Madagascar est à peine de 3%. Pourtant, Vololomanitra Rakotondralambo déclare que « nous devons avoir une ambition. Nous avons déjà fait un benchmarking à Taiwan et Thailande pour élaborer un plan de relance. Les risques existent toujours, mais il faut partager des informations ».
Tendry Rakotondranaivo