La pluie d’intersaisondéja créé la panique dans la capitale. Quelques quartiers se trouvent sous les eaux.
D’Ampefiloha-Ambodirano jusqu’à Antanimena en passant par Anosy, Andravoahangy, Antohomadinika et Besarety. Aucun quartier de la capitale se trouvant sur la plaine n’a été épargné par la montée des eaux, depuis lundi. « L’eau est montée d’une vingtaine de centimètres en quelques minutes. Elle arrive déjà dans la cour de quelques maisons au bord des rizières », a indiqué Philibert Randrianasolo, président du fokontany d’Ampefiloha- Ambodi- rano. Mais les plus affectés par cette montée des eaux sont les usagers des rues.
À Antohomadinika, une dizaine de voitures ont été piégées sur une portion de route, devant le stationnement de taxi-brousse d’Ambatondrazaka. Sur l’axe Soarano-Behoririka, l’embouteillage a duré en moyenne deux heures à cause de voitures piégées par la montée des eaux, d’une vingtaine de centimètres. Les parents d’élèves dans les quartiers d’Andravoahangy et de Besarety semblent les plus pénalisés par la pluie. « L’eau est montée de 50 cm. Avec la disparition des dalles sur les trottoirs et dans les rues, les enfants risquent de se blesser. Nous étions contraints de payer 200 ariary les jeunes du quartier pour qu’ils portent les enfants sur leur dos », a indiqué Niriantsoa Randriatiana, habitante de Besarety. Cette situation demeure l’éternel problème des habitants des « bas » quartiers, ce qui a indigné les habitants
Afin de réduire les dégâts à venir, Philibert Randrianasolo suggère l’accélération des travaux de lutte contre l’inondation avant l’arrivée des pluies torrentielles. « Seuls les 30 % des travaux de démolition des maisons obstruant les canaux d’évacuation d’eau ont été effectués. Il faudrait encore démolir cent cinquante-cinq maisons dans notre fokontany. L’ouverture d’un nouveau canal peut être également envisagée afin de diriger l’eau vers la rivière Ikopa », indique le président de fokontany d’Ampefiloha-Ambodirano. Quant à l’assainissement des autres canaux d’évacuation d’eau, les autorités se rejettent la responsabilité.
« Le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (Samva) prend en charge les 50 Km de canaux d’évacuation d’eau de la capitale. La commune urbaine d’Antananarivo assure l’entretien des 150 Km de réseaux. Et l’Autorité de protection contre l’inondation dans la plaine d’Antananarivo s’occupe des grands réseaux d’évacuation d’eau comme l’Ikopa, l’Imamba ou le Sisaony », a avancé Max Rakotoarisoa, chef de service de l’assainissement du Samva.