Dix cadavres en dépôt pendant deux mois, à la morgue d’un hôpital de la capitale, seront enterrés au cimetière d’Anjanahary, dimanche. Certains corps sont déjà en état de putréfaction. Des victimes de crime y sont toujours conservées après une autopsie médico-légale. Des appels à la famille ont été déjà lancés, mais cela semble infructueux. « Jusqu’à présent, aucun proche n’est venu reconnaître les corps. Alors, la mesure hospitalière consiste à les inhumer après deux mois d’attente de levée du corps par la famille », a souligné un professeur. Ce dernier a expliqué que la chambre mortuaire commence actuellement à être bondée. Des ossements humains bien emballés, saisis à Alarobia en janvier y sont également gardés. De leur côté, la brigade criminelle (BC) et le bureau municipal d’hygiène (BMH) ne cessent de transporter des dépouilles à la morgue, surtout celles des victimes de meurtre.
Une source spécialiste en épidémiologie au sein du BMH a indiqué que plus de quarante corps sans vie avaient été retrouvés dans différents quartiers de la ville depuis mai, selon les statistiques.
H. L.