Aucune matière n’a pu remplacer le sang. Cette année, le ministère se tourne vers les donneurs volontaires réguliers.
Je suis sur le point de réaliser mon 107e don de sang et je me sens toujours jeune, affirme Rolland Rakotofiringa, un des membres de l’association des donneurs de sang. Cet homme de 69 ans donne du sang tous les trois mois, il n’y a aucun effet néfaste. Les donneurs de sang volontaires sont insuffisants à Madagascar d’après Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, hier, lors de la célébration de la journée mondiale du donneur de sang à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Vingt-cinq donneurs de sang sur cent sont des volontaires et bénévoles.
Néanmoins, la Banque de sang arrive à satisfaire les besoins de l’hôpital en matière de poche de sang. Situé à l’hôpital Ravoahangy Andrianavalona, elle reçoit cent vingt à cent cinquante poches de sang par jour, dont quatre vingt dix écoulées en une journée. D’après l’explication de Andrimanantany, directeur du centre national de transfusion sanguine (CNTS), 30% des besoins en sang reviennent aux mères qui accouchent. À part les mères, les personnes accidentées et atteintes de maladie comme l’hémophilie ainsi que de la drépanocytose, nécessitent du sang à tout moment. L’évènement d’hier consistait à inciter surtout les jeunes à donner du sang. Le ministère, appuyé par l’Organisation mondiale de la santé, vise à augmenter le nombre de donneurs de sang réguliers à 100% jusqu’en 2020. Comme stratégie, le ministère compte mettre en place des centres de transfusion sanguine dans les régions.
Gratuits
Tous les services de donation de sang auprès des hôpitaux publics sont gratuits.
« Les familles des malades, la plupart du temps, ne sont pas motivées pour donner du sang. Elles pensent toujours qu’il y a des poches de sang disponibles à l’hôpital. Or, les poches de sang sont gratuites à une seule condition: on demande du sang aux gens, surtout à la famille
des malades, afin de combler le stock de poches de sang », explique t-il.
Les cliniques privées qui ont besoin de poches de sang d’urgence, doivent payer auprès de la Banque de sang. « Les cliniques privées doivent payer 85 000 ariary pour chaque poche de sang à cause des quatre analyses de maladie qui pourraient se transmettre à travers le sang, comme l’hépatite B et C, la syphilis et le VIH », explique Fanja RAbeson, médecin au sein de la CNTS.
Mamisoa Antonia