Le ton est monté à l’Assemblée nationale, lundi. La gestion du dossier concernant le député Niarisy Mara était à l’ordre du jour des débats.
Des doutes. Le bras de fer entre le député Niarisy Mara, élu d’Ankazoabo Atsimo et les forces de l’ordre a de nouveau été discuté à l’Assemblée nationale, lundi. Un sujet qui a électrisé les échanges entre les quelques quatre-vingt membres de la Chambre basse, présents dans l’hémicycle, durant un peu plus d’une heure et demie.
La raison, une proposition de résolution concernant la position de l’institution parlementaire sur le dossier impliquant le député d’Ankazoabo. Lors de la dernière séance plénière de jeudi, il a été décidé une interpellation du Premier ministre, du ministre de la Défense nationale, du secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, sur la question. Lundi, un membre du bureau permanent a suggéré qu’avant cela, il serait plus judicieux de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire.
« Il faudrait peut-être mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire pour recouper les informations et faire la lumière sur les tenants et aboutissants du dossier. Il ne s’agit pas de remettre en cause les propos du député Mara, mais il y a tout de même plusieurs témoignages à charge contre lui et ses proches », aurait été dit en conférence des présidents, lundimatin.
Deadline
Un doute qui a donc, failli embraser l’hémicycle hier. « Vous n’avez donc pas confiance en moi », s’insurge Niarisy Mara. Pour la plupart des députés, il ne sert à rien de former une commission d’enquête qui ne restera qu’au stade d’intention. Un projet souvent non viable, faute de moyens. Après d’âpres discussions, la résolution adoptée par les députés, hier, prévoit que l’interpellation des membres du gouvernement sera faite et en parallèle, une commission d’enquête parlementaire sera créée pour être fixée sur les tenants et aboutissants du dossier.
À l’issue du vote, hier pourtant, personne n’a estimé judicieux de fixer un deadline, que ce soit pour l’acte d’interpellation, ni pour la mise en place de la commission d’enquête. Cela pourrait être relancé par un élu, lors des prochaines séances plénières, dans un moment de lucidité. Rappelons que des armes et des bovidés, dont les papiers sont suspect ont été retrouvés dans le domaine du député Niarisy Mara, sis à 45 kilomètres d’Ankazoabo Atsimo.