Les véhicules avec volant à droite risquent d’être mis à la fourrière. L’Agence des transports terrestres et les membres du Club de volant à droite font un dialogue de sourds.
Une voie sans issue pour les propriétaires de véhicules avec volant à droite Le colonel Andry Rakotondrazaka, directeur général de l’Agence des transports terrestres (ATT), était entouré, hier, à Nanisana, des hauts responsables du Comité des entreprises d’assurances à Madagascar (CEAM) et du centre de visite technique, pour annoncer la fin définitive de la circulation des volants à droite, sur les axes routiers de la Grande île.
« Les propriétaires de ces types de voitures ont déjà bénéficié d’une longue période de prolongation pour modifier leurs véhicules, depuis 2008. Il est temps maintenant d’appliquer la loi. Nous annonçons ainsi que toutes les voitures ayant un volant à droite seront mises à la fourrière, à compter du 1er Novembre », a-t-il annoncé.
À l’entendre, les propriétaires de ces véhicules n’ont que deux choix. Le premier est la fourrière illimitée pour leurs voitures, dans le parking des communes ou celui des forces de l’ordre. Le propriétaire du véhicule peut aussi faire appel à un véhicule dépanneur pour le faire transporter, soit dans un garage spécialisé, soit dans leur propre cour, afin de le faire modifier. « Ces voitures ne pourront plus circuler sur les routes », martèle le colonel Andry Rakotondrazaka.
Mais l’infraction à la note ministérielle n’est pas la seule mesure qui attend les propriétaires de ces véhicules récalcitrants. « Toutes les visites techniques de véhicules munis de volant à droite ne sont plus valides, à compter du 1er novembre. Nous n’avons plus traité aucun de ces véhicules, dès l’annonce de la date butoir de leur fin de circulation prévue le 31 juillet », a ajouté le chef d’escadron Sammy Andriampeno, responsable d’un centre de visite technique.
Résistance
Mbolatiana Fanja Razafimahefa, attachée de direction au sein du CEAM, a enfoncé le clou. « Les membres du CEAM n’assurent plus ces voitures-là, à compter du 1er novembre. Nous avons décidé de rembourser leur assurance, si celle-ci est encore valide », souligne –t-elle.
Face à toutes ces déclarations, un membre du bureau du Club de volant à droite ne se laisse pas intimider. « L’État a-t-il un parking assez large pour accueillir plus de trois cents véhicules à Antananarivo, plus trois cents autres véhicules, au total, dans les ex-provinces de Mahajanga et Toamasina Si toutes ces voitures devaient être, un jour, interdites de circuler sur le territoire, pourquoi l’État a t-il accepté notre argent, à la douane, par exemple », s’insurge le représentant du Club de volant à droite. À part une manifestation prévue dans la capitale, aujourd’hui, le Club de la ville de Toliara, va également manifester, ce jour, pour contester cette mesure. Une situation que le colonel Andry Rakotondrazaka aurait déjà prévue. « Pourquoi les propriétaires de véhicules particuliers munis de volant à droite opposent-ils tant de résistance, alors que ceux des véhicules à usage public ont coopéré. Nous n’allons pas attendre que ces véhicules créent des accidents pour les interdire », prévient le directeur général de l’ATT.