Nous sommes en pleine saison de pluie. Les prévisions pour pallier à l’inondation sont presque inexistantes pour la ville d’Antananarivo.
Rivo Rakotovao, ministre d’État en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’Équipement, a annoncé que des efforts ont déjà été fournis au sein de la capitale, pour éviter l’inondation qui avait fait des milliers de sans abri, l’été dernier. Selon ses dires, chaque entité assumera sa responsabilité, à savoir, la commune urbaine d’Antananarivo, le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (Samva), l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo (Apipa) et même les Fokontany. Il s’est montré fier de la décision de l’État sur l’interdiction de l’usage des sachets en plastique et a fait comprendre que cette résolution fait déjà partie de la lutte contre l’inondation.
Toutefois, la vraie réhabilitation des infrastructures d’évacuation, qui est le principal travail à réaliser pour éviter une éventuelle inondation, devra encore attendre. « L’aménagement des infrastructures n’est pas garanti pour cette année », a indiqué le ministre, hier, pendant sa descente dans la commune de Soavina, pour constater l’avancement des travaux de réhabilitation des digues dans le district d’Atsimondrano. Patrick Ramiaramanana, adjoint du Premier magistrat de la commune d’Antananarivo ville, a aussi fait savoir, l’incapacité de la commune urbaine d’Antananarivo à se préparer à la période de la montée des eaux, faute de moyen.
Intérêt
Concernant les maisons bâties par dessus les canaux d’évacuation qui constituent un des facteurs de submersion d’Antananarivo, Rivo Rakotovao a précisé que leurs démolitions s’avèrent obligatoires. « Il faut passer à l’acte si c’est dans l’intérêt de tout le monde », a-t-il annoncé.
Cependant, ce ne sont que des projets vagues, car en réalité, aucune opération digne de lutte contre le retour de l’inondation, n’a été réalisée jusqu’à présent, mise à part la démolition de quelques dizaines de maisons sur les canaux d’évacuation. Pourtant, les techniciens hydrauliques avancent l’existence de quelques centaines de maisons construites sur ces infrastructures. Bien que l’Apipa ait déjà fait des efforts, en nettoyant les canaux d’Andriantany, il lui reste encore beaucoup à faire.
Selon toujours les techniciens hydrauliques, il est primordial de curer les boues au fond de ces chenaux. Une opération qui nécessiterait des centaines de millions d’ariary.
Alors, les habitants de la capitale devraient encore s’attendre à une inondation, cette année. Par contre, ceux d’Atsimondrano sont rassurés car la reconstruction des quatre digues de ce district sera achevée, d’ici un mois.