L’Omapi veut sensibiliser sur l’importance de l’obtention d’un titre de marque. Il collabore avec le ministère de l’industrie et du développement du secteur privé.
A la conquête des opérateurs. Le dépôt des inventions pour la protection industrielle auprès de l’Office malgache des propriétés industrielles (Omapi) n’est pas encore suffisant par rapport au nombre d’inventions. Les chercheurs, inventeurs et les Malgaches en général sont encore loin d’être conscients des enjeux représentés par un simple procédé industriel. « La plupart des opérateurs laissent de côté l’importance de la protection de leur invention au sein de l’Omapi. Une autre personne suffisamment maligne en profite pour voler ou copier leur marque », explique Christian Claude Ravoaraharison, directeur général de l’Omapi, lors d’une conférence de presse au ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé à Antaninarenina, hier.
L’Omapi, en collaboration avec le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé, se lance dans la sensibilisation des opérateurs. « Les propriétaires n’effectuent pas de demande d’obtention de titre de propriété de leur marque. D’autres ont fait un dépôt mais oublient de faire le renouvellement. Le délai pour le renouvellement de dépôt est de dix ans avec un coût de 180 000ariary, pour cette période », ajoute le directeur général de l’Omapi.
Protéger le savoir-faire
Par contre, il a souligné que le cas de piratage est encore faible à Madagascar car « vingt trois marques sur vingt trois mille marques déposées au sein de l’Omapi en sont victimes. Par ailleurs, il faut renforcer la mesure afin d’éviter ce virus qui nuit aux opérateurs malgaches ».
Narson Rafidimanana, ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé a mis le point sur la nécessité de la sensibilisation dans tous le pays. Le projet a déjà commencé dans la région d’Analamanga.
« Nous avons déjà pu sensibiliser 95 entreprises. Ce projet s’étend dans toutes les régions de la Grande île », affirme t-il.
Le ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé a mis l’accent sur la nécessité d’encourager l’industrie malgache.
« Il est temps de promouvoir « le vita malagasy ». Nous incitons les entreprises et les producteurs malgaches à déposer leur propriété au sein de l’Omapi pour bénéficier des opportunités et aussi pour les encourager dans un domaine plus grand, comme l’exportation », affirme-t-il. Les protections de marque ont des pouvoirs territoriaux, c’est-à-dire que le titre de propriété est valable uniquement à l’échelle nationale. Mais le propriétaire peut demander une extension de cette protection dans d’autres pays. Narson Rafidimanana indique que « trois entreprises malgaches ont déjà obtenu une extension de cette protection de leur marque dans d’autres pays ».